TOME II: PARTIE. 40

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_ Oh ça suffit ! Merde à la fin des femmes mariées comme vous, vous vous chamaillez encore comme des petites filles. Isseu, Fatma vous étiez venues pour le mariage n’est-ce pas ? Vous avez intérêt à retourner chez vous dès la semaine prochaine. Et toi Néné à présent que tu es mariée, tu dois limiter tes paroles et tes actes. Ce qui se passe dans ton foyer et spécialement dans ta chambre ne doit pas se retrouver dehors. Les racines et semelles d’un bon ménage sont : le kersa (la pudeur), le soutoura (la décence), et surtout le téguine (le savoir être) !!!

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Qui n’est pas homme de parole, n’est pas un homme. Bonne parole au soldat, lui vaut mieux que sa solde. Le silence n’est dur à supporter que lorsqu’on fait de la parole une raison d’être. Entre gens d’honneur, parole vaut contrat.

Cependant quand un homme pleure, des tas de mots comme "force", "fierté", "virilité", des châteaux forts avec tours et oriflammes s'effondrent………………………

Seul, seul il s’était senti il ya 30ans en arrière. Désormais seul il se sentait à nouveau. Isolé dans son bureau, niché dans son fauteuil, il le faisait tournoyer de temps à autre tel un enfant perdu dans ses pensées. Depuis quelques jours, c’est dans ce bureau qu’il trouvait refuge lorsqu’il était sous le même toit que les jeunes mariés. Bien qu’ils aient des appartements séparés, ce nouveau couple était d’une bruyance consternante. Outre cela, ils avaient cette manie d’afficher leur soit disant amour et affection partout où ils se trouvaient à deux sans aucune gêne.

Rien que d’y penser, il laissa échapper un amer grognement. C’était à peine s’il reconnaissait son propre fils dernièrement. Comme un chiot devant son maitre, ce dernier se laissait guider par le bout du nez par sa femme. Il fallait les voir courir dans le jardin, sa belle-fille au dos de son fils l’appelant pégase. Ou encore ce dernier rampant sur le gazon avec cette masse à supporter encore sur son dos.  La première fois qu’il avait vu son fils dans cette situation, il faillit frôler une crise. Et le pire est que son unique enfant se comporter ainsi devant leurs employés.

Ceci n’était guère le seul changement qu’il avait remarqué chez son fils. Sir Hamdel Sy qui avait toujours été un féru du travail sortait à présent tard de la maison pour se rendre au bureau et rentrer tôt. Là encore c’est à peine s’il prenait le temps de bien échanger avec son père. Il suffisait que sa femme vienne l’accueillir pour qu’il la suive comme son ombre. Pour le ministre de la justice, ses craintes étaient justifiées étant donné que cette femme était en train de l’éloigner de son enfant. Alors pour plus de quiétude c’est dans son bureau qu’il s’enfermait. Voir cette fille se comportait de la sorte avec son enfant et surtout osait l’appeler papa l’insupportait au plus haut point.

Il ne parvenait vraiment pas à comprendre ce qui avait attiré son fils chez cette femme. Certes elle était belle mais ça s’arrêtait strictement là-bas. Elle n’avait guère une tête bien faite en témoigner sa loquacité et son manque d’éloquence. Cette femme restait vraiment à désirer et ne surtout ne remplissait aucune de ses critères pour être sa belle-fille, l’épouse parfaite pour son fils unique. Il la trouvait fausse, calculatrice, exploiteuse et surtout très fourbe comme son ex-femme.

Oui chez sa belle-fille, il trouvait beaucoup de similitudes avec Ndèye Awa Thiam. Elles avaient en commun cette tare démesurée du narcissisme. Elles n’étaient que coquille vide d’où il n’y avait que l’apparence, l’esthétique, la richesse et qui les intéressent. Le fait que Sir ait fêté la Korité chez sa mère avec elle ne jouait aucunement en la faveur de Zahra. Pour Cheikh Yérim Sy ce fut un motif supplémentaire pour l’avoir dans sa ligne de mire. Comme disait le dicton, l’ami de mon ennemi est mon ennemi.

REBELLE Where stories live. Discover now