Conciliabules au coeur de la nuit

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Sengoku avait donné rendez-vous à ses collègues de la Soul Society dans un restaurant assez sélect, dans un salon assez intime, parfaitement insonorisé, répondant aux derniers critères de sécurité. Il avait fait poster des gardes un peu partout en tenues civiles ou jouant les serveurs pour la soirée. En gros, au moindre geste suspect de la part d'un seul des clients dans le restaurant, ce serait Impel Down assuré à vie !

Les portes s'ouvrirent et laissèrent passer un couple avec leurs enfants, Sengoku soupira, ce n'étaient pas ses propres invités, ce qui commençait à devenir un peu lassant à la longue. Il comprenait très bien que les barrières des mondes devaient rester des barrières, qu'il fallait impérativement les protéger, mais tout de même. Ils se faisaient attendre ! Il souffla un mot à un des serveurs du restaurant, un jeune soldat avec beaucoup de potentiel, au sujet de leurs clients.

Enfin, une autre entrée se fit particulièrement remarquer, un homme très âgé, vêtu d'un costar flambant neuf, et une femme sur hauts talons, portant une longue robe blanche, et c'était sans le moindre doute le seul vêtement qu'on lui permettait de porter pour la soirée. Sengoku connaissait le goût du vieil homme pour les femmes très jeunes. L'autre jour, il était venu accompagné d'une femme rousse voluptueuse du nom de Rangiku, elle était passée dans le lit d'Aka Inu sans la moindre hésitation.

Mais cette femme-ci était certainement moins portée sur le sexe que les autres, restait fidèle à son seul et unique maître, il le savait, il l'avait déjà vue à l'œuvre, elle restait collée à lui en toutes circonstances, et le vieillard veillait sans vergogne sur sa propriété. Il ne partageait pas cette femme-là. Et Sengoku était certain que cette femme écraserait les couilles du premier venu qui oserait la prendre dans son lit sans sa permission.

C'était un assassin professionnel, la meilleure de la Soul Society.

- Vous vous êtes fait attendre.

Yamamoto fronça des sourcils :

- La garde royale, vous savez ce que c'est.

Sengoku soupira :

- Nous avons le même problème avec les hommes du gouvernement des cinq étoiles.

Il releva la tête :

- J'ai pris la liberté de commander des rafraîchissements.

La jeune femme remercia l'autre d'un simple hochement de la tête. Soi Fon détestait les mondanités, préférant l'action à la parlote inutile, elle n'était présente que parce que Yamamoto exigeait sa présence. Autrement, elle aurait continué à vaquer à ses occupations, à assassiner quelqu'un par exemple. Elle ne vivait que pour le sang, pas pour les paroles des politiques.

- Très bien. Ne perdons pas plus de temps, chaque minute est précieuse pour des gens comme nous après tout.

Sengoku sourit : voilà une attitude qui lui plaisait davantage, non mais sérieusement, faire attendre un allié ?

- Alors, quelles sont les nouvelles de la Soul Society ?

Yamamoto entrouvrit ses yeux gris :

- Il se trouve que notre homme nous a trahis, il sera châtié bien entendu, mais ce qui nous inquiète encore plus, c'est la possibilité d'une alliance entre Aizen, Gol D. Roger et Barbe-Blanche afin de nous renverser. Nous sommes d'accord que leur rencontre provoquerait la chute du système que nous tentons vainement de mettre en place depuis des siècles.

Sengoku approuva en silence, sachant très bien où voulait en venir l'autre.

- Et donc vous suggérez que nous envoyons des hommes afin de les éliminer une bonne fois pour toutes ?

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