36. Dîner de famille | Carter

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Je regarde l'heure et constate qu'il est bientôt midi. J'ai promis à ma mère que je viendrais déjeuner chez elle ce midi. On ne se voit pas très souvent, car la plupart du temps, pour les vacances, je reste ici, dans la grande ville. J'attrape mon blouson en cuir que j'enfile au dessus de l'un de mes nombreux tee-shirt blanc et prends les clés de ma moto, posées sur ma table de chevet. Je referme la porte derrière moi et quitte le bâtiment. Une fois ma moto enfourchée, je démarre. Je roule jusqu'à ce que je quitte la ville. J'emprunte plusieurs routes secondaires et roule pendant au moins une heure jusqu'à atteindre une petite ville. Le genre de petites villes qui sont constituées à quatre-vingt-dix pourcents de lotissements qui se ressemblent tous. Je tourne dans la rue qui me rappelle des souvenirs d'enfance et me gare devant la maison de ma mère. Je frissonne en descendant de ma moto, tous les vieux souvenirs soudainement ravivés par la vision de cette maison, cette rue, qui a abrité toute mon enfance.

Je refoule mes pensées sombres et range mon casque avant de gravir les quelques marches du perrons et de sonner. Il faut moins d'une minute à ma mère pour se pointer et ouvrir la porte en affichant un grand et sincère sourire sur son visage.

— Bonjour Maman.

Elle sourit encore plus et s'avance vers moi les bras croisés ouverts. Ils se referment sur moi et même si je ne suis pas très à l'aise, je lui rends son étreinte. Avec ma mère, on n'a jamais été très tactile l'un envers l'autre, mais depuis que je suis parti vivre ailleurs, chaque fois que je reviens, elle me serre dans ses bras comme si ça faisait dix ans que l'on ne s'était pas vu, alors que ça doit faire deux mois tout au plus.

— Je suis ravie que tu sois venu, déclare-t-elle en s'effaçant un peu, pour me laisser entrer.

— Je te l'avais promis.

Elle ne cesse de sourire et rajuste le sorte de châle qu'elle porte sur les épaules, puis me guide jusqu'à la cuisine, comme si je ne connaissais pas le chemin. J'essaie de refouler tous les souvenirs peu joyeux qui m'envahissent à chaque fois que mon regard se pose sur n'importe quel coin de la pièce. Lorsque je regarde l'escalier, la première chose à laquelle je pense c'est ce soir-là où mon père était rentré bourré et que mes parents s'engueulaient tellement fort que j'étais descendu dans l'escalier, bien que j'étais censé dormir, à cette heure. Mon père m'avait vu et avait commencé à me crier dessus. Voilà ce que je vois lorsque je regarde l'escalier de notre maison.

— Viens, assieds-toi, fait ma mère en désignant la table.

J'obéis, appréciant d'être traité comme un invité, comme elle le fait à chaque fois . Elle semble s'activer un peu plus que d'habitude, comme si elle était stressée. Stressée de me revoir ?

— Ça va ? demandé-je sans vraiment espérer une réponse.

— Et toi les cours ? Tout se passe bien ? fait-elle subtilement.

Forever YoursWhere stories live. Discover now