All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION)

chapitre 30

"L'amour a des dents. Et ses morsures ne guérissent jamais." Stephen King 

——-

La nuit était courte et difficile pour Tessy qui était incapable de fermer l'œil ne serait-ce qu'une seconde. J'avais dût me lever pour aller dormir à ses côtés. Elle refusait de dormir seule. Elle avait la mauvaise impression que quelque chose de grave allait se passer.

J'avais essayé de la rassurer, tentant de la persuader que ce n'était pas vrai mais ce serait lui mentir. Ma paranoïa était bien au-dessus de ça. J'avais toujours cette horrible sensation en permanence. Mais j'essayais de l'oublier petit-à-petit. Je ne voulais pas me gâcher davantage la vie. Ni de lui gâcher la sienne.

Il était à peine sept heures du matin. Le soleil ne s'était pas encore levé. J'avais le courage de sortir du lit. Des cernes devaient sûrement être dessinées sous mes yeux, et Tessy était encore dans son lit. Elle ne devait sûrement pas dormir.

J'allais tout de même voir. Ce fût la première chose que j'ai fais. Tessy était allongée d'un côté, elle était complètement réveillée. Elle était cependant pensive.

― Bonjour, lui murmurai-je doucement pour éviter de la brusquer.

― Bonjour mon rayon de soleil, répondit-t-elle sur le même teint de voix.

J'allais à sa fenêtre pour ouvrir les rideaux en grand. Une teinte rouge rosée avec un mélange bleu magnifique dominait le ciel. Je regardais avec admiration. Cela m'avait complètement fait oublier mon insomnie de cette nuit. Le levée du soleil était splendide.

― Motivée à prendre le petit-déjeuner ? lui demandai-je.

― Pas vraiment non, dit-t-elle brièvement. Je ne me remets pas d'hier soir.

J'allais vers son lit, la tête baissée. Elle se tournait pour me faire face. Son visage était pâle, et elle ne s'était pas démaquillée. Elle avait l'air dépareillée.

― Je suis désolé. Tout est de ma faute. J'aurais dût contrôler ma colère hier soir. C'est à cause de moi si tu ne verras plus Josh, dis-je.

Elle secouait la tête.

― Non, ce n'est pas de ta faute mon ange. J'étais idiote. Josh est peut-être quelqu'un de bien au fond, mais pas son fils. Et dire que je l'ai laissé embrasser ma main, riposta-t-elle, avec un air de dégoût.

― À ta place, je ne l'aurais pas laissé faire.

― J'étais bien trop aveuglée par Josh et sa culture sur le vin.

Je lâchais un rire.

― Tu l'aimes, n'est-ce-pas ?

― Disons que je l'appréciais, dit-t-elle d'une voix presque mélancolique. Ça me fait mal de le laisser partir, mais c'est mon choix. Je me préoccupe de mon neveu avant.

― Tu n'es pas obligée de faire ça pour moi. Tommy est une ordure, c'est lui le fautif. Pas Josh.

― Luke, Josh est tout de même responsable de l'éducation de son fils. Tu n'as pas à te blâmer. Il t'a fait du mal et je ne peux l'accepter dans ma maison. Il a osé t'insulter devant moi, devant son père.