Bang Bang, Banshee sang ; Tome 2

Chapitre 5 - 1/3

« Je serai une putain de reine ! Alors agenouillez-vous, bande de gueux, et vénérez la grande Hella ! Les règles, c'est moi qui les invente. Ma puissance sera une vague scélérate et si tu te tentes à l'affronter, prépare-toi à ne plus être qu'une épave. »

paroles de Hella Doux

En ce monde, chacun possédait ses secrets. Il s'agissait d'une question de survie que la grande majorité des espèces appartenant au surnaturel avait bien acquise. Des traditions sanglantes ou un passé honteux, aucun ne pouvait se permettre une honnêteté véritable.

Les druides ne dérogeaient pas à la règle. Cette espèce, composée exclusivement de membres mâles immortels, capable de se lier à la magie de la Terre, possédait ses mystères.

Il comprit bien vite la nature de celui-ci.

— Jalil, pourquoi les druidesses sont-elles si peu nombreuses ?

Le sorcier et le dragon avaient pénétré dans un grand jardin, situé dans un chef-lieu dont il ne savait rien. Le monde avait évolué si vite, les humains avaient proliféré et détruit en si peu de temps...

La ville, immense ne ressemblait plus à ce qu'il avait connu autrefois. Cela le faisait par moment blêmir d'effroi. Néanmoins, traverser ce parc lui parut bien plus agréable. Eloigné des voitures et des motos aux moteurs assourdissant, ici régnait un calme imparfait. De nombreuses personnes s'y promenaient, notamment de jeunes humains aux éclats de rire énervant et à l'énergie stupidement utilisée. Ils « s'amusaient ».

— Je me souviens que les mâles ont toujours dominé et été plus nombreux dans cette espèce, mais leurs femelles étaient bien plus qu'une petite poignée.

Il se souvenait de la beauté et de la puissance de ces créatures. Avant qu'il ne soit emprisonné.

— Les rumeurs les incriminent d'un genre de génocide de leur propre population féminine, se décida enfin à lui répondre de sorcier.

L'expérience avait prouvé au dragon à ne pas se fier aux rumeurs. Elles découlaient bien souvent de la peur, menant à la haine, un sentiment pouvant entrainer à la violence.

— Et la vérité ?

Jalil eu un regard bien énigmatique pour lui avant de se préoccuper à nouveau du chemin à prendre dans ce parc fleuri d'une ville nommée « Lyon », d'un pays nommé « France. Il fallait qu'il revoie de près la géographie et les politiques de ce monde du présent.

— La vérité ? Les Soverains les ont décimées.

Les Soverains... En entendant ce nom, le dragon laissa un grognement lui échapper. Jalil le réprimanda à ce sujet. Attirer l'attention des humains n'était pas la plus intelligente des idées. Surtout que le grognement d'un dragon était suffisamment différent de la plupart des autres animaux pour que cela ait de quoi inquiéter même la plus stupide et inconsciente des créatures.

— Il y a plusieurs siècles...

— Combien exactement ? l'interrompit le dragon qui n'aimait pas les informations floues, préférant de loin la clarté de la vérité.

— Je ne me souviens pas.

Un mensonge que le dragon décida d'ignorer en sachant l'information peu importante dans l'immédiat.

— Les druidesses étaient des femmes d'une rare puissance. Elles portèrent bien des noms parmi les humains, se différenciant des sorcières seulement par leur immortalité, pour caricaturer l'image. Les Soverains y virent une menace.