REBELLE TOME II: PARTIE. 56

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(Celui qui minimise le fait d’aimer n’aime pas. Le fait d’aimer à fait partir des adultes des quartiers et des pays. Le fait d’aimer à fait dormir une femme dans la rue à force de penser à son bien aimé, son bien aimé. Dès fois couchée alors que ton bien aimé est loin de toi, tu discutes avec ton oreiller. Tu penses à où se trouve ton bien aimé. Aimer c’est s’habituer. Tout de suite tu vois un homme courir derrière une femme ou bien une femme courir derrière un homme et ils disent que c’est de la folie. Mais ils ignorent qu’aimer bat la folie et bat tout. Oh aimer.)

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L’amour d’un père est plus haut que les montagnes. L’amour d’une mère est plus profond que l’océan. A chaque enfant qui naît, le monde recommence…………………………….

6 mois après la naissance de ma fille je me sentais perdue. Être maman, c’est tout un chamboulement. J’avais toujours voulu montrer, prouver que j’étais une femme indépendante que même mère ça n’allait rien changer. Afin ça c’était avant d’avoir un mari comme Sir Hamdel Sy. Alors que les autres étudiants en master 2 alliaient stage et études ou travail et étude : pour mon cas c’était foyer et études. Considérant notre fille comme la huitième merveille du monde, pour monsieur il était hors de question qu’une autre personne que moi s’occupe de Sadiya. Résultat j’étais devenue femme au foyer contre mon gré même si je suivais toujours des cours en ligne. Je n’avais souffle de liberté que durant les examens, soutenances ou devoirs. Là monsieur déplaçait ses rendez-vous afin de garder sa petite princesse.

En parlant de la princesse, voilà que je galère encore pour l’habiller. Je croyais qu’avec le temps elle perdrait du poids, c’est bien tout le contraire qui se produisit. Déjà qu’à la naissance, elle avait mis direct des vêtements de 3 mois, à 6 mois voilà qu’elle mettait du 1an. Et en lui mettant une barboteuse je mettais rendue compte que ça lui serrait au niveau des cuisses encore. Ce qui présageait faire encore du shopping pour elle et offrir ses vêtements à ma belle-sœur Sophie Diouf qui avait accouché d’une petite fille quatre mois après moi. Si ma fille continue sur cette lancée on passera bientôt du rayon bébé à celui de petite fille.

_ Petit Bouddha ! Petit Bouddha !

Plus je l’appelai ainsi plus elle souriait faisant des gazouillements et des bulles comme si elle voulait me répondre.

_ Ah si seulement tu savais ce que ça signifiait tu ne rigolerais pas de la sorte. La soulevai-je après l’avoir habillé

Si j’osais l’appeler ainsi bien évidement c’est parce que son père était absent. Sinon ce serait encore la guerre froide. A cause de son poids, ma fille bénéficiait de plusieurs surnoms. Si Elisa l’avait surnommé petit Bouddha, Bassirou l’appelait boubou ou bou comme le personnage de dessin animé rondelet rose dans Dragon Ball Z. Mes frères l’appelaient léhou beignet (des joues de beignets) ou beignet crème et pour ma mère c’était copie en couleur de son père. Oui bien qu’elle soit un tout petit peu plus clair que Choco, plus elle poussait plus sa ressemblance avec son père devenait de plus en plus frappante.

A cause de ces petits noms, Mi lord me tenu pour responsable qu’à force maintenant en sa présence j’étais obligée de soudoyer Amath et prier Bass et Lisa pour ne pas entendre ces surnoms. Après tout je ne pouvais guère leurs en empêcher. Ils ne faisaient que me rendre la monnaie de ma pièce pour avoir surnommer leurs enfants bébé scotch ou requin marteau. Le seul surnom qui ne faisait pas rechigner lord Sy était bien entendu celui de ma mère. Oh il fallait voir l’air si fier de monsieur en entendant que sa fille chérie était son portrait craché.

Entendre cela avait le don de me rendre vraiment jalouse. On espère tous que nos enfants vont nous ressembler sauf que ce n’est toujours pas le cas. Après une grossesse pénible, un accouchement périlleux que mon premier enfant de surcroit ma fille ressemble parfaitement à son père m’ennuyée. Après tous ces sacrifices je me sentais vexée que petit Bouddha ait la tête de son papa. Si je ne l’avais pas portée pendant 9 mois et mise au monde, on pourrait même avoir un doute sur le fait que je sois sa mère. Si Sadiya avait été un garçon ça ne m’aurait pas dérangé. Qui aimerait entendre que sa fille ressemble à un homme sérieusement ?

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