Anasgalla

Chapitre XXVIII : Epilogue

Musique : "Hope is a ghost" by AngelFlare.

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[...]

Le vampire rejoignit son ami près du ru qui longeait la cour de l'école. Le soleil déclinait en cette fin de journée, redonnant au ciel la teinte rosée de la bonne santé.

Erik tendit une brique de jus de raisin au jeune fétaud assis dans l'herbe qui s'amusait à tracer des hiéroglyphes féeriques à la surface de l'eau, à l'aide d'un morceau de bois. Absorbé jusque-là par cette tâche, Örelse, tout frétillant, lâcha son joujou et se saisit de la brique.

Il détacha la paille et avec un grand sourire innocent déchira, d'un geste candide, le point d'aluminium pour enfoncer la paille dans le sein de la brique. Puis il but goulûment le liquide violacé qui laissa des taches rosées sur ses doigts fins.

« La fin de la peste, le sacrifice de Dianne... Il y a quelque chose qui cloche, avança l'enfant de sa voix blanche.

—En effet.

Erik se tenait un peu en retrait, de sorte que son ami ne remarquât pas son malaise, entre autre visible par le tremblement incontrôlé de ses mains. Il déglutit difficilement puis reprit la parole.

—Ce Loren, tu penses qu'il va revenir ?

Pour toute réponse, le jeune garçon haussa les épaules.

—Je le trouve bien étrange, ajouta le vampire à la voix chevrotante, chose inhabituelle en présence de son ami alors que le corps enseignant n'avait jamais eu le privilège d'entendre sa magnifique voix orphélienne. Et oui, je me souviens encore de sa voix cristalline et puissante, je suis déçue de sa fin !

Il remonta nerveusement ses lunettes sur son nez et inspira profondément.

—Oui, je n'ai jamais vu une personne si désireuse de mourir, mais n'ayant pas passé le pas.

—En a-t-il seulement réellement envie ? L'homme peut-il feindre une telle chose ? Bien sûr, souffla Erik pour lui-même.

Il y eut, pendant quelques instants, un silence pesant, laissant le temps d'assimiler ce qui venait d'être dit.

—La pauvre, la mort de Dianne l'affecte toujours autant, marmonna le fétaud.

Sur l'autre rive, Anna se trouvait sur un banc. Iel tenait dans sa main gauche un kleenex usagé. A ses côtés, les deux inséparables jeunes hommes ressassaient les bons souvenirs de la défunte et accompagnaient le jeune adolescent dans son deuil.

—J'ai hâte que l'on se revoit pour la rentrée, s'exclama Örelse qui se jeta sur le vampire comme un enfant enserrerait la taille de son père ou de son grand frère.

—Moi aussi... » Laissa s'échapper Erik.

• • •

NOTA BENE : après avoir forcé la main à Thaélia pour avouer la supercherie, il est tant de vous avouer que pour certains individus dont nous concilions la vie ici, il m'est impossible d'avoir accès à leurs esprits, et pour d'autres cette fermeture a été effective que très récemment. Ma collègue, et amie, a donc pris la liberté d'interpréter leurs actions depuis cette récente découverte. Néanmoins, nous ferons en sorte de cesser nos fantaisies pour nous concentrer sur les faits, d'autant plus que les clés sont déjà entre vos mains, ma très chère famille, et vous n'avez plus qu'une chose à faire : agir.