TOME II : PARTIE. 5

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Grand-mère et moi patientions dehors en attendant que jupe et haut daignent sortir de la maison. Isseu parut surprise en me voyant avec mon sac de voyage. Sans mot elle prit le portable de son mari tapota sur l'écran pour porter l'appareil à son oreille en me fixant méchamment.

_ Allo papa non c'est Isseu...

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_ Il n'est rien arrivé de grave. C'est juste votre cadette...

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_ Non elle n'a rien. J'ignorai qu'elle allait rentrer aujourd'hui maman m'avait dit qu'elle resterait quelques temps ici.

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_ Non elle ne m'a rien dit. Mais papa je suis un peu souffrante elle ne peut pas partir comme ça. Je n'ai personne pour m'aider....

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_ Tu sais bien qu'elle n'acceptera pas à moins que tu le lui demandes.

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_ D'accord passe le bonjour aux autres. Raccrocha-t-elle le visage en feu.

Je l'ignorai royalement pour m'adresser à son mari.

_ Diagne nare diokhalé ma pass bala gua nio déposé garage ba. (Diagne le maure donne mon transport avant de nous déposer au garage)

_ Tu nous quittes déjà Néné gallé ? Où pars-tu comme ça pour que je te donne l'argent du transport ?

_ J'accompagne mamie !

_ Kone Néné kaffo daguay dem ni sans tago. (Donc Néné tu ne blagues pas. Tu vas partir comme ça sans prévenir) Intervenu ma sœur

_ Bimay nieuw tagoumala di. (En venant je ne t'avais pas prévenu)

_ Kone dé fii amofi passe. (Donc tu n'as pas d'argent pour le transport ici) Défia-t-elle du regard son mari qui s'empressait de prendre place derrière son volant.

_ Niakk yakaar thii yène takhna ba sa youmay fiye nieuw rek damay gana Yo xaliss bou doye dangua faté nii mane damay liguèye.
(A défaut d'avoir de l'espoir en vous à chaque fois que je viens ici, je m'arme d'argent suffisant. As-tu oublié que je travaille? )

Sans me voir venir je sortis un billet de 5000 francs que j'insérai très rapidement dans le haut de sa robe de chambre.

_ Gua dieundeu thii frotté (Achètes en une pommade pour tes massages de dos) M'introduisais-je dans la voiture la laissant bouche bée avant que son mari ne démarre..................................

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En cette époque de modernité il existe bien des façons de faire circuler l'information. Pourtant malgré l'invasion des smartphones certains préfèrent toujours se procurer leurs doses quotidiennes de news de manières plus traditionnels : c'est-à-dire de bouche à oreille ! En ce mois d'avril, mois de blagues entre autres à cause de cette fameuse tradition du poisson d'avril vieil comme le monde, le trafic sur l'autoroute de l'information était plus dense que coutume. Les nouvelles allaient vites mais seule une rumeur courait...........

A Marsat l'ambiance était des plus tendues. Chez les Fall plus personne n'osait bouger sous crainte de s'attirer les foudres de Hitler Fall. Même Oumou Kalsoum la plus loquace se faisait désormais petite dans la maison. Outre les lamentions et reproches de son mari, elle n'avait pas l'esprit tranquille et s'en voulait de n'avoir pas été plus compréhensive envers sa fille et lui donnait au moins le bénéfice du doute. A l'unisson ils n'avaient pas manqué de s'en prendre à elle ces trois derniers mois.

REBELLE Where stories live. Discover now