Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
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* * *
Zeke et moi traversons quelques rues avant de tomber sur un petit restaurant chinois.
— Celui-ci a l'air sympa ? lance-t-il.
— Oui, et moins cher que celui de tout à l'heure.
Il rit doucement en repensant au précédent restaurant devant lequel nous nous sommes arrêtés et qui proposait à peu près la même chose qu'ici mais à des prix vraiment exorbitants. En parfait gentleman, Zeke s'avance et me tient ouverte la porte du petit restaurant. Je le remercie en souriant puis me glisse à l'intérieur. La délicieuse odeur des plats chinois envahit mes narines et me donnent immédiatement le sourire. Ça fait très longtemps que je n'ai pas mangé chinois, et ça m'a manqué. J'aime beaucoup la cuisine asiatique, mais pas seulement japonaise. Nous nous installons à une petite table et au bout de quelques minutes, un serveur s'approche pour prendre nos commandes.
À force, je suis habitué à ce que les gens confondent, je ne le prends pas personnellement, encore moins venant de Zeke, alors je me mets à rire doucement, ce que suscite de la perplexité chez mon ami.
— Je suis d'origine japonaise, déclaré-je
Je dois avouer que je savoure un peu de le voir si confus. Lorsque les gens se trompent, la plupart ne savent plus où se mettre, mais pour ma part, je ne me vexe pas lorsqu'on se confond sur mes origines.
— Oh, je suis vraiment un idiot. Désolé, j'imagine que ça doit être vraiment déplaisant pour toi...
Je continue de rire devant sa tête déconfite, et il finit par se détendre et m'imiter.
— Non, ne t'en fait pas, ce n'est pas comme si c'était la première fois que ça m'arrivait. Et pour information, je tiens mes origines japonaises de ma mère. Ses parents sont nés au Japon.
Il acquiesce. Au même moment, le serveur arrive et dépose devant la soupe de nouilles chinoises accompagné de petits morceaux de porc devant moi. Je salive d'avance et échange un regard complice avec Zeke, qui a commandé du riz cantonais avec de la viande et observe son plat de la même façon que moi. Aussitôt le serveur parti, nous nous jetons presque sur nos assiettes. Passer du temps avec Zeke me fait du bien, c'est juste... si facile avec lui. Et puis ça me change vraiment les idées et c'est tout ce dont j'ai besoin en ce moment.
— Tu es déjà allé au Japon ? demande-t-il.
Je secoue la tête.
— La culture japonaise n'est pas très ancrée dans notre famille, enfin à part avec mes grands-parents, mais sinon, je dirais que ce qu'il me reste de ma culture, c'est comment cuisiner des sushis. Mais j'aimerais y aller un jour.
Il éclate de rire et je l'imite.
— Et sinon... est-ce que tu as un petit ami ? demande-t-il timidement.
