Chapitre 12

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Habib Seye

Ils m'ont assommés subitement, j'ignore ce s'est passé après.

À mon réveil, j'ai compris que j'ai été inconscient un bon moment et je suis restée je ne sais combien d'heures en isolement. Je sens encore l'odeur de cet endroit qui ampeste sur mes vêtements.

Les gardes sont venus me chercher et ils m'ont enfermés dans une des salles de la prison, j'y ai jamais mis les pieds mais je savais ce qui m'attendait, vu l'ampleur de la situation. J'espérais pouvoir tenir le coup, les prochains heures qui allaient suivre risquait d'être cruciales. Ils vont procédés à une série de questions naturellement pour me faire avouer ce crime dont je ne sais qui est en l'auteur. Je me suis retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais une chose était sur si je ne me trompe, c'était un piège. Il m'attendait et quelqu'un devait sûrement savoir qu'on allait se voir dans les toilettes. Il n'y a pas d'autres explications.

J'étais perdu et je ne savais plus quoi faire. Je faisais des aller-retour entre la porte et là où j'étais sencé m'assoir, quand un homme à la carrure imposante  et une femme qui m'avait l'air d'une juriste sont sont invités, micro, carnets et portables à la main, chacun.

J'ai essayé de garder au mieux mon ressenti. Je me devais de ne pas leur donner des raisons de douter de moi. Ils se sont installés sans prendre la peine de dire BONJOUR. Je les mençait, du regard , simple réflexe. 

— J'espérais que le temps passé en l'isolement vous aura  permit de réfléchir comme il faut sur la gravité de vos actes. Ajouter un procureur  sur la liste de vos victimes ne vous sera d'aucune aide. 

  — Vous voulez faire de moi un tueur en série. Que c'est original ! 

— Je suis le Procureur Général  chef du parquet de la cour d'appel.  Et lui c'est l'inspecteur chef de l'unité de recherche et des investigations criminelles.  . J'ai lu votre dossier, et il semblerait que vous en avez pris pour 30 ans, comme si celà ne suffisait pas vous en rajoutez avec le crime que vous venez de commettre, il y'à peine  six heures. Vous risquez de rester enfermé derrière ces quatre murs éternellement, vous n'avez même pas idée. Finit de dire ce Procureur vendu qui à se la joue réglo. 

— Pour ça il faudra d'abord qu'on en arrive là, j'ai voulu aider et ça s'est retourné contre moi, j'ai un bel ame, même cette ordure ( je le dis parce qu'on est dans le même bateau )  ne méritait pas de mourir ainsi.

—  Les gardes vous ont retrouvé, avec le corps du détenu que vous avez poignardé dans les toilettes.Celà vous revient-il monsieur Seye ?

— On aimerait bien écouter votre version des faits, me demandait l'autre un stylo à la main.

— Je n'ai rien à voir avec la mort de cet homme . Je l'ai retrouvé entrain d'agoniser dans les toilettes. Il a été poignardé, vous l'avez compris . J'ai voulu l'aider en l'emmenant à l'infirmerie mais il a malheureusement succombé à ses blessures  avant même que je n'atteigne les portes. Les gardes sont venus et ils m'ont arrêtés. 

— Deux heures avant l'incident , quelqu'un à surpris votre conversation dans les toilettes et il semblerait qu'il vous ait fait du chantage. Que vous l'ayez tué n'étonnerait personne, vu ce que vous n'avez pas à lui donner, vos comptes sont à séches. 

C'est du n'importe quoi, pourquoi il raconte de telles sottises? 

— Oui, on a eu une conversation et ce quelqu'un vous mentionnez, il vous ait jamais traversés l'esprit  qu'il se pourrait qu'il soit votre assasin. 

— Il a un alibi. Que cherchait la victime en vous menaçant? 

— Ce n'est pas ma première rencontre avec cet homme. On s'est une fois rencontré au tribunal. Lors de mon procès à quelques minutes près du  verdict il a menacé de faire du mal à mes enfants s'il m'arrivait de répéter que j'étais innocent. C'est pour cette raison que je me suis déclaré coupable. Et le  hasard a fait qu'on se retrouve 5 ans plus tard dans la même prison. On s'est vu et il m'a fait du chantage , je devais lui payer un avocat et une somme importante  sur son compte en banque en échange de l'identité de la personne qui s'en ai pris à ma défunte femme. 

Scène de CrimeWhere stories live. Discover now