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Lachlan et Nicola entrèrent dans l'appartement de ce dernier en s'embrassant. En fait non, s'embrasser n'était pas le bon mot ; à vrai dire, ils avaient l'air de vouloir dévorer la bouche de l'autre. Cet empressement était dû à plusieurs choses : ils n'avaient pas couché avec quelqu'un depuis bien longtemps, ils avaient passé la soirée à se taquiner, l'homme faisant de nombreuses blagues à caractère sexuelles et la femme faisant exprès de frôler son petit-ami à des endroits sensibles ou bien en mettant en valeur ses formes généreuses. Ils avaient fait monter la tension pendant plusieurs heures, si bien qu'à présent, ils prenaient à peine le temps de se déshabiller avant de commencer à se frotter l'un à l'autre.

Rien ne pouvait les arrêter, pas la porte d'entrée encore ouverte, ni même le coin du bar que Lachlan se prit en passant et encore moins le zip de la robe de la brune qui semblait être contre leur future partie de jambes en l'air. Non, rien ne pouvait les empêcher de le faire, cette fois. Ils étaient impatients, désespérés du corps de l'autre, alors ils le feraient.

Mais c'était sans compter sur Sahara, qui s'enroula autour de leurs jambes dans l'espoir de recevoir des caresses.

Le brun se détacha à contre cœur de Nicola et se baissa pour planter ses yeux gris dans les iris verts de la chatte.

-Chérie, Papa et Maman ont des choses à faire. Des choses d'adultes, ajouta-t-il alors qu'elle continuait à le fixer. On avait un accord toi et moi, non ? Laisse les grands s'amuser et si tu veux, on te caressera après, d'accord ?

Mais elle resta là à le regarder de ses grands yeux. Il allait se détourner lorsque Nicola attrapa l'animal et la prit dans ses bras. Elle lui caressa entre les oreilles en souriant à Lachlan avant de se retourner.

-Tu veux bien détacher le zip, s'il te plait ? lui demanda-t-elle tout en cajolant Sahara, qui ronronnait contre son torse.

L'homme s'exécuta en fusillant sa chatte du regard puis se colla au dos de la brune. Il se mit à déposer des baisers sur ses épaules puis sur son cou, avant de s'attaquer à son lobe d'oreille et de le mordiller. Elle gémit et se laissa aller contre lui, penchant la tête sur le côté pour lui laisser plus de place. Il en profita pour suçoter la peau sensible et passant une main sous sa robe, il massa son mont Vénus à travers le tissu de sa culotte. Lorsqu'elle se mit à onduler son bassin, il balança les hanches en avant et frotta son érection contre ses fesses.

-Nessie, soupira-t-elle en allant à sa rencontre.

Lachlan grogna en la sentant bouger sur son sexe dur et passa ses doigts à l'intérieur du tissu pour débusquer son clitoris. Soudain, elle se détacha de lui, déposa Sahara et le traîna dans la chambre. Une fois à destination, elle ferma la porte, le poussa sur le lit et se mit à califourchon sur lui. Nicola l'embrassa en ondulant ses hanches puis elle s'attaqua à son cou. Elle suça la peau sous son oreille, se délectant du gémissement qu'il poussa puis elle se détacha afin de retirer tant bien que mal sa robe et son soutien-gorge. Lachlan en profita pour faire de même avec son haut avant d'inverser les positions pour être au-dessus. Il n'avait aucun problème à lui laisser le contrôle -à vrai dire cette simple pensée l'excitait tellement qu'il aurait pu jouir dans la seconde- mais il avait envie de prendre son temps, de profiter de l'instant. C'était leur première fois en tant que couple alors il voulait faire les choses biens. Ils auraient plein de temps pour baiser comme des bêtes.

Il s'abaissa et prit un sein en bouche, léchant et mordillant le téton, qui ne tarda pas à durcir. Il fit la même opération avec l'autre puis descendit sur son ventre, joua quelques instants avec son nombril puis atteint le sous vêtement de la brune. Il la regarda, sa bouche à quelques centimètres du tissu et vit de l'impatience dans son regard bicolore, ainsi qu'autre chose, de bien plus profond.

-Nessie, souffla-t-elle alors qu'il ne faisait toujours rien.

Lachlan le prit comme une demande d'agir et il retira le vêtement qui faisait barrage à l'intimité de la femme. Sans perdre de temps, il s'attaqua au clitoris, le suçotant, et ajouta deux doigts dans son antre trempé. Peut-être était-ce parce qu'elle avait beaucoup attendu ou bien parce qu'elle était en manque, mais elle jouit très vite sous ses coups de langue, accompagnés des allers-et-venus des membres en elle.

Le brun se redressa donc, attrapa un préservatif dans sa table de nuit et, une fois enfilé, il se positionna à l'entrée de Nicola. Il trouvait logique de la prendre en missionnaire, lui qui pourtant détestait cette position. Mais il se disait que, pour cette fois, il pouvait bien le faire. Et puis, au pire, s'ils n'arrivaient pas à jouir ainsi, il lui demanderait de se mettre à quatre pattes.

Lachlan s'enfonça doucement jusqu'à la garde, d'une seule poussée. Il retint son souffle, eut la vague impression que la femme faisait de même, puis il se mit à bouger lentement, savourant l'aspect velouté du vagin dans lequel il se trouvait. Après quelques mouvements, il accéléra, s'introduisant en elle de plus en plus vite. Il entendait les gémissements de la brune qui se transformèrent au fur et à mesure en cris ; il lui semblait qu'il l'imita alors que le plaisir augmentait. Il planta ses yeux dans ceux de Nicola, essayant de lui transmettre tout son amour avant de se pencher sur elle et de l'embrasser comme il le pouvait. Avec leurs souffles saccadés, le baiser fut brouillon et pressé mais il n'en avait que faire. Il la sentait proche et savait que sa propre jouissance ne tarderait pas. Il voulait la sentir contre lui lorsque le plaisir deviendrait trop intense, il voulait la sentir trembler contre son corps et l'entendre crier à son oreille.

Nicola atteignit son apogée en première. Elle passa ses bras autour de Lachlan et le serra contre elle aussi fort qu'elle le pouvait. Elle rejeta la tête sur le côté, se cambra et se contracta autour du sexe de son amant. Celui-ci la suivit de quelques secondes et pendant toute sa jouissance, il garda les yeux rivés sur elle. Puis, une fois calmé, il s'autorisa à fermer les yeux et tenta de calmer les battements frénétiques de son cœur. Il n'avait pas le souvenir d'avoir autant pris son pied auparavant mais il était sûr d'une chose : c'était grâce à la brune.

Le souffle erratique, ils se séparèrent. L'homme roula sur le côté mais garda néanmoins un contact avec son amante. Il se sentait comblé, serein et, au fond de lui, il savait que cette nuit n'était que le début d'un long moment de paix. Il était certain de vouloir construire une famille avec elle -Sahara, quelques-uns de ses chatons, Nicola et lui.

-Merci, Lachlan.

Il détourna le regard vers le visage encore rougie de la brune, les sourcils froncés.

-Pourquoi me remercies-tu ?

-Tu sais, ce que j'ai dit à ma mère, je le pensais vraiment. Et je n'avais pas ressenti cela depuis tellement longtemps... Je t'en suis vraiment reconnaissante.

-Je t'aime aussi, Wally, sourit-il en la rapprochant de son corps.

Un silence passa, lourd de non-dits.

-Je meurs de faim ! s'exclama Nicola, sans doute pour faire redescendre la pression, mais surtout parce que son estomac criait famine.

-Mais t'as mangé un panier entier de cuisses de poulet ! répliqua Lachlan les yeux écarquillés.

-Tu savais que j'étais un estomac sur pattes quand tu m'as demandé de sortir avec toi.

-Oui, et je ne regrette pas une seconde.

La brune sourit et déposa un baiser sur ses lèvres.

-Et si on se commandait chinois, pour changer ?

Le Paradoxe de la Mante Religieuse (#Wattys2018)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant