Chapitre 48 - Part 1 - " Le seul fromage gratuit est dans la piège à souris "

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Mouhamed Darius Niane.

Salima ( Khadija ) se débattait. Elle m'a infligé des coups. J'en comptait plus. J'essayais tant bien que mal, de la retenir par tous les moyens. L'enjeu était trop grand, il était hors de question de la laisser se tirer de cet appart .

Habib et Lisa n'allaient plus tarder , alors j'ai fais le nécessaire en nous enfermant à clé à double tour. Il n'y avait plus qu'un seul issu ; le balcon.

N'ayant plus la force de se débattre, ou d'essayer encore de s'échapper, elle s'est machinalement jetée sur le sofas. Elle semblait préoccupée. Elle fixait longuement un seul endroit sans même cligner des yeux , les deux doigts entre les dents et ses deux jambes qui n'arrêtaient de faire des mouvements similaires. Elle se sentait menacé. J'essayais de la calmer mais elle a pas voulu m'écouter. À la place, elle m'a giflé et menacé de s'en prendre à ma mère. Je la reconnaissait à peine. Elle m'en veux certainement mais de là à menacer de pousser ma mère par dessus le balcon.
J'étais dépassé et assez troublé. Qu'est ce qui a dû se passer?

J'ai entendu sonner à la porte. Je l'ai laissé sur place, les yeux grand ouverts.
Lisa et Habib, ont presque défoncé la porte que j'ouvrais à peine. Ils étaient si pressés.

En si peu Habib s'est montré très agressive envers Khadija qu'il venait tout juste de revoir après cinq ans. Il l'a secoué et l'a accusé de tout un tas de choses qui me laissait perplexe. Je n'ai absolument rien saisi à cette conversation qui tournait en dérive. Tout était déjà assez flou et ils en rajoutaient.

Contre toute attente, Habib fou de rage a sorti  une arme de sa poche arrière et l'a pointé sur Khadija. J'ai crû bon d'intervenir à cet instant. Seulement les choses n'ont fait qu'empirer. Il m'a fait signe de rester à l'écart.

Qu'est ce que je pouvais faire de plus ? Ma mère et ma fille étaient dans la pièce d'à côté. Khadija était terrifiée, elle me jetait des regards incessants et réclamait mon intervention. Mais il y'avait plus urgent. J'ai quitté la pièce sans me retourner. J'ai mis à l'abri Djamila et ma mère. Puis j'y suis retourné bien décidé à récupérer l'arme que tenait mon frère.

J'avançais pas à pas. Un peu plus près, Lisa m'a fait signe de rester sur place. Il me semblait clairement qu'elle savait que notre frère n'avait nullement l'intention de tirer sur elle. Ses motivations étaient autres.

Je suis restée, à écouter Khadija déballé la partie de l'histoire qu'on ignorait ; toutes ses manigances, ses plans tordus. J'étais pour le moins choqué.

Qui l'eut cru ?
Pour mane adina maffi geun diabar.
Désillusion totale !

Mais pourquoi ? Peut-on se permettre de détruire de la sorte, des vies et des vies.

Quand elle eût fini tout leur dire. Elle s'est retourné vers moi, m'a fixé longuement sans rien rajouter de plus. Elle se fichait royalement de ce que j'en pensais.

J'ai profité du moment que ma sœur s'est emparée d'elle sous le coup de la colère et j'ai quitté les lieux, c'en était de trop. J'étais à l'écart. Ils ne voyaient qu'elle. Le choc a dû les faire oublier ma présence. S'ils m'avaient vu, cela leur aurait certainement inspiré de la pitié à mon égard. Quand même Salima (...)
Purée, je ne m'habituerai jamais à ce changement. Khadija plutôt, a réussi à me duper des plus ridicule qu'il soit.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant