Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
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* * *
— Merci, bonne soirée, me remercie le vieux monsieur qui s'éloigne, deux livres à la main.
Lorsque je regarde l'heure, je constate qu'il est dix-neuf heures et décroche mon badge. Je le range le tiroir, en dessous de la caisse, et attrape ma veste. Daniel traverse la boutique au moment où je m'apprête à en sortir et je le salue. Je souris machinalement lorsque le tintement de la clochette retentit au moment où je passe la porte. Je farfouille dans la poche de ma veste à la recherche de mes écouteurs tout en marchant vers l'arrêt de bus, et lorsque je relève la tête, Carter est en face de moi.
— Bonjour, lance-t-il d'une voix grave.
Je lui réponds, à moitié surprise à moitié contente qu'il soit là.
— Tu montes ?
— Tu me ramènes à la résidence universitaire ?
Il secoue la tête en enfourchant sa moto et en sortant le deuxième casque du petit coffre.
— Je voudrais t'emmener quelque part.
Je croise mes bras sur ma poitrine mais ne peux m'empêcher de sourire.
— Allez, montes. Je sais que tu en as envie de toute façon alors pas la peine de faire celle qui hésite.
Ma bouche s'ouvre toute seule et rien que pour lui prouver qu'il a tort, j'ai envie de tourner les talons. Mais je ne le fais pas. Parce que je sais qu'il n'a pas tort. J'essaie de lui donner le regard le plus méchant possible, mais attrape le casque et monte sur la moto. Je ne sais pas pourquoi j'accepte toujours de monter avec lui, je crois que je ne réfléchis pas vraiment.
Il démarre et nous traversons la ville. Lorsque les immeubles laissent place à la forêt, je devine où est-ce qu'il m'emmène. Nous arrivons au même endroit que l'autre fois, et je le suis en souriant avec plus d'audace que la première fois, tandis qu'il monte la colline. J'admire encore une fois la splendeur de la vue qui s'offre à nous. De là-haut, on domine toute la ville, illuminée de mille lumières. C'est vraiment magnifique.
— Pourquoi est-ce ton endroit préféré ? me risqué-je à demander.
Il ne répond pas tout de suite, laissant balader ses yeux sur les lumières de la ville.
— Quand je suis arrivé ici l'année dernière, je voulais chercher un endroit où je pourrais venir, dès que j'en ressentais le besoin, un endroit tranquille. J'avais un endroit comme ça là où je vivais avant, mais pas dans cette ville. Et puis, j'ai trouvé cette colline. J'ai l'impression que très peu de gens viennent là, malgré l'incroyable vue qu'elle offre sur toute la ville.
