9. Réveil dans le cirage | Carter

5.1K 331 38
                                    

* * *

Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.

* * *

Je soupire un soupir et grogne, me retournant dans le lit. Ma main rencontre alors un corps et j'ouvre brusquement les yeux. Devant moi, se trouve un homme, torse nu, de dos. Je me redresse et recule rapidement. Mes mains ne trouvent pas le matelas derrière moi et je tombe du lit. J'entends le gars se marrer et je serre les poings. En regardant la chambre dans laquelle je me trouve je réalise que je suis chez Matthew. J'ai un vague souvenir de lui hier soir, passant un bras autour de mes épaules, dans un couloir. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé avant, ni après. Tout ce que je sais c'est que, plus tôt dans la soirée, j'étais chez Zach en train de boire et de m'amuser.

— Ça va ? demande Matthew.

Il cache son amusement mais je vois bien qu'il se fout de ma gueule. Je me relève en lui faisant un doigt d'honneur.

— Bon, t'es mignon, mais il faut que je me prépare, soupire-t-il en sortant du lit.

Je grogne.

— Pourquoi est-ce que j'ai dormi dans ton lit ?

Il entre dans la salle de bain.

— Tu préférais la moquette du couloir de ta résidence universitaire ? répond-il du tac-ô-tac.

Hein ? Je ramasse mon portable sur le lit et tire un peu sur mon tee-shirt, froissé.

— Ce que je veux dire c'est pourquoi on a dormi dans ton lit, ensemble ?

J'insiste bien sur le dernier mot.

— Ça va, arrête de râler, déclare mon ami en entrant dans la chambre. Tu vas quand même pas te plaindre d'avoir dormi dans mon lit ?

Je ne sais même pas pourquoi j'ai dormi ici plutôt que dans ma chambre universitaire. Je passe une main dans mes cheveux en repoussant les mèches bouclés qui me tombent sur le front. Bon, on est dimanche de toute façon, je ne suis pas pressé.

— Tu vas où ?

Matt hausse les épaules en descendant un verre d'eau.

— Il faut que j'aille chez mon père, il a besoin d'un coup de main pour je sais plus quel truc.

Il attrape une veste et ses clés de voiture, puis avance vers la porte sans me quitter du regard.

— Tu me vires, c'est ça ?

J'arque un sourcil et il ne peut retenir un sourire.

— J'appellerai pas ça comme ça...

Puis il se met à rire tandis que je passe devant lui et ouvre la porte. Matthew habite dans un immeuble non loin de la fac. Comme Zach, il a préféré l'indépendance au confort sommaire de la résidence universitaire. Nous sortons du bâtiment et je reste planté sur le trottoir. Matt déverrouille sa voiture, garée à une dizaine de mètres, et, comme le ferai un ami attentionné et si fidèle, il m'invite avec un sourire hypocrite à entrer dans la voiture. Je lève les yeux au ciel, mais le rejoins. En quelques minutes, il me dépose devant le bâtiment de ma résidence. Je le remercie, puis il redémarre. Je me retourne et fixe le bâtiment, en essayant comme un con de repérer ma fenêtre. Je dois vraiment avoir mal dormi...

Forever YoursWo Geschichten leben. Entdecke jetzt