Appel

12 1 0
                                    


Sengoku exigea qu'on lui apporte un Escargophone un peu particulier, il s'agissait d'une petite créature noire portant un crâne blanc entouré de flammes bleues sur le côté, il était d'après l'Amiral en Chef d'une importance capitale concernant certains évadés. Il lui permettrait de communiquer avec certains personnes connues de lui seul, et Garp sut tout de suite de qui parlait Sengoku, en effet, il avait déjà rencontré à tout hasard un de ces êtres aux pouvoirs divins, pouvant agir sur les vivants comme sur les morts.

Il les avait trouvés effrayants cependant respectueux envers ceux qui n'étaient pas destinés à être exécutés - il avait ainsi fait la connaissance d'un homme du nom de Kyôraku Shunsui au cours d'une soirée qui s'était achevée dans un bar au milieu de charmantes demoiselles. Il en avait ri sur le coup mais Sengoku le lui avait sévèrement reproché sa conduite mais il n'en avait fait qu'à sa tête comme d'habitude, n'écoutant que son coeur et ses envies. Sengoku avait soupiré une fois de plus mais s'était tu face à tant d'indiscipline. Cependant il comprenait parfaitement qu'on puisse s'amuser de temps en temps, il n'était pas comme Aka Inu qui rêvait de discipline.

On le lui apporta dans un coffret noir clouté d'argent aux allures terrifiantes, il ressemblait d'une certaine manière à un cercueil comme celui sur lequel Mihawk aimait naviguer. Sengoku prit le petit boitier avec beaucoup de réticence mais il savait que cet Escargophone lui avait permis beaucoup de choses par le passé et Garp avait eu vent des circonstances dans lesquelles son vieux rival et ami avait du l'utiliser. Il savait qu'il ne l'utilisait qu'en dernier recours cependant ces appels lui permettaient de se tirer de mauvais pas.

Ces alliés étaient d'une nature particulière, ils ne se pressaient jamais pour accomplir certaines choses cependant quand ils accéléraient le cours de leurs propres opérations, il était parfois difficile de les rattraper et d'avancer au même rythme qu'eux. Garp sourit au souvenir d'une épreuve de force avec un certain Zaraki Kenpachi qui lui avait valu une côté cassé et la perte de l'usage d'une jambe pendant un mois – Sengoku avait été secrètement ravi de ne pas l'avoir eu en face mais plaignait tout aussi discrètement les blessures de Garp...

Sengoku prit le petit animal dans sa main délicatement et composa un numéro, personne ne vit la combinaison de chiffres qu'il utilisa mais on se douta que c'était confidentiel et de l'ordre du secret d'état.

-Allô?

Yamamoto regarda l'homme qui lui faisait face une nouvelle fois tout en buvant son thé vert et se dit une nouvelle fois que c'était un drôle de bonhomme. En effet, il avait refusé de se séparer de son manteau rouge et de son sabre aux quels il tenait particulièrement. L'homme lança à nouveau une plaisanterie et Yamamoto sourit malgré lui et son sérieux plus que légendaire, il appréciait les mimiques de cet homme et ses phrases emplies de sagesse qui sortaient de temps-en-temps de ses lèvres.

L'homme buvait du sake dans une grande tasse blanche et reposa brutalement celle-ci, vide, sur la table devant lui. Il soupira de plaisir, décidément, cet alcool était bien meilleur ici que dans son ancien univers où il avait laissé son fils unique. A ces pensées, son sourire éternel s'effaça pour laisser place à un regard empli d'amertume qui trahissait ses profonds regrets face à cette décision lourde de conséquences pour son enfant, sachant qu'il l'avait abandonné à son sort avant même de le connaître . Même si le fait d'avoir demandé à Garp de l'élever à sa place avait été audacieux - et il savait qu'il le ferait correctement – et rusé – qui penserait chercher son fils du côté de son ancien rival – il s'inquiétait pour lui et regrettait de ne pouvoir le voir de ses propres yeux pour voir l'homme fort qu'il était surement devenu.

Yamamoto voulait en savoir plus sur le territoire que dirigeait cet homme loufoque mais ledit homme le regarda d'un air on ne pouvait plus sérieux:

-Qui a parlé de territoire? Je n'ai jamais dirigé quoique ce soit. J'ai toujours agi comme mon coeur le voulait et seul mes désirs ont gouverné mes souhaits, je n'ai jamais rien désiré d'autre que le bonheur de mes hommes, de mon fils et de tous!

Un autre mondeWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu