65. Cadeau de Noël

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- Besoin d'un mouchoir?

- Non, ça ira! Je suis juste... tellement heureuse!

- Tu m'aimes aussi?

Derek manqua de peu de s'assommer sur la rampe d'escaliers. Je me mis à rire. Il avait l'air d'un enfant qui découvrait que son cadeau de Noël était exactement ce qu'il avait demandé.

- Holà! Respire un coup, me conseilla-t-il.

J'obéis. Il en profita pour essuyer mes larmes à l'aide de sa manche. Je réussis à contrôler mes symptômes externes, mais mon cœur n'arrivait toujours pas à battre à un rythme constant. Mon cerveau réussit finalement à se mettre de la partie.

- Mais il faut qu'on se marie ou je ne sais pas...

- Ne t'inquiète pas pour ça, moi et les gars on a déjà notre petite idée. Mais merci pour le rappel, ça prouve que je ne me suis pas trompé sur ton compte...

Il se releva et m'offrit sa main pour me lever à mon tour. Je la saisis sans hésiter.

- J'ai le droit de te prendre la main maintenant? s'enquit-il à la blague.

Je lui fis une grimace.

Le retour fut plus rapide pour la simple et bonne raison que nous avions passé trop de temps dehors et qu'il faisait déjà noir. Quand nous arrivâmes en courant au dépanneur, Bertrand passait la vadrouille à l'intérieur et Jacques nous attendait sur le perron.

- Vous en avez mis, du temps!

- Désolé, c'est ma faute, j'ai tellement parlé que je n'ai pas vu le temps passer, s'excusa Derek.

- Mais oui, tu as tant de choses à dire...

Jacques s'éclipsa par la porte arrière. Bertrand était toujours là, mais il avait presque terminé. Je m'adressai à Derek.

- As-tu autre chose à me dire?

- Une dernière question : Depuis quand tu es amoureuse de moi?

- Depuis que tu m'as sauvé de ces kidnappeurs, répondis-je sans hésiter. Mais je crois que je ne me le suis pas avoué jusqu'à ce que je me rende compte que c'était réciproque, autrement dit, il y a dix minutes. Toi?

- Ça fait beaucoup plus longtemps. Dès le premier regard, il y avait quelque chose dans ton attitude que j'aimais déjà.

- Il y a deux ans? calculai-je, ébahie.

Il hocha la tête. Puis nous restâmes ainsi, yeux dans les yeux. Enfin, je vins me blottir contre lui. Il passa un de ses bras dans mon dos et de son autre main il leva mon menton. Et il m'embrassa. 

L'EnlèvementWhere stories live. Discover now