Chapitre 48 - Part 2 - " Aziz et Arame "

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Aziz Seye

À quel moment Khadija s'est sentie obliger  de me menacer ? Ça se tourne mal, j'ai raté un épisode. Pour une fois elle s'est servie de sa tête. Il faut croire que c'est inhabituel.
Réfléchi, réfléchi !
Elle s'est fait tué si bêtement. Son dernier regard en disait long, un petit sourire malicieux comme si elle en avait rien à faire de crever. Et si (....).
Non Khadija n'est pas une balance. Et puis je la crois pas suffisamment bête. Elle connaissait les risques. Il est clair que je me faisais des soucis pour rien.

J'arrivais enfin  au lieu du fichu rendez-vous qui m'a fait reporté l'enterrement de Khadija. Je devais absolument y être, sinon j'aurais un problème encore plus grand que celui que j'ai causé tout récemment.

J'ai toqué à la porte de l'appartement 29, au sixième étage. Celle qui m'a fait reporté mes activités criminelles en est sortie.

— N'ai pas peur, entre !

Sans dire un mot, j'ai suivi son regard , qui m'indiquait de m'assoir. Je n'avais pas le temps, j'ai tout de suite voulu lui remettre ces papiers. 

Cette timbrée est l'ex-fiancé de mon frère, Arame Fall . J'ai entendu parler d'elle, vu photo. Seulement je savais pas qu'elle était aussi tarée et si peu renseignée sur moi. Elle me chanter depuis un moment.

— On s'est jamais vu. Prends ton envole et oublies moi.

Je lui remettais en main propre ce qu'elle voulait.

— Wakhi doff! ( tu te fou de moi enfaite) rien que ça et me filer le numéro de cet Agent de la CIA, je ne pense pas que ça puisse me faire taire éternellement . Tout ce qui m'importe en ce moment c'est de voir crever cette pétasse D'Aicha Grey. Je veux la voir morte; ça parait assez clair. Elle est sur mes traces,et si elle arrives à mettre la main sur moi , c'en est fini.

— Arame, je t'ai fourni de nouveaux passeports, m'en demande pas plus. J'ai suffisamment de quoi m'occuper, n'en rajoutes pas.

— Décidément, ce fut une erreur de croire que ( ... ). Enfin peu importe, dis il en penserait quoi ton père si par le plus grand des hasards quelqu'un de relativement déçu  lui siffler à l'oreille " Restes sur tes gardes, dans moins de quelques heures, le fils à qui tu as tout donné va s'en prendre à toi " et par " s'en prendre à toi " j'attends par assassiné. Il va mal le prendre tu crois ?

— Tu oses encore remettre ça. On avez passé un accord.

— Qui implique que tu dois m'aider à mettre la main sur Aicha. Ça n'a suffit ce petit tour de passe-passe, < j'ai réussi à te procurer le numéro de ce Jonathan Grey >. Il m'a pas cru, ils m'ont pas crus. C'est un échec.

J'étais fou de rage. Tellement je n'en avais rien à faire de ses histoires. Comment elle a su pour mes plans ? On en serait pas là, si j'étais resté prudent. Merde, je n'ai qu'à l'étrangler pour en finir. Ça devrait faire l'affaire.

— Tu devrais calmez tes envies de meurtre. Chéri , j'ai déjà pris des précautions plus que nécessaire.

— Qu'est tu attends de moi ?

— diam doko am fekk amwa lima beug esk yaguimay degg ( Tant que je n'aurais pas ce que je veux, attends toi à ce que je te pourrisses la vie, tu m'entends). J'ai à finir ce que j'ai commencé, douma kouy délou guinaw. Aziz mane dama niakhe  , souffrir louné dadj nako pour yaw damay bayé nonou mou sedd ( J'ai dû galérer pour en arriver là, passer par des épreuves, je me suis sentie humiliée, j'irai jusqu'au bout je lâcherai pas l'affaire). Malick et moi on avait réglé nos différends, parvenu à s'entendre et même adopté Junior mais il a fallu que cette Aicha débarque et réduit à néant tout ce qui j'ai eu tant de mal à construire. J'étais anéanti. J'en suis arrivé à commettre un meurtre. Malick s'est lassé de moi et d'un coup je me suis dis "ce pauvre imbécile me mérite pas "  autant que je m'en débarrasse . J'ai tout simplement voulu tester sur lui l'efficacité d'un poison. J''étais déçu, il a tenu encore cinq minutes. Je l'ai vu mourir à petit feu. Il souffrait le martyr, se tordait de douleur, ses poumons se desséchait, il essaie difficilement de mettre la main sur son inhalateur. Il me suppliait de lui venir en aide. Bizarrement, j'ai trouvé le spectacle divertissant , inouï. J'avoue que par moment ce cher Malick me manque.
     Alors où j'en étais je ? Il n'y avait pas que moi sur les lieux drame. Il est mort, dans les bras de cette traînée d'Aicha Grey . J'avais fais venir cette peste , il fallait absolument qu'elle y soit. Tu savais que par le passé Malick et elle ont eu un fils ?
Malick a adopté  son propre fils, t'imagines. Quelle ironie ! Ils avaient un fils et ils s'aimaient. Malick m'aurait quitté et arraché Junior. C'est alors que j'ai décidé d'agir en conséquence. J'ai tué Malick et je me suis arrangé pour que Aicha en paie le prix. Une pierre, deux coups. Elle a été arrêté. Seulement j'étais pas tout à fait sûr qu'elle allait rester à l'écart pendant un moment. On vivait encore la maison d'en face de chez vous. Au moment où Aicha se faisait embarqué,  une femme derrière moi, sans doute  une de vos bonnes  a crié : — < wi ki dou Aicha Fall > Je lui ai dis ; — < excusez moi ? > — < C'est bien Aicha Fall , il y'a peu elle travaillait chez nous >. Soudainement je me suis rappelé qu'elle était de la police. ( Une fausse identité - Police). J'en ai déduis facilement qu'elle s'était infiltrée chez vous. J'ai sauté sur l'occasion. Je pouvais faire bien plus que la tenir éloigné, mais la détruire de façon à ce qu'elle ne puisse plus jamais voir la lumière du jour. J'ai demandé à rencontré Kader. Je lui ai dis tout ce que je savais sur elle, il était pas si étonné que ça. Par la suite, il a accédé à ma requête. Il s'est chargé d'elle. J'ignore comment. Et tu aimerais sans doute savoir comment j'ai pu savoir pour tes plans. Eh bien je sortais de vos bureaux. Je m'étais installé sur la siège arrière de ma caisse, je cherchais une boucle d'oreille que j'avais perdu la veille. C'est là que je t'ai entendu au téléphone dans le parking au sous sol  planifié dans les détails comment t'allais t'y prendre pour assassiné Kader et lui faire payer sa traîtrise. . Cela dit c'était encore il y'a plus de trois mois. Tu disais " J'attendrais le moment opportun, et tout lui enlever d'un coup ".  J'ai su dès lors que ce que j'ai entendu ce jour là allez me servir. Et voilà où nous en sommes.

Scène de CrimeWhere stories live. Discover now