Mia Coleman-Tanaka mène une petite vie tranquille. Des parents aimants, une meilleure amie toujours présente à ses côtés, un meilleur ami attentionné et une bibliothèque remplie de romans d'amour.
Cette année elle intègre une université de province...
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* * *
Je prends mon téléphone tout en m'allongeant sur mon lit. Une sonnerie retentit, puis une deuxième, et ma mère décroche.
— Bonjour ma chérie, déclare-t-elle gaiement.
— Bonjour maman.
— Comment vas-tu ? Comment se passe les cours ?
— Bien. J'ai même trouvé un emploi, en dehors des cours.
— C'est très bien ! Mais n'oublie pas que l'important est de te concentrer sur tes études, d'accord ?
Je pressentais ce qu'elle allait dire. Je connais ma mère par cœur. Elle est ravie pour mon travail, c'est sûr, mais elle tient à s'assurer à ce que ma priorité reste les cours, et rien d'autre.
— Oui, ne t'en fais pas.
J'hésite un instant, puis me décide à lui parler de New York. Ça ne sert à rien d'attendre et le plus tôt sera le mieux.
— Au fait, maman... Je me suis inscrite à un voyage scolaire. Pour New York. On part dans un peu moins d'un mois, et vous n'aurez rien à payer.
Les quelques secondes de silence me font douter de la réaction qu'elle pourrait avoir.
— C'est une bonne nouvelle, lâche-t-elle.
Je retiens un soupir de soulagement, mais sourit.
— Dans un mois ? Alors tu ne pourras pas rentrer pour les vacances ?
Je ressens une pointe de déception dans sa voix.
— Non, je suis désolée. Mais je pourrais rentrer un weekend à la place ?
— Ce n'est pas grave. Profite de ton voyage, déclare-t-elle visiblement confiante. Oui, pas de problème, on verra.
Je souris.
— Et sinon, comment va papa ?
— Bien. Mais la maison est toujours aussi vide sans toi.
Elle semble un peu déçue. Je sais que je lui manque, et elle me manque aussi. On a toujours été très proches et on l'est devenu encore plus après le départ de Harry, mon frère. Nous discutons un petit moment puis je finis par raccrocher, avant d'aller me coucher.
Le lendemain, les cours s'enchaîne vite. Je rentre à mon appartement pour déposer mes affaires de cours avant d'aller travailler chez Becker. Je suis un peu stressée par mon premier jour de travail, mais je sais que les propriétaires sont très gentils. J'enfile un gros gilet en laine et sors de l'appartement, mon sac à main en bandoulière. J'enfile mes écouteurs et sors du bâtiment, puis me dirige vers l'arrêt de bus.
Vingt minutes plus tard, je suis devant la librairie. J'entre, et me satisfait du bruit de la petite sonnette. Un jeune homme est derrière le comptoir. Il me dit bonjour en souriant puis replonge le nez sur son portable. Il a l'air un peu plus âgé que moi, mais à peine. Il relève la tête quand je m'approche du comptoir.
