Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
* * *
Mon réveil me tire de mon sommeil. Je me lève en vitesse et enfile la tenue que j'ai préparé la veille. Elle est composée d'un petit pull léger vert clair et d'un jean, accompagnés de ma fidèle paire de Converses blanches. Tout ce qu'il y a de plus basique. Je relève mes cheveux brun foncé, presque noirs, hérités de mes origines japonaises, en une queue de cheval rapide. Je nettoie mon visage puis applique une légère couche de mascara, accompagné d'un baume à lèvres. Lorsque je jette un coup d'œil dans le placard, j'y trouve mes céréales que j'avais préparées. Je déjeune rapidement, puis je glisse mon ordinateur dans mon sac. Au même moment, mon portable vibre:
"Bon courage pour votre rentrée !"
C'est un message de Selena à l'attention de Jeff et moi dans notre groupe de message collectif. Je renvoie un message dans lequel je la remercie, puis quitte ma chambre universitaire.
Je traverse le couloir, descends les escaliers puis sort du bâtiment et retrouve le chemin vers ma salle de cours que je rejoins rapidement. J'entre. Seulement quelques élèves sont présents pour l'instant, assis à droite à gauche de l'amphithéâtre. Je décide de me mettre dans un rang du milieu, pas trop éloigné du professeur, près du mur. Je déteste être au milieu, parce que j'ai l'impression que tous les regards sont tournés vers moi. Je sais pertinemment que ce n'est pas le cas mais c'est plus fort que moi, je déteste me sentir "au centre", que ce soit d'une conversation, ou simplement dans une salle de classe.
Je sors mes affaires et observe les autres personnes dans la salle. Le professeur a déjà sorti ses feuilles de cours et semble s'impatienter de pouvoir commencer. Les élèves arrivent petit à petit et en l'espace de dix minutes, la salle est quasiment remplie. Le professeur consulte sa montre, puis se racle la gorge.
— Bonjour à tous.
Au même moment, une jeune fille s'installe en catastrophe sur le siège vide à côté du mien.
— C'est pas vrai ! jure-t-elle tout bas.
Elle farfouille dans son sac tandis que le professeur continu.
— Je suis Monsieur Foster. Je serais votre professeur de littérature classique pour tout le semestre.
Il commence à évoquer le programme qu'il a préparé, ainsi que tous les livres qu'il souhaite nous faire étudier. J'écoute à moitié. J'adore la littérature, mais je préfère rentrer dans le vif du sujet le plus tôt possible, même si j'admets qu'il est important à mes yeux qu'un prof ait un programme précis. Autour de moi, j'entends quelques élèves soupirer.
— Excuse-moi, tu aurais un stylo ?
Je me tourne vers ma gauche. La fille à côté de moi arbore un petit sourire teinté d'un rouge à lèvres rouge vif qui fait ressortir la couleur de ses yeux, un vert sombre parsemé de tâches brunes, ainsi que ses cheveux blonds et lisses tombant sur ses épaules.
