Chapitre 2

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Maimouna Seye ( Mouna )

J'avais 7 ( sept ) ans quand ma mère est morte. Je ne la connais qu'à travers de vieilles photos de magasine, je ne me souviens que vaguement de son visage.
Ma grand mère ne me parle jamais d'elle, mes tantes non plus. Qu'est-ce-qu'elle était belle ma maman. D'aucuns disent que c'est mon père qui l'a tué. Je ne sais si c'est vrai ou pas. Je me contente d'écouter et d'en souffrir en silence.

Je vois mes camarades très excité à l'idée de venir à la fête accompagné de leurs mères.

— Ma mère m'a acheté une robe sublime comme la sienne avec des accessoires.

— Moi la mienne, elle a écrit un discours de bienvenue et de distribuer pleins de sucreries, ce n'est pas pour rien qu'elle est présidente des parents d'élèves. Parlant de tenue et d'accessoires, je vais vous en mettre plein la vue.

À côté, il y'a Régina et Amy qui me me fatiguaient avec ces histoires de mère et tenue parfaite ou je ne sais plus quoi. Elles m'ènervent !

— Est-ce-qu'on pourrait parler d'autres choses ? dis je à vois haute.

Tellement ça m'exaspèrerait de les entendre.

— De quoi veux-tu qu'on parle ?

—...Il y'a la compètition demain et je suis sélectionnée. Je me suis trop investi pour en arriver là, on est en finale les filles. Franchement je trouve ça beaucoup mieux que cette journée culturelle.

— Mouna, c'est pas parce-que tu aimes le Basketball et tout ce qui est jeu de garçon, qu'on est obligé de te suivre.

—....

— Laisse là Régina, c'est un garçon manqué , daray djiguen safouko.

— Kholko ( non mais regardes moi celle la )

— Mes parents disent que sa mère est décédée. Elle a été assassiné. Sais-tu par qui ? Son père et il est en prison. C'est pourquoi elle a l'air dérangée. Sa mère n'est plus , son père est en prison et elle vit avec sa vieille grand-mère. Régina, comment voudrais-tu qu'elle soit normal ?

Depuis toute petite, j'attends les gens dire du mal de mon père. Certains disent qu'il a tué ma mère, ma grand-mère dit que c'est faux. Je ne sais plus qui croire en fin de compte. Encore une fois je me retrouve confronté à cette histoire. Ce n'est pas la première fois qu'on tient de tels propos à mon égard. Ils sont qui pour me juger? J'en peux plus d'être traitée de la sorte. Où que j'aille, on me rappelle à quel point ma vie est pourrie. J'aurais mieux fait de mourir. Comme ça je n'aurais pas à subir toutes ces calomnies.

Soudainement je m'en suis pris à Amy.

— Menteuse tu n'es qu'une sale menteuse Amy , je te déteste, je te déteste, je te déteste. Tu me cherches ?

— En fait t'es jalouse, tu ne supportes pas qu'on ait des parents et pas toi. Jalouseeee.

J'étais tellement hors de moi que j'ai bousculé cette sale menteuse de Amy et je l'ai attrapé par les cheveux et cognée si fort qu'elle criait " à l'aide " . Régina s'est interposée, et j'ai mordu son avant bras. Elle n'a pas tarder à chialer et moi j'ai pas perdue trop de temps, je me suis retourné pour reprendre où j'en étais avec Amy.

—  Appelez la directrice, elles en viennent aux mains, cette fille est complètement folle.
Criait Régina

J'ai donné une bonne raclée à ces deux là. J'espère qu'elles auront appris à se taire. Je les ai corrigé comme me l'a appris ma tante, bien corrigé même.

— Mais Qu'est-ce-qui se passe ? Maïmouna Seye, toi encore! J'en peux plus c'est inadmissible, j'appelle ta grand-mère.

La directrice m'a tiré l'oreille et m'a traîné jusqu'à la salle administrative. Je ne sais combien de fois j'ai été là-bas . Tellement je suis bagarreuse. Elle a passé des heures à me sermonner ( c'est pas bien de se battre, cela ne sert à rien d'en venir aux mains, il faut tout régler à l'amiable, patatii patataaaa ) comme si ça servait à grand chose. Je fais ce que je veux où je veux et quand je veux. Personne ne me marche. Kouma wout rk diot sama djiko.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant