TOME II: PARTIE. 34

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_ Comme ce week-end on fêtera l'Aïd, on fera un saut à Casablanca. On pourra décompresser, se balader sur la plage, discuter devant un bon diner aux chandelles. On fera chambre à part pour tenir parole. Qu’est-ce que tu en penses ?

_ Je pense à ce que je vais dire à ta belle-mère. Manqua de crier Amina en parsemant sa main de bisous. .........

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Selon Andrew Newberg et Mark Robert Waldman, auteurs de "Words Can Change Your Brain" : "un seul mot a le pouvoir d'influencer l'expression des gènes qui régulent le stress physique et émotionnel".

Avez-vous déjà réfléchi au véritable pouvoir que les mots ont sur nous en tant qu'êtres humains ?

Les mots peuvent changer notre cerveau notamment notre raisonnement. Les bons mots prononcés de la bonne manière peuvent nous apporter l'amour, l'argent et le respect, tandis que les mauvais mots - ou même les bons mots prononcés de la mauvaise manière - peuvent faire entrer un pays en guerre. Les mots ne tuent pas mais ils peuvent quand même faire très mal surtout ceux qu’on n’espérait pas entendre..........

Casablanca me voilà ! Je ne pouvais m’empêcher de me le répéter comme un mantra tout en rangeant ma valise. Moi, Amina Zahra allais monter dans un avion pour la première fois. Plus j’y pensai plus je souriais qu’à force je risquai de devenir timbrer avant l’heure. Le titillement de mon portable m’annonçant l’arrivée d’un message, me fit suspendre mon geste.

« Je serai là dans une dizaine de minutes tu as intérêt à être prête.»

Même dans un pauvre sms, mon cher époux parvenait à stresser. Prête, j’étais loin de l’être. Monsieur risquait encore de piquer une crise. Déjà qu’il m’en voulait, il ne fallait pas que je pousse le bouchon trop loin. A la hate alors j’empilai mes nouvelles tenues sans prendre le temps de les ranger. D’ailleurs, elles n’étaient pas des moindres. Tout occasion étant bon pour moi de faire shopping, pour ce week-end à Casa, je ne m’étais pas privée. Bien qu’Elisa m’ait conseillé d’emporter le strict minimum afin de faire les boutiques là-bas, je n’avais pas pu m’en empêcher. Il n’y en avait pas que pour notre weekend mais aussi pour la fête de Korité. Bien que j’allai le passer en réalité et en majeure partie au Maroc, il fallait que je sauve les apparences.

Contrairement aux femmes mariées, j’avais opté de ne pas donner le soukeurou Koor pour cette année. Je préférai attendre d’être bien installée dans mon foyer et connaitre toute ma belle-famille pour le faire. Cependant, avec les bazins que j’avais achetés pour les uniformes, j’avais cousu des tenues pour Diekk Sikkim (jolie barbe), beau papa, Pa Momo, Bassirou et mon cher mari. D’ailleurs Bassirou et son frère avaient les mêmes tenues tout comme mon cher beau père et son oncle. En parlant de monsieur le ministre, c’est sans enthousiaste qu’il avait accepté mon cadeau lors de la nuit du destin. Si nous avions été seuls, il aurait sans doute décliné. Une chose était sure, il ne me portait pas dans son cœur.

_ Wa Néné fo dieumé bii valise, hana dou danguay diouli dji sa keur goro dongue wala dagua faye diare seuyi. (Mais Néné où comptes-tu amener cette valise ?  Tu vas juste passer les fêtes chez ta belle-mère ou tu comptes rejoindre le domicile conjugal) Entendis-je soudainement

Automatiquement je rabattais le couvercle de la valise en sursautant.

_ Kal’s boy dougou thii nekk do feugeu. Deugueleu sama tatounène miss gua ko wayé nakk légui dama am djeukeur kilifa la (Kal’s il faut frapper avant d’entrer dans une chambre. C’est vrai que tu es habituée à ma nudité mais maintenant j’ai un mari. Je suis une responsable)

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