57. Retisser les liens | Mia

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Parfois les bonnes solutions sont souvent les plus simples. C'est ce que me disais ma mère lorsque j'étais plus jeune. Et maintenant que cette phrase tourne en boucle dans ma tête, je réalise qu'elle n'avait pas tort. Depuis mon "officielle" réconciliation avec Carter de l'autre soir, je me sens mieux, plus légère. Hier, avant mon travail chez Becker, nous avons mis un point final à notre projet en binôme qui est fin prêt à être rendu, et je peux dire qu'en ce qui concerne la littérature et l'écriture, nous étions sur la même longueur d'ondes.

J'encaisse une cliente qui repart un sourire aux lèvres et deux livres sous le bras, puis pose mes coudes sur le comptoir et ma tête sur mes paumes.

— Dur dur le travail aujourd'hui ?

Je me retourne subitement et découvre Daniel qui entre dans la pièce avec l'effet d'un rayon de soleil.

— Daniel ! Tu m'as fait peur.

Il se place de l'autre côté du comptoir, là où se présentent les clients.

— C'était l'un de mes objectifs, poursuit-il d'un ton joueur.

Je lève les yeux au ciel, ce qui le fait rire.

— Il n'y a pas beaucoup de clients aujourd'hui, constate-t-il.

Je m'apprête à lui répondre, quand mon téléphone se met à vibrer dans ma poche. Je l'en extirpe, confuse.

— Excuse-moi, j'ai oublié de l'éteindre...

Je ne continue pas ma phrase lorsque j'aperçois le nom s'afficher sur le téléphone. Maman.

— Tu peux répondre, déclare Daniel avec un sourire.

— Non, je...

Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire. Au fond de moi, quelque chose me pousse à répondre à cet appel, mais mon égo, blessée par la trahison de mes parents, le refuse.

— Mia, prend ce coup de fil tout de suite, m'ordonne-t-il gentiment. Au vu de ta tête, ça a l'air important.

Je relève alors le regard vers lui, et décide d'obtempérer. Je le remercie d'un hochement de tête et sors de la boutique. Une fois sur le trottoir, je décroche.

Mia ? demande ma mère d'une voix plus fragile que je ne lui connais.

— Maman.

Un léger silence s'installe, entrecoupé par quelques reniflements de la part de ma mère. Elle pleure ? J'ai du mal à y croire puisque jamais en dix-huit années d'existence, je n'ai vu ma mère pleurer. Elle s'est toujours montré très pudique en termes de sentiments, encore plus après le départ d'Harry.

Je suis désolé Mia, mais s'il te plaît écoute-moi.

Je souffle, mais décide de la laisser s'expliquer. Ma curiosité me pousse à vouloir connaître ce qu'elle a à me dire.

Forever YoursWhere stories live. Discover now