44. Un peu d'espoir | Carter

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Zach s'éloigne et s'en va retrouver Dixie. C'est la plus longue relation qu'il a eu avec une fille et je dois admettre que même si ce n'est pas dans ses habitudes de s'investir dans une relation, ça me réjouit qu'il le fasse. Zach et moi, depuis le lycée, on était les éternels insatisfaits, avec Gabe aussi. Peut-être qu'il est temps que l'on évolue un peu, qu'on grandisse. Je jette un regard sur les gens autour de moi, en train de faire la fête et de boire. Mais qu'est-ce que je raconte moi ? Je dis encore plus de connerie quand je suis sobre. Néanmoins, je n'ai pas envie de perdre l'esprit ce soir, alors je me tiens à l'écart de l'alcool fort.

Lorsque j'entre dans la cuisine, je trouve Joséphine qui a troqué son chemisier pour un tee-shirt plus court mais d'une couleur tout aussi flashy. Lorsqu'elle me voit, elle lève son verre dans ma direction, toujours adossée au plan de travail.

— McKinney ! Ravie de te revoir.

— Jo... séphine. Salut. Je ne savais pas que...

— Que je travaillais chez Strickland Records et que mon père en était le PDG ? Non, tu ne pouvais pas le savoir, lance-t-elle en riant.

Je me sens un peu mal à l'aise. Je ne sais pas trop si je dois lui parler en tant que représentante du label ou simplement en tant que Jo, la fille que j'ai rencontré dans la salle de bain l'autre jour et qui m'a servi une séance de psy. Heureusement pour moi, elle met fin à mes questionnement.

— Je ne travaille pas là tout de suite, alors ne t'en fais, je suis juste Jo. Je sais dissocier travail et vie personnelle.

J'acquiesce.

— Tu as réglé tes problèmes ? demande-t-elle de manière très directe, ce qui me prend un peu au dépourvu.

— Non... Enfin, j'y travaille.

— Tant mieux alors.

Elle se ressert un autre verre et m'en propose un mais je refuse poliment.

— Alors tu aimes notre musique ? demandé-je à mon tour.

Elle boit une gorgée puis grimace.

— On ne va pas parler boulot ce soir, je ne travaille pas, là.

— Je sais, je te demande ça en tant que Jo, pas en tant qu'employée de la maison de disques, j'ajoute avec un demi-sourire.

Elle fait une moue indignée.

— Employée ? Je suis chargée de découvrir les nouveaux talents, je fais du repérage, quoi. Mon travail est l'un des plus importants de l'entreprise.

Elle termine sa phrase en ajustant son tee-shirt qui remonte et dévoile le bas de son ventre en se retenant de rire.

— Pardon, je ne savais pas à qui j'avais à faire, rétorqué-je en feignant d'être impressionné.

Forever YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant