CHAPITRE 25 - quelqu'un comme elle

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Je sautille, joyeuse

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Je sautille, joyeuse. La neige commence déjà à fondre. Elle s'efface pour laisser place à cette nouvelle année qui s'annonce. Si le vent frais me rappelle que l'hiver guette toujours, je l'ignore. Je souris quand je vois Céleste accourir vers moi.

Elle a sorti ses fossettes pour l'occasion. Elles parent parfaitement son beau visage. Elle me prend la main avec enthousiasme, ravie.

— Bonne année mon Nuage !

— Bonne année !

Je vois qu'elle s'apprête à parler, mais je la coupe : une question me taraude.

— Je me demandais... Pourquoi as-tu déménagé ?

Elle grimace.

— On marche un peu ? suggère-t-elle en éludant ma question.

— Si tu veux pas me dire c'est pas grave, hein...

— Ne t'inquiète pas, j'ai juste un peu besoin de me dégourdir les jambes, me rassure Céleste.

On déambule côte à côte dans cette rue passante.

— En fait, disons que ma mère a des petits problèmes de stabilité amoureuse. On vit maintenant avec son compagnon du moment, Emmanuel. Pas désagréable, ce garçon !

Je hoche la tête.

— Ça doit être compliqué, non ?

— Je m'y fais, dit-elle en souriant.

Je serre sa main un peu plus fort, prise d'une bouffée d'affection. Je suis partagée entre la tristesse de cette nouvelle et le bonheur égoïste qu'elle se confie à moi. Elle s'arrête soudainement, au milieu de cette rue animée. Elle se penche un peu vers moi. Une lueur étrange passe dans ses yeux. Elle serre mes bras de ses doigts fins.

— Tu es unique, tu sais ? me souffle-t-elle.

— Toi aussi.

Elle dépose un baiser furtif sur mes lèvres et je me liquéfie. Je ne sais pas si je m'habituerai un jour à cette sensation. Une envolée d'un instant.

Je rougis.

Elle semble satisfaite, et reprend sa route. Une vieille dame nous fixe avec un air horrifié. Ses yeux manquent de se détacher de son visage. Elle nous dépasse prestement, prenant garde à bien s'écarter le plus possible en passant près de nous.

Je me fige, choquée.

J'échange un regard lourd de sens avec mon Étincelle.

— Eh oui, encore maintenant, on peut tomber sur quelqu'un comme elle, soupire-t-elle.

Je me repose sur son épaule, morose.

Je me repose sur son épaule, morose

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Mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors et examine l'écran. Agathe. Je décroche, un peu surprise qu'elle m'appelle.

— Salut Cyriellounette !

— Décidemment, c'est de pire en pire mes surnoms...

— Passons, j'ai de grandes nouvelles pour toi.

Je sens un sourire léger dans sa voix.

— Oui je t'écoute.

— Attends, je fais durer le suspense. Comment se passent tes vacances ?

— Superbement, et toi ?

— Pareil, en fait c'est vraiment passionnant les légendes irlandaises. Du coup je passe mes journées à me renseigner là-dessus en réalité.

Elle laisse passer un petit temps.

— Je t'ai trouvé un stage je crois bien ! La toute petite maison d'édition d'une amie de mon père pas loin de chez moi.

Je manque de pousser un petit cri de ravissement.

— Tu veux pas savoir comment j'ai fait ? demande-t-elle.

— Si c'est une de tes anecdotes interminables, je vais m'en passer, ironisé-je.

— Ingrate.

— Bon, vas-y.

Je l'écoute me décrire en long et en large à quel point elle s'est donné du mal pour me trouver cette place. Je ris à ses plaisanteries, ravie. Quand je raccroche, je suis heureuse. Je suis contente d'avoir trouvé quelqu'un comme elle pour être à mes côtés, quelqu'un comme elle pour éclairer mes journées.

Nuages et étincellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant