REBELLE

PARTIE. 13

Et depuis ce jour mon beau-frère ne m'adressait plus la parole. Même quand on se rencontrait en ville, il faisait semblant de ne pas me voir. Avant de passer à la maison, il demandait à sa femme d'appeler pour savoir si j'y étais ou pas. Entre temps j'avais fait la paix avec Fatma. Elle m'avait appelé pour s'expliquer et on a enterré la hache de guerre. Cependant malgré ça je ne voulais plus remettre les pieds chez eux. Et notre relation en prit un coup. Nos rapports n'étaient plus les mêmes.

Nous n'étions plus les sœurs complices dans le temps mais plutôt que de simples sœurs. Je me hâtais de terminer mon maquillage sous son regard à travers le miroir de la coiffeuse d'où j'avais fermé les tiroirs à clés depuis qu'elles étaient là à cause de sa fille qui détruisait tout sur son passage. Secrètement j'espérais qu'elles rentrent vite afin que je puisse retrouver mon intimité et surtout ma chambre. Le matelas de mon lit en payait les frais toujours noyé à cause des pisses d'Astou. A 2ans elle faisait toujours pipi au lit et sa mère ne lui mettait pas de couche. Elle étalait juste un sac plastique sous le drap en guise d'étanchéité. Fatiguée, j'avais fini par leur laisser le lit pour dormir au sol avec le sac de couchage militaire de Cheikh.

_ Néné fo dieume nii (ou vas-tu comme ça)

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_ Je vais au resto un ami m'a invité

_ Ah d'accord amuse toi bien...............

Main dans la main, dans une bonne ambiance, il la fixait sans qu'elle n'ose soutenir son regard plus d'une seconde. Avec qu'elle c'était toujours ainsi. De par ses gestes, ses actes, ses mots, elle lui faisait ressentir qu'il était important. Sa timidité légendaire, sa douceur, sa capacité d'écoute, son innocence ne faisait qu'accroître son amour pour elle. Depuis ce premier jour où elle lui avait été présenté il y'a 1an, il l'affectionna et fut éprit par son comportement. Cette fille était différente des autres qu'il eut à rencontrer. Ce jour-là en le saluant elle lui donna la main en lui faisant une génuflexion.

Lui Bassirou lui faire une génuflexion de toute sa vie, il n'en avait jamais eu droit même pas de la part de ses propres neveux et nièces. Les plus petits dans sa famille ne témoignaient pas autant de respect. Pour tous il n'était que tonton Bass ou Bassirou le comique de service, le fêtard. Si on dit que l'apparence est trompeuse cette citation avait cependant des exceptions. Non seulement depuis qu'il lui avait avoué ses sentiments il y'a 1 mois, elle gardait toujours la même attitude avec lui mais ne lui faisait jamais de scène. Qu'il ne l'appelle pas ou non ou remette leurs sorties. Elle acceptait simplement sans lui demander de motif. Autour de ce verre, ils fêtaient leurs 2 mois de relation. Et pour lui 2mois étaient carrément suffisant pour passer à l'étape supérieure avec cette fille. De toute façon, elle n'était pas étrangère à ses intentions. Au tout début de leur relation il lui avait carrément fait savoir qu'il voulait faire d'elle une épouse. Au cours de cette année, où il eut à la côtoyer en tant qu'ami de sa cousine, il apprit à la connaitre. En plus d'être très douce, timide et respectueuse, cette fille lui portait grandement chance. Depuis qu'elle avait accepté cet amour qu'il avait pour elle, ses affaires ne se portaient que de mieux en mieux même avec sa mère qui était fière et heureuse de le voir travailler auprès de son frère ainé.

Donc il était carrément déterminer à avoir cette fille. Il était hors de question que cette perle lui file entre les doigts. Et puis il en avait assez de voir Eva sa mère jouait à l'entremetteuse. Presque chaque semaine, elle invitait la fille d'une de ses nombreuses amies à diner juste. Comme elle n'avait pas réussi à caser Hamel, elle se rabattait sur son autre fils. Il prit une gorgée de son jus et lui attrapa les deux mains avec une pression supplémentaire pour la forcer à le regarder.

_ Il est temps que je vienne à liberté 6 parler à ma future belle-mère..............

Elle sursauta puis se ressaisit.