Leena

4 1 0
                                    

Il était 13h et j'avais à peine dormi. Wonho et moi avions passé la nuit à préparer l'anniversaire surprise de Jena qui avait pris beaucoup plus d'ampleur que prévu.

Cela changeait de nos moments câlins de ces derniers temps. Et ce n'était pas pour me déplaire. On s'entendait aussi bien au lit qu'autour d'un projet de grande envergure.

À la télé ou durant les émissions qu'il tournait avec les autres membres, Wonho devait jouer un personnage particulier : celui du beau gosse, qui en a plus dans ses muscles que dans sa tête. Mignon, mais costaud. Seulement, dans la vraie vie, dans notre vie privée, Wonho était quelqu'un de très réfléchi et il avait toujours un ou deux coups d'avance.

S'il avait réussi à se faire un nom et une image dans le domaine, c'était avant tout grâce à ses stratagèmes. La vie d'un Idol était loin de l'image que les médias donnaient. Et je savais que Wonho avait beaucoup travailler pour en arriver là alors qu'il ne mangeait même pas à sa faim au tout début.

J'étais si fière de lui...

Encore une fois, il venait de me prouver ses compétences, sa motivation et surtout son amour pour moi. Je ne connaissais aucun homme, aussi occupé que lui, qui trouvait autant de temps à me consacrer.

Il avait passé la nuit entière à me donner des idées, à travailler avec moi en faisant des recherches et à tout organiser. Il avait même aidé à la conception des tenues que j'avais en tête pour nous tous.

Nous étions dans les bras l'un de l'autre à l'entrée de la maison. Je m'apprêtais à sortir pour aller chercher Jena. J'avais décidé de lui faire petite une surprise. Je m'inquiétais pour elle depuis hier soir. Elle ne n'avait ni appelé, ni écrit.

J'avais eu son manager au téléphone et je savais qu'elle était disponible pour quelques heures, mais il fallait que Wonho me laisse partir.

— Reste encore un peu, juste 5 minutes, quémandait-il.

— Bunny... Tu sais que je dois aller chercher Jena. J'ai besoin de trouver sa tenue ! Elle va être la star de la soirée.

— Mais tu vas me manquer... Je sais que tu vas prendre trop de temps.

— Depuis quand tu fais ton bébé quand je sors ?

— Depuis que je t'ai avoué mes sentiments. Depuis que tu m'as rendu fou avec ton corps. Depuis que je sors avec toi et que tu t'embellis de jour en jour, d'heures en heures, de minutes en minutes...

Je déposais un baiser sonore sur ses lèvres pour qu'il arrête de parler. Il me le rendit avec plus d'intensité. J'avais l'impression d'être dans un manège, de monter tout en haut pour descendre en chute libre.

Les sentiments que ses lèvres, ses mains ou juste son regard me procuraient était hallucinants. Il me regardait dans les yeux, souriant légèrement, la tête de côté.

— Une dernière fois et je te laisse tranquille pour la journée.

Comment lui résister ? Nous l'avions fait au réveil ce matin, sous la douche ensuite et nous étions encore l'un sur l'autre dans l'entrée du penthouse, certains de ne pas se faire attraper.

Jamais un homme de m'avait fait autant de bien. Il me procurer des plaisirs que je ne connaissais pas. Infatigables, nous étions.

Il allait me manquer aussi, depuis que nous étions ensemble, nous n'avions jamais été séparés.

— Tiens, dit-il en me tendant ses clés de voiture. Je te prête ma décapotable. Vous allez vous amuser ! Allez dans ce centre commercial dont je t'ai parlé, vous allez tout trouver.

— Merci ! T'es un amour.

Je l'embrassais sur la bouche en lui tenant fermement le visage entre mes mains.

— Rentre vite, me somma-t-il en le claquant le cul.

— Promis, et le premier qui craque en appelant l'autre doit recevoir un gage !

— Ahhhhhhhh ! Réfléchis à un gage alors, je sens que je vais perdre !

On était sur la même longueur d'onde pour tout, même pour les conneries.

On s'embrassait encore une dernière fois. J'avais franchi le palier, il se retenait sur l'encadrement de la porte pour faire durer notre baiser jusqu'à ce que finalement, prise de courage et de motivation, je brisais le contact en me reculant.

On faisait mine d'être triste tout les deux en faisant la moue. On ne se quittait pas des yeux. Et puis l'ascenseur arriva et il finit par se résigner en me faisant signe de la main et en m'envoyant des baisers dans le vent.

Je m'appuyais contre la paroi froide de l'ascenseur et cachais mon visage de niaise et mon sourire béat.

J'étais tombée amoureuse. Je n'avais plus aucun doute.

Play - Version FrançaiseWhere stories live. Discover now