PARTIE. 38

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Je faisais face à un grand manoir. Avec des projecteurs aveuglants situés dans la rue. Je me dis que Bassirou devait se foutre de ma gueule pour me faire une blague pareille. Je l’appelais pour savoir si j’étais bel et bien à l’endroit convenu et il me dit que oui qu’il n’était pas loin. Lorsque je vu une Mercedes noire en vitre teintée se garait devant le portail en klaxonnant. J’aillai monter sur le capot en criant :

_ Chéri diambour douma sa morom, ko yepp ba dima xarlo nii (Chéri de quelqu’un je ne suis pas ton égal pour qui te prends tu pour me faire attendre ainsi) 

J’avais simplement senti des bras me tirer violement loin du véhicule pour me plaquer contre la grille.

_ Mais que faites-vous sales malfrats qui êtes-vous ? Pour qui vous prenez vous ? Au secours hurlai-je avant que l’un d’eux ne pose sa main sur ma bouche.

_ Que faisiez-vous sur la voiture ?

_ Désolée je croyais qu’il s’agissait de mon ami. Admis-je tout bas en comprenant la bourde que je venais de faire.

: Que se passe-t-il Rambo quel est le problème ? Demanda une voix derrière nous.

_ Cette femme dit avoir fait erreur je pense qu’elle doit être ivre !

: Escortez-la loin d’ici et laissez-la partir !

Dès qu’ils me relâchèrent je tombai des nus en voyant mon patron sortir du véhicule.

_ Amina que fais-tu là ? Dit-il surpris en venant vers moi

_ Sir …. Je suis venue voir Bassirou il m’a donné rendez-vous ici….

: Hamdel tu connais cette femme ?

Il partageait beaucoup de traits de ressemblances avec cet homme avant que je ne me rende compte qu’il s’agissait de son père.

_ Oui père il s’agit de mon assistante !

Ce dernier me reluqua de la tête aux pieds que j’en eu honte. Son regard me donnait la chair de poule et Dieu sait que peu de choses m’en provoquer.

_ Dès Lundi tu te chercheras une nouvelle assistante. Trancha-t-il pour entrer dans le manoir……………………………………………………

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Le problème avec les contes de fées c’est qu’ils sont toujours cause de déception. Dans la vraie vie le charme se rompt et les deux amants se rendent compte qu’il est préférable de rester éloignés quoi qu’ils puissent ressentir et être l’un pour l’autre…………………………….

Ce matin à l’heure où la plupart des gens émergeaient doucement de leurs sommeils, Zahra était déjà éveillée bien avant le chant du coq.

_ Jamais, jamais, jamais de ma vie je n’ai reçu un tel affront suprême de me faire renvoyer et rabaisser de la sorte. Ne cessa-t-elle de se lamenter en pleurs sur son lit.

Plus elle repensait aux évènements de la veille, plus ses larmes coulaient à flot. La tête plongée dans une serviette à éponge, elle étouffait ses sanglots afin que sa nièce qui squattait son lit ne l’entende pas. Que cette dernière la voit ainsi serait le summum !

C’était affreux ce sentiment qui lui rongeait le cœur. Une sorte de boule imaginaire semblait lui obstruer la gorge. A chaque fois qu’elle fermait les yeux, sans le vouloir, elle revoyait défiler les affreuses images de son ex patron piétinant son amour propre. Elle était en colère et triste à la fois. Elle sentit ses narines se dilater et picoter comme lorsqu’elle est énervée. Et comme quand sa maman lui manquait et qu’elle était triste, ses larmes ne pouvaient se tarir.

REBELLE Where stories live. Discover now