Diouldé : itinéraire d'une vie

Partie 27

Moi enceinte ???je n'y avais pas pensé. Mais maintenant qu'il en parlait. Je n'ai jamais été réglé comme une horloge concernant les anglaises donc je ne faisais pas trop attention. Mais depuis qu'on était marié, il ya presque 2 mois, je ne les avais pas vu. Je me suis redressée brusquement avant de me mettre à réfléchir

- toi comment tu peux savoir cela ? lui demandais je intriguée

- bah, ton corps a changé. Il est chaud, très chaud même surtout dans certains endroits....

Je l'ai pincé très fort et il a crié en roulant de l'autre côté du lit en rigolant.

- ce n'est pas drôle tu sais...lui dis en boudant un peu

Il est revenu et m'a pris dans ses bras

- ça serait magnifique tu veux dire.

- mais ce n'est pas trop tôt ?

En fait une petite frayeur venait de me traverser. Mes précédentes grossesses ne s'étaient pas bien passées et j'avais peur de tomber enceinte à nouveau. Mais je ne voulais pas gâcher sa joie. Je me suis forcée à sourire.

- ce n'est peut être pas ça aussi. J'ai souvent du retard, ou alors c'est les règles qui arrivent.

- hum...on verra. Mais ces seins gonflés, ce corps chaud...mon dixième sens me dit que...

- de toute façon j'irai voir mon gynéco.

Il m'a proposé de faire un test de grossesse mais il était trop pressé. Il y a eu un petit silence ou je commençais déjà à paniquer dans l'éventualité d'une grossesse.

- Diouldé...dit-il en interrompant mes réflexions

- hum..

- je n'aime pas qu'on se dispute.

Je me suis retourné pour lui faire face

- moi aussi je n'aime pas.

- tu allais vraiment dormir ici toute seule ? demanda t-il

J'ai hoché la tête

- dans ce cas, comment allait-on se réconcilier ?

Je ne savais pas trop quoi dire. Avec Rassoul quand on se disputait et il dormait au salon et on s'adressait à peine la parole des jours.

- je ne sais pas...quand on se dispute, on se fâche et chacun va réfléchir dans son coin...

Il a rigolé.

- maintenant, quand on se dispute, on va réfléchir ensemble. On ne dort pas tant qu'on ne s'est pas réconcilié.

J'ai accepté le pacte. Ça serait plus simple effectivement car vu le nombre de prise de tête qu'on a. J'ai aussi promis d'aller voir le gynéco pour voir si ses doutes se confirmaient, mais la semaine prochaine.

Le lendemain, j'ai été contacté par un cabinet ou j'avais déposé mon dossier pour un entretien. Ils avaient essayé de me joindre ces derniers jours sans succès et l'entretien était à 15 heures. J'étais folle de joie et quand j'ai appelé Demba pour lui dire, il était moins enthousiaste disant que c'était de petit cabinet et qu'ils ne cherchaient que des stagiaires. J'y suis quand même parti et effectivement ils m'ont proposé un stage. Mais comme je ne faisais rien j'ai accepté et je devais commencer la semaine suivante. Au retour je suis passé chez Coumba qui n'a cessé de m'appeler de la journée. Je l'ai trouvé en conversation avec sa mère et ça tombait bien pour ce que j'avais à dire. Mais juste après les salutations, sa mère a reçu un appel et est sorti de la chambre.

- Coumba, j'avais l'intention de parler devant ta mère. Si ça avait été une autre personne, je ne lui aurais plus adressé la parole. Mais toi, tu es ma moitié. Je ne te laisserais jamais gâcher ta vie. Babacar est l'homme le plus mauvais que je connaisse. Il ne t'aime pas, il n'aime personne. Il se joue de toi. Mais ouvre les yeux Coumba.