4. Des découvertes (1/3)

1.7K 252 55
                                    

A bord de l'Elysium, nous étions tous happés par les paysages que l'on découvrait. Les premières images de la Nouvelle-Zélande s'imprimaient sur nos rétines. Au micro, Robine nous abreuvait d'informations sur le pays. Il était composé de deux grandes îles principales, celle du Nord (où nous étions) et celle du Sud, elles-mêmes entourées d'une constellation d'îlots.

La ville d'Auckland reposait entre monts et mers, dans un relief dessiné par les petits volcans et les plages. En longeant la côte, nous aperçûmes la célèbre skyline de la ville, reconnaissable grâce à l'élégante Sky Tower dont la silhouette se détachait dans le ciel clair.

Après nous avoir emmenés sur les routes praticables du centre, Rob nous fit longer la côte, pour une vision imparable sur le golfe. Nous alternions entre résidences pavillonnaires cossues, avec vue sur la mer, et des plages différentes au nom exotique.

– Maraetai Beach ! annonça Rob en coupant le contact.

Nous venions de faire plusieurs heures d'avion, et presque une heure de camping-car. Descendre pour marcher nous sembla une sensation des plus revigorante surtout qu'il faisait si bon en cette fin d'après-midi.

Nous pouvions voir l'étendue d'eau d'où nous étions. L'entrée du parc régional d'Omana était toute proche, nous suivîmes Rob.

– Alors, notre surprise ? demanda Yohann en marchant dans ses pas pendant que nous fermions la marche.

– Elle arrive.

– En tout cas, vous savez manier votre engin ! dit-il en montrant l'Elysium derrière son épaule.

Marion se tourna vers Anne et fit mine de vomir. Ce qui nous fit sourire. Dimitri aussi. Mon mari tenait ma main pendant que nous descendions plus bas en direction du bruit de la marée calme.

– C'est la première fois que je conduis un aussi grand véhicule, dit-elle. Mince, je ne sais pas si ça je dois le dire... s'excusa-t-elle en regardant Dimitri.

– Pas de boulette, ramenez-nous en un seul morceau, se moqua-t-il.

– J'y compte bien !

Connaissant Dimitri, je savais bien qu'il avait vérifié les références de Robine. Il m'assura qu'elle n'avait jamais eu d'accident, même léger, et qu'elle avait son permis spécial depuis onze ans.

Yohann continua de lui parler en balançant des banalités et quelques traits d'humour peu... efficaces. Mais Robine ne délaissa pas une seconde son air d'oiseau guilleret. Oui, voilà, elle me faisait penser à un pinson joyeux qui chantait tout le temps et voyait la vie en rose. Je ne savais pas trop d'où me venait cette image, les Looney Tunes, peut-être. A ce stade, difficile à dire si le ton de séducteur de Yohann lui plaisait ou si c'était d'être dans sa nature d'être polie et toujours sociable. Elle riait au bon moment, s'adressait à lui d'une voix solaire.

Nous débouchâmes dans une crique où les nageurs se baignaient encore ou se reposaient. La couleur de la mer, du sable et de la nature luxuriante étaient incroyables.

– Ah oui, c'est pas mal, en effet, déclara Dimitri pendant que nous avancions dans ce décor qui dépassait les plus beaux fonds d'écran.

– Je savais que ça vous plairait ! dit Rob en serrant si fort les mains et les bras contre son corps que ses seins gonflèrent.

– Sans aucun doute, quelle vue ! confirma Yohann.

La cerise déconfiteDove le storie prendono vita. Scoprilo ora