73. Réunis

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L'air était chargé de l'odeur des pétales de fleur qui recouvraient l'allée de tapis de bambou quand je traversai cette dernière aux bras de Bertrand. Derek m'attendait à l'autre bout, avec le pasteur et Jacques, le soleil couchant derrière lui. J'avais invité à notre mariage plusieurs connaissances de la communauté, ce qui se résumait à l'équipe de louange, l'équipe pastorale et quelques connaissances de la jeunesse. Je rejoignis mon fiancé, heureuse comme tout.

- Aujourd'hui nous sommes réunis pour...

Derek et moi faisions dos aux invités. La cérémonie se déroulait sans anicroche. Une fois aux vœux, nous éprouvâmes beaucoup de difficulté à les dire sans rire ou pleurer. Ceux de Derek m'émurent beaucoup. Il avait vraiment le don pour discourir.

- Axandria, je te promets d'être toujours prêt à donner ma vie pour toi quand il le faudra. Je te promets d'aimer Dieu plus que toi – parce que c'est comme ça que je pourrai t'aimer inconditionnellement. Je promets d'être toujours là pour toi, d'être ton meilleur ami, l'oreille pour t'écouter, l'épaule sur laquelle pleurer et les bras pour te protéger. Je suis fou de toi, ma belle, et je vais le rester jusqu'à la fin de nos jours.

Après ces vœux (qui me firent rire, pleurer et rougir), la cérémonie se poursuivit avec l'échange des alliances, le « oui, je le veux » et finalement (s'écria Derek), le pasteur dit :

- Vous pouvez embrasser la mariée.

Là-dessus, Derek me souleva et m'embrassa sous les applaudissements.

Après la cérémonie, on se dirigea vers un chapiteau dressé non loin du lieu de cérémonie pour la réception. Là, on mangea et dansa jusqu'aux petites heures de matin. Derek et moi quittâmes vers 2h du matin. Comme les destinations de rêve sont pour ainsi dire inexistantes quand on est un chrétien martyr, nous nous contentions de passer une semaine dans une petite maison avec vu sur la plage en guise de lune de miel. Ce fut donc là que nous marchâmes à la belle étoile. À peine arrivée, je me ruai vers les toilettes pour me démaquiller. On m'avait mis du maquillage hydrofuge – avec raison – et il me faudrait frotter fort pour en venir à bout.

- Belle soirée, hein?

Derek apparut dans le miroir, appuyé au cadre de porte.

- Oh, mais ce n'est pas terminé, répondis-je malicieusement.

Dereksourit et monta se coucher.

L'EnlèvementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant