Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
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Je passe vivement ma main dans mes cheveux bouclés. Gabe me conseille de les couper, mais moi j'aime bien mes cheveux comme ça. Ils sont un peu longs, certaines mèches arrivent en dessous de mon oreilles, mais je m'en fiche, ils me plaisent comme ça. J'attrape un tee-shirt et un jean propre ainsi qu'une serviette de bain. Il est huit heures et j'ai cours à huit trente.
Je sors de ma chambre universitaire et traverse le couloir. J'atteins les douches collectives situé à l'autre bout du couloir, sur le pallier, et entre dans une cabine. Je dépose mes affaires sur le crochet contre la porte et me place sous le pommeau de douche. J'allume le jet et me glisse sous l'eau chaude. Ça fait un bien fou. L'eau ruisselle sur ma peau et glisse le long de mes cheveux. Je passe une main sur mon visage. J'entends la porte de la cabine d'à côté se refermer et j'aperçois des pieds en dessous de la fine cloison.
Je repense à la mésaventure de samedi dernier, lorsque j'ai pété la clé de ma chambre en me trompant de serrure. Il faut vraiment que j'arrête de prendre des cuites... Ça me fait faire des trucs vraiment débiles et en plus de cela, je n'ai absolument aucune envie de replonger dans l'alcool. Il faut que je garde le contrôle et que j'arrête de déconner. Je soupire.
Tout à coup, j'entends un bruit provenant de la cabine d'à côté. Lorsque je baisse les yeux, j'aperçois un jean tombé par terre, sur le sol mouillé de la douche.
— Merde !
C'est une voix féminine qui râle à côté de moi. J'aperçois de fines mains qui s'empressent de prendre le jean. Je souris. C'est typiquement le genre de conneries qui arrivent aux premières années. C'est facile à faire, et je parle d'expérience. Je termine ma douche et coupe avec regret le jet d'eau chaude. J'attrape ma serviette, me sèche et enfile mes vêtements. À peine suis-je sorti de ma cabine et la porte de celle d'à côté – vraisemblablement celle de la jeune fille qui a fait tomber son jean dans l'eau – s'ouvre.
Je passe ma serviette dans mes cheveux humides, dont les boucles me retombent platement sur le front. Lorsque je me retourne, je découvre ma voisine de chambre, les longs cheveux humides retombant dans son dos, la jambe droite de son jean couverte d'une large tâche d'humidité. Je remarque qu'elle ne porte pas de maquillage, bien que ce n'est pas le genre de fille à en mettre une grande quantité, alors honnêtement, ça ne la change pas de d'habitude. Elle a juste l'air un peu plus jeune. Je me rends compte que je la dévisage quand elle tourne la tête vers moi. Elle me jette un bref regard que je ne saurais pas interpréter et détourne les yeux en se dirigeant vers le miroir.
Hier soir, j'ai entendu un vacarme venant de chez elle. Ça ne m'a pas vraiment fait peur, mais ça m'a intrigué. Elle m'a assuré que tout allait bien, mais lorsque j'ai vu sa blessure, j'ai voulu l'aider. Je me suis retenu de rire lorsque j'ai découvert qu'elle avait réussi à rater de simples pâtes, mais j'ai eu un peu pitié alors j'ai préféré l'aider à tout nettoyer, pendant qu'elle s'occupait de sa brûlure.
