Chapitre 18

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Mously

J'étais toujours dans cet état de choc. Perdue et déboussolée , j'ai été allée voir mon mari à l'hôpital. Il fallait que je le vois , pour lui mettre au parfum de ce qui est entrain de ce passer avec Aïcha qui enquête sur Kader , celui qui est à l'origine de tous nos malheurs. Je pouvais pas la laisser se jeter dans la gueule du loup , il fallait que j'en parle à quelqu'un.

Je me suis rendue en toute vitesse à l'hôpital où il était administré.

Une fois arrivé , j'ai tenu à rencontrer son médecin avant de lui dire quoi que ce soit. Je devais m'assurer que ce que j'avais à lui dire n'allait pas causer des répercussions sur sa santé.

— Madame Grey , Y'a -t- il un problème ? D'habitude vous venez vers 15 h voir 16h.

— Docteur, je tiens à voir mon mari et ce en urgence. Mentalement serait il prêt à entendre , une bouleversante révélation?  C'est compliqué , je ne saurais l'expliquer.

— Personne ne l'ai. Je vous conseillerai de lui en parler mais pas de façon brusque , rien qu'à votre tête on se rend compte facilement que vous vous faites du mal en gardant cela pour vous seule. Vous pouvez aussi choisir d'attendre le bon moment. Tout compte fait votre mari s'est entièrement rétabli , tout est en règle pour qu'il rentre auprès de vous ce soir.

Je savais plus quoi dire ni faire, tout un tas de choses me traversaient par la tête.

Jamais je me suis sentie aussi vulnérable.

J'ai quitté le bureau du docteur Laye pour aller voir mon mari. Et par tous les moyens je devais m'abstenir de rien lui dire. Mais une partie de moi , me disait qu'il serait dans un pire état s'il l'apprenait à la télé ou je ne sais par quel autre sources d'informations.

J'ai traversé les couloirs à vive allure pour joindre la chambre où mon mari est interné depuis des mois.

Une fois à ses côtés , je me suis sentie de plus en plus vulnérable. Et il m'était presqu ' impossible de cacher l'angoisse et la peur qui me torturait de l'intérieur.

— Mously , tout va bien ? Tu as l'air absente. Qu'est ce qui se passe ?

— Ça va rien de grave , j'ai un peu mal à la tête.

J'ai été convainquante sur ce coup. Mais je sais pas si j'arriverai jusqu'au bout.

— Et Aïcha, comment est ce qu'elle va ? Cela doit faire deux jours qu'on s'est pas vu.

— Tu la connais , elle est un peu prise par le boulot 

Je sais pas ce qui m'a pris , il m'est venue à l'esprit l'idée de lui demander ;

— Comment est ce que tu réagirais si tu venais à l'instant de découvrir qu' Aïcha travail sur une affaire auquel Kader est impliqué?

Il s'est mit à réfléchir et à un moment il a cerné ce que j'ai voulu dire par là.

— Tu veux dire le Kader que nous connaissons tous les deux ? Celui qui nous a causé tant de mal. Commençant par l'accident que nous avons eu , dont on a perdu notre fille. J'ai perdu une jambe et pour couronner le tour on a dû fuir toute notre vie pour protéger Aïcha de lui . Ça doit être le fruit de ton imagination, n'est ce pas ?

C'est à travers mon silence qu'il a trouvé la réponse à sa question. Il s'est mit à rire , c'est à croire qu'il devenait fou.

— Où elle est , je veux la voir. Aïcha ne doit surtout pas s'approcher de lui , Kader est le diable en personne.

Il essayait de sortir de son lit pour aller je ne sais où ? Sûrement il croyait pouvoir faire quelques choses. Mais son état ne ferais qu'empirer. J'ai voulu l'aider et il s'est montré violent.

Scène de CrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant