CHAPITRE 5 - délicieuse après-midi

337 68 75
                                    

Le soleil matinal caresse mon visage

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Le soleil matinal caresse mon visage. Il entre et chatouille mon bureau, ma chaise et les lames régulières de mon parquet. Mes paupières papillonnent un moment pour s'habituer à cette douce lueur. J'ai dû oublier de fermer mon store hier soir en rentrant. Je me suis écroulée sur mon lit, dans mes vêtements de la journée, sans avoir le temps de réfléchir un instant.

Je me relève en grimaçant. Je saisis mon téléphone, avant de me rappeler qu'il est déchargé. Je le branche machinalement, et l'écran s'allume. Je souris.

Dix messages. Six de Raphaëlle qui invente des théories plus folles les unes que les autres pour expliquer mon absence. Un message de Maël pour me proposer un cinéma tous ensemble, et un autre pour m'expliquer qu'il n'est finalement pas disponible.

Maël et ses changements d'avis me feront toujours rire.

Les deux derniers viennent de Celia et Barmé, pour me proposer de se voir au parc. Le texte est exactement le même. Ils n'ont jamais su s'organiser.

Je réponds à tous avant d'ouvrir mon carnet et de dégainer mon stylo. Il est temps de commencer à écrire. J'ai tout mon temps. Mes parents ne rentreront pas avant vingt heures ce soir, et je n'ai aucune obligation.

Les idées fusent sur le papier. C'est pour ces moments que j'aime les mots, quand le crayon fonctionne tout seul, que je tourne et retourne les phrases. Je décide d'intégrer un nouveau personnage mystérieux à mon roman. Il aura des yeux d'étincelles.

Il aidera Olympe dans sa quête des sept Lueurs qui lui permettront de restaurer la paix dans son Royaume. Ce sera parfait. Je me demande comment réagiront mes lecteurs à l'arrivée de ce nouveau protagoniste. Je suis sûre qu'ils l'adoreront.

Je ne m'arrête plus. Déjà deux chapitres terminés depuis ce matin. Je ne sais pas d'où vient cette inspiration soudaine, mais pour l'heure j'ai besoin de respirer un peu. Je repose mon cahier, et rejette la tête en arrière. Déjà midi, le soleil tape contre la vitre. J'ai besoin de sortir.

Je dévale les escaliers tout en consultant mes messages. Rien de neuf, j'espère que quelqu'un est disponible. Je compose le numéro de Maël.

— Allô ? soufflé-je.

— Oui Ciellette ? Un problème ?

— Ce surnom est si niais, t'exagères... Aller au parc, ça te dit ?

— Pas trop, désolé, je suis un peu occupé, là.

Il a un sourire dans la voix.

— D'accord pas de problème, désolée de t'avoir dérangé, à plus !

— Ouais, salut.

Puis je raccroche. Je sors en soupirant. Je réessaie avec Barmé et Celia, mais ni l'un ni l'autre ne répond. Ils y sont peut-être déjà. C'est possible, après tout. Ou peut-être qu'ils ont simplement autre chose à faire. On ne sait jamais.

Nuages et étincellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant