REBELLE TOME II: PARTIE. 55

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Si les membres de ma famille ne pouvaient s’empêcher de retenir leurs langues, pour ma belle-famille c’était leurs émotions : de véritables émoticônes avec leurs airs surpris en me trouvant bien maquillée et coiffée. Je ne remercierai jamais assez Elisa pour cela. Non seulement elle s’occupait de mon apparence mais savait bien ce qu’il me fallait sans que je n’aie besoin de le dire. Contrairement à mes sœurs qui ne s’en faisaient que pour le baptême, pour ce que j’allais mettre et le nom de mon bébé…………………….

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La paix n’est qu’une forme, un aspect de la guerre : la guerre n’est qu’une forme, un aspect de la paix : et ce qui lutte aujourd’hui est le commencement de la réconciliation de demain……………….

Des femmes défilant avec leurs enfants de bas âge, des médecins sillonnant les couloirs. Aux urgences pédiatriques, la panique se lisait sur le visage de toutes les mères réunies sauf l’une d’entre elles. Dans une marinière en brodée multicolore, le visage abondamment maquillé, penchée sur son téléphone, elle se crispait à chaque lecture de message.

« On vient d’arriver. On se croirait à l’aéroport ».
« Mets-toi sur ton 31. Néné a menti, la cérémonie sera grande. Rien n’est simple ici »

Le dernier message de sa mère, lui fit maudire intérieurement sa cousine. Bien que ce soit le froid entre elles, cette dernière lui avait envoyé un message vocal pour lui annoncer la naissance de sa fille qui serait célébrer sobrement selon ses dires. Encore une fois, l’épouse de Bassirou se dit que Zahra voulait la faire passer pour une moins que rien.

_ Il ne semble pas avoir de fièvre ni mal d’ailleurs. Regarde comment est-ce qu’il joue et sourit. Tu es sûre de l’avoir vu tomber des escaliers ? Entendit soudainement Nafissatou son mari lui demander

Parmi les mères présentes dans cette salle d’attente, il y avait aussi trois papas passablement malhabiles avec leurs enfants dont Bassirou Thiam. Très élégant dans un, trois pièces en bazin noir, il gardait dans ses bras leur fils de 1an. Alors qu’il s’apprêtait à se rendre très tôt chez son grand frère, il avait vu sa femme déboulait devant sa voiture en criant que leur fils était tombé des escaliers. Sans perdre de temps, il achemina alors son môme directement à l’hôpital.

« Tu ferais vite de venir. Il y’a de hautes personnalités ici. »

Ce énième message d’Adama Ka, fit avouer à sa fille la vérité.

_ En y pensant bien je ne crois pas non. Je ne l’ai pas vu tombé des escaliers. Admit Nafissatou d’une petite voix

Son mari la regarda abasourdi.

_ Junior est-il tombé oui ou non ? Fit le frère de Sir froidement sans ciller

Nafy fit non de la tête incapable de soutenir son regard.

_ Je t’attends dans la voiture ! S’éloigna El Bachir avec son fils

Sa femme ne se fit pas prier pour les suivre au pas de course devant les regards curieux et étonnés des autres.

_ A quoi joues tu Nafissatou Thiam ? La toisa son mari après qu’elle ait mis sa ceinture.

Jouer n’était pas son but. Ce qu’elle voulait c’était empêcher son mari de se rendre au baptême tout comme elle. A croire que Zahra portait son enfant, Bassirou n’avait que cela à la bouche : le baptême. Dernièrement, il ne faisait que cogiter sur le présent à faire aux parents comme si le trousseau de bébé qu’il avait offert, était insuffisant. Et bien évidemment ceci agaçait grandement sa femme. 

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