63. L'amour, c'est compliqué | Mia

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Une semaine s'est écoulée depuis jeudi dernier. Une semaine où Carter n'a pas donné un seul signe de vie. J'ai repris mon travail à la librairie et les cours ont occupé la majeure partie de mon temps libre. Pourtant une seule chose m'obsède. Où est Carter ? Que fait Carter ? Comment va Carter ? Plus les jours passent et plus mon animosité envers lui grandit. Je sais qu'officiellement nous ne sommes pas... enfin je ne sais pas ce que nous sommes. Je sais qu'il ne me doit pas d'explication, je ne suis pas sa petite-amie. Pourtant j'ai le sentiment qu'il n'a pas le droit de me laisser ainsi, sans aucune réponse à mes questions. C'est injuste.

— Eh, ça va ? m'interroge la voix douce de Taylor à côté de moi.

C'est en croisant son regard perplexe que je comprends que je viens de casser la mine de mon crayon à papier sur ma feuille, par contrariété sans doute. Ce matin mon ordinateur n'avait plus de batterie, parce que j'avais oublié de le mettre à brancher hier soir. Ça ne m'arrive jamais d'habitude, même Taylor a été surprise.

Le cours s'achève et je salue mon amie avant de me diriger vers ma voiture sur le parking. Conduire me libère un peu. J'atteins rapidement la librairie et entre sous le tintement de la clochette. Comme à mon habitude, je prends mon badge et m'attelle à ranger quelques cartons de livres. J'essaie de me concentrer le plus possible sur mon travail afin de ne pas penser à Carter et ô combien j'aimerais lui balancer un de ces livres dans la tête.

La clochette retentit et je me retourne pour accueillir le client, mais c'est Zeke qui s'avance dans la librairie.

— Salut, déclaré-je en me postant face à lui. Tu n'es pas en cours d'habitude à cette heure ?

— Si, normalement. Mais aujourd'hui le cours a été annulé, alors je rentre plus tôt. Je vais pouvoir te tenir compagnie, ajoute-t-il avec un clin d'œil raté qui me redonne le sourire.

Il me contourne et se dirige vers les cartons de livres. Tout en rangeant avec moi, il commence à me parler, et nous discutons de tout et de rien pendant presque une bonne heure.

— Et comment ça va avec Carter ? demande-t-il au bout d'un moment.

Sans réfléchir, je pousse un long soupir.

— Pas si bien que ça, apparemment, constate-t-il.

Je hausse les épaules et il s'approche du comptoir, derrière lequel je suis postée.

— Viens, une petite pause ne te fera pas de mal, déclare-t-il d'une voix douce en se dirigeant vers la porte de la librairie.

Alors que je m'apprête à contester, il me coupe.

— Si un client arrive, on le verra, on sera juste dehors.

Je capitule et le suis à l'extérieur. Nous nous asseyons sur le trottoir, juste en dessous de la vitrine de la librairie.

Forever YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant