La colère d'un chat

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Yoruichi pénétra la maison de Kisuke à Karakura, mais il n'y avait pas âme qui vive dans les parages, Kisuke avait-il encore emmené les enfants et Tessai au cinéma, assistant à une des dernières projections du film le plus en vue ? Etait-il au parc en train de méditer sur le sort du monde ? De toutes façons, l'homme faisait ce qu'il voulait de sa vie, il était tellement facétieux que les règles ne semblaient avoir aucune prise sur lui.

La femme chat sourit chaleureusement, depuis qu'elle avait rencontré Kisuke, sa vie avait été transformée en profondeur, elle se sentait en paix, pour une fois, elle avait l'impression d'avoir retrouvé la quiétude d'une existence sans tâche. Enfin, sans tâche, elle avait commis de considérables bévues lorsqu'elle était plus jeune, lorsqu'elle jouait encore à chat avec tous les garçons dans les parages, s'amusant à leurs dépens de leur lenteur.

Certains garçons voulaient simplement l'attraper en raison de sa beauté, d'autres par fougue, d'autre par défi, mais aucun n'avait réussi à l'emballer suffisamment. Yamamoto Genryûsai lui avait tourné autour pendant quelques temps avant que le vieil homme ne désiste en faveur d'une femme plus jeune qu'elle, le grand-père de Byakuya aussi, et tant d'autres membres éminents de la gent masculine.

Ce n'était clairement pas les envieux qui manquèrent quand elle avait personnellement sélectionné Urahara Kisuke pour le poste de Capitaine, mais l'homme avait effectivement les capacités pour devenir capitaine. Tout le monde s'était tu et il avait même créé un bureau dédié à la recherche scientifique à la Soul Society.

Tandis que la femme chat le visitait dans son lit la nuit venue, ils n'avaient jamais pu avoir d'enfants ensemble, mais leurs ébats avaient été et étaient toujours une forte source de jouissance entre eux. Ils se sentaient parfois comme une vieux couple marié, ils avaient les habitudes d'un vieux couple marié mais leur dynamique retrouvait toujours les éclats de la jeunesse.

C'était une chose qu'on ne pouvait pas réellement comprendre, et certainement pas Soi Fon, qui avait toujours jalousé profondément le blond doux et rêveur qu'était Kisuke. Elle avait toujours vilipendé fortement le pauvre homme alors qu'il ne cherchait qu'à améliorer le confort de tout un chacun avec ce nouvel institut, complètement inédit à la Soul Society.

Yoruichi avait même constaté que Yamamoto cherchait par tous les moyens de discréditer en douce le scientifique, par jalousie et dépit, l'homme ne retrouverait jamais ses atouts de jeune garçon, encore viril et téméraire. Il n'était plus qu'un bureaucrate de la pire espèce, un légionnaire prêt à envoyer une armée se faire massacrer sous ses yeux sans lever le petit doigt pour l'aider malgré sa grande puissance.

-Si seulement tu acceptais mes faveurs... Jeune dame.

Mais elle refusait toujours, jamais elle ne coucherait avec le vieillard pour avoir des faveurs, elle n'était pas une prostitué ! Au contraire, elle menait des gens au combat tous les jours, en prenant elle-même les commandes de la petite escouade, remportant victoire sur victoire, chérissant les petits nouveaux tout en étant un solide appui pour les plus anciens, conservant un rôle très fort pour les jeunes femmes issues de la Seireitei et ailleurs.

Elle déposa ses affaires sur une chaise non loin de là, elle portait sa robe noire la plus moulante et la plus sexy qu'elle avait dans sa garde-robe, histoire d'émoustiller son Kisuke d'amour dès son retour d'escapade. Elle prit un grand verre de lait dans le réfrigérateur, le saupoudra de sucre de canne et en but le contenu. Elle se lécha les babines, Kisuke avait acheté exprès le lait qu'elle adorait tellement dans l'épicerie fine du coin.

Pourtant l'homme de ses nuits et de ses rêves ne venait pas, que pouvait-il donc bien faire ? Elle décida alors de faire un peu de ménage en l'attendant plus longtemps, sans doute les gamins voulaient-ils encore jouer au parc ? Kisuke était lui-même un grand gamin, pourquoi le lui refuser ? Elle ouvrit le placard à balais, passa en revue tous les parquets de la maison à la vitesse de l'éclair, pour finir par la cave.

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