Bang Bang, Banshee sang ; Tome 2

Chapitre 8 - 1/2

« Rien à foutre, j'suis le roi et je t'emmerde »

paroles de Les Inconnus

Un collier capable de repousser n'importe quelle force...

Hunter observait encore ce pendentif, ne parvenant pas véritablement à déterminer si oui ou non tout ceci était bien réel. Il tenait entre ses mains surement le seul objet capable de détourner la Mort. Un trèfle apportant la chance, un objet défiant les pouvoirs divins.

Hella cherchait l'identité de son ami visé par la banshee. Lorsqu'elle la trouverait, il n'aurait plus qu'à confier ce bijou à la personne menacée. Avec une telle protection autour du cou, même le destin pouvait être déjouer. Les dieux n'y pourraient rien, le pendentif repousserait toutes les menaces qui pèseraient sur les épaules de son porteurs.

Confiant, l'Alpha souriait. Il s'était allongé sur son canapé, dans son salon. Sa main tenait la chaine au-dessus de lui, le trèfle pendant et effectuant un léger mouvement de balancier. Il s'agissait là du meilleur moyen pour lui de ramener sa sorcière à ses côtés, il en était persuadé. Hella l'avait accusé de ne pas vouloir l'aider. Et en effet, il demeurait persuadé qu'échapper au cri d'une banshee était chose impossible. Mais pour sa sublime sorcière, il aurait tout donné. La bête contenue en lui en restait tout aussi certain. Rien ne pouvait être trop beau pour une telle femme. Son regard se détacha alors du bijou. Il se redressa. Son portable posé sur la table basse, il s'en empara pour composer le numéro d'Hella. Il était temps qu'il l'appelle pour lui annoncer la nouvelle.

Le téléphone à son oreille ne sonna même pas, allant directement à un message effroyable qui lui glaça le sang.

— « Le numéro que vous avez composé n'est plus attribué. Veuillez... »

Il raccrocha, tenta de nouveau d'appeler. Après tout, la technologie n'était pas fiable. Pourtant, le même message se fit entendre. Il fourra l'appareil dans sa poche, montant les escaliers pour entrer précipitamment dans la chambre d'Oannelle sans prendre le temps de frapper au préalable.

Sa sœur l'observa, médusée. Elle venait d'être interrompu dans sa chorégraphie. Il lui arrivait souvent de danser et chanter stupidement sur des chansons tout aussi peu intéressantes.

— Hunter, je suis une louve de ta meute mais je reste aussi ta sœur. L'intimité, tu connais ?

— Où est-elle ? Où est Hella ?

— Aux dernières nouvelles, elle se trouvait chez elle. Ah non, elle devait rendre visite à Merwin, un des Mages du truc des sorciers. Tu sais, avec les cierges... Ah non, les sièges. Autant pour moi. Pourquoi ?

Il sortit son portable.

— Elle... Son numéro...

Oanelle composa le numéro avec son propre portable.

— Ah, elle n'a plus de portable ? s'étonna-t-elle à son tour.

Oanelle revêtit enfin une expression qui rassura immédiatement Hunter. Cette même expression qui faisait de la louve son meilleur élément. Une expression sérieuse, dénuée d'émotion. Il n'y avait que détermination et désir de découvrir la vérité. Depuis un portable jetable, elle composa de nombreux numéros, appelant de mémoire. Aucun de ses indics ne se trouvait dans son répertoire, elle gardait leur anonymat. Toujours.

Lorsqu'elle eut fini son « enquête », elle laissa le portable jetable tomber au sol, l'écrasant avec son talon aussi simplement que l'on se débarrasserait d'un insecte.