Chapitre 8

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Aïcha Grey

J'avais ressenti une présence et j'étais comme pétrifiée. Le bruit venait  du couloir. J'ai pris peur, et je suis restée immobile derrière le bureau. La personne s'approchait de plus près . Qu'est ce qui m'a pris, d'ouvrir cette porte. Pourquoi j'ai pris un tel risque ? En faisant cela je risque de tout gacher . Et franchement enquêter sur cette affaire sous ma véritable identité ne me dis rien qui vaille. Que Dieu me vienne en aide.

J'ai entendu une femme se plaindre à côté de la porte. Je  me suis penchée pour ne pas qu'elle me voit. De là  où j'étais j'ai pu voir son uniforme, la porte était à moitié ouverte .

C'était une des femmes de chambres.

— Tiens , J'aurais jurée que cette porte était fermée.

— Germaine , Germaine ? Mais c'est à toi que je parle, t'es sourde.

— Oui , mademoiselle Dalanda en quoi puis je vous aider ?

— Mais où diable est le plateau ? Tantôt c'est Fatou qui l'a , tantôt c'est toi..

— Un plateau ? Vous voulez dire celui que Mr Aziz m'a remit.  J'ai cru comprendre qu'il n'en voulait plus. Je m'en suis débarrassé. C'est quoi le problème ?

— Sur ce plateau il y'avait mon repas.

— Je ne pouvais pas savoir.

— Je vais faire mes valises et m'en aller d'ici. Cet imbécile s'est assez foutu de moi. Et toi, dégage j'ai plus envie de te voir.

— En tout cas votre appartement ne doit pas être beau à voir d'après ce qu'on raconte.

— Je vous demande pardon ?

— On raconte que vous n'avez plus rien. Vos parents vous ont tout pris.

— D'où sors tu  ses humeurs ?

— Des bruits de couloirs. N'allez pas mal le prendre, trouvez vous un travail Mlle Dalmeida . Je  trouve ça beaucoup mieux que de s'accrocher à un homme qui vous traite mal.

— Fais  gaffes à ce que tu racontes Germaine.  Vous êtes une employée de maison rien de plus ni moins. Je peux vous faire virer en un claquement de doigt. Je suis un peu de bon humeur, dégages avant que je ne change d'avis.

— Je croyez tout simplement vous aidez.

— Tu me laisses pas le choix.

— Wa magui dem magui dem ( Je me retires) s'empressait elle de partir.

Mlle Dalmeida ? Qui est ce donc ?  Elle devait être la fiancée de monsieur Aziz celle dont on parlait tout à l'heure à Table.

Elle est repartie, et c'était pas trop tôt.

Je me réjouissais de son départ. Seulement elle était vraiment pas partie, elle s'est déplacé pas très loin pour passer un appel. J'arrivais à l'entendre au téléphone.

—Pas si difficile que ça en avait l'air. Je passe pour  la pauvre fille ,  mal aimée , laisée à elle meme  et déshéritée.
Ils n'ont même pas idée de ce qui les attend. Gni parégouma sakh ci niom ( et c'est loin d'être fini ). Je vais leur faire payer pour ce qu'ils ont fait .

Elle a raccroché et cet fois ci elle était partie pour de bon. Échappée belle, j'aurais quand même pu tomber sur elle.

.Je me demande ce qu'elle manigance et avec qui elle était au téléphone Au moins une chose est sûre, elle a de mauvaises intentions et je comptes bien découvrir ce qu'il en ai.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant