Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
Oops! Bu görüntü içerik kurallarımıza uymuyor. Yayımlamaya devam etmek için görüntüyü kaldırmayı ya da başka bir görüntü yüklemeyi deneyin.
* * *
Je balance nonchalamment quelques fringues en direction de mon armoire qui atterrissent par terre. Je retire mon tee-shirt et l'envoie rejoindre la pile de vêtements, puis j'ouvre mes tiroirs et en enfile un autre. Rapidement, je consulte mon téléphone et, en regardant l'heure, constate que je suis en retard à la répétition. Merde ! J'avais promis aux gars que j'arrêterais les mauvaises habitudes. J'attrape rapidement une veste en cuir qui gît sur une chaise, et sors de ma chambre en claquant la porte.
Dans le couloir, je croise tout un tas de jeunes étudiants de première année qui viennent découvrir leurs petites chambres universitaires merdiques dans lesquelles ils vont passer le reste de leur cursus scolaire. Pourtant moi aussi j'y suis, dans une de ces petites chambres merdiques. Mais je n'ai pas vraiment le choix, je n'ai pas les moyens de me payer un appartement. Et puis, au fond, ça ne me dérange pas, je m'en fiche un peu, du moment que j'ai un toit au-dessus de ma tête. Je sors du bâtiment et traverse l'allée centrale en slalomant entre les familles et les étudiants puis me dirige vers ma moto, garée dans un coin du parking. Je l'enjambe, enfile ma veste et mon casque, et démarre rapidement.
Quelques têtes se tournent vers moi, à cause du bruit, mais je ne fais pas attention, et quitte le parking en faisant ronfler le moteur. J'adore conduire ma moto, c'est beaucoup plus libérateur qu'une voiture selon moi. Je me sens vivant avec ça. L'air caresse ma peau et la vitesse m'anime toujours de cette sensation d'insouciance que j'adore tant. J'accélère et atteins rapidement le petit hangar en périphérie de la ville dans lequel nous avons installé tout notre matériel. Je descends de ma moto et pénètre à l'intérieur, où trois têtes se tournent vers moi.
Avec mes amis, on a fondé il y a trois ans de cela un groupe de rock. Ça me fait vraiment un bien fou de jouer avec eux. Je les ai quasiment tous rencontrés au lycée, sauf Matthew. Ce dernier est notre bassiste, mais aussi notre producteur. C'est lui qui enregistre toutes nos chansons, sans lui, je ne sais pas si on en sera là aujourd'hui, à arpenter les salles de concert. Autrement, il y a Gabriel, à la batterie. Quand il est derrière sa batterie, il devient quelqu'un d'autre, il est en transe, complètement à fond dans tout ce qu'il fait, et c'est pour ça qu'il est si bon. Puis il y a Zachary, mon meilleur ami, et aussi notre chanteur. Il joue également un peu de guitare, mais le guitariste de ce groupe, c'est moi. Je joue depuis le début du collège. Ça m'a aidé à surmonter et à affronter beaucoup de choses dans ma vie, alors ma guitare c'est un peu comme ma meilleure amie. La seule qui ne m'a jamais tourné le dos.
— Putain, tu ne peux pas te pointer à l'heure une fois dans ta vie ? râle Zach.
Je ne réponds rien et me dirige vers ma guitare électrique, posée sur son support. Je passe au-dessus des câbles qui jonchent le sol et passe mon instrument en bandoulière. Mes doigts passent sur les cordes et je les fais glisser le long du manche. Depuis toujours, j'apprécie la sensation qui m'anime lorsque que je touche à ma guitare, comme si chaque partie de l'instrument était une extension de mon propre corps.
