tome 2, chapitre 28

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« Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option. » Bob MARLEY




Luke


Le stress.

L'angoisse.

Le cœur qui rate plusieurs battements.

Le chemin qui menait à la sortie paraissait beaucoup plus long que je ne me l'imaginais.

Mais nous étions si près... Si près du but, qu'il ne fallait pas qu'on fasse marche arrière. J'avais l'impression d'être dans un épisode de Prison Break. Tant de stress, d'angoisse, juste pour une évasion...

Sullivan connaissait pourtant la sortie. Après avoir passé plusieurs couloirs, plusieurs escaliers, dans quasiment le noir complet, je finis par me demander si la S.C.D ce n'était pas un labyrinthe déguisé.

― Dans quelle merde on s'est tous fourrés au juste ?! finit par me demander Ashton, alors qu'il séjournait encore sur mes épaules.

― Restons optimistes, restons optimistes... on va s'en sortir.

J'essayais de me rassurer... J'ignorais complètement si on allait vraiment s'en sortir ou pas. Je ne voulais que personne soit blessé.

― Tu essaies de te rassurer toi-même, pas vrai ?

― J'essaie de m'imaginer dans un film... Là où tu vois, le héros est dans une situation délicate et malgré tout, malgré qu'il a les pieds enfouis dans la merde, il arrive à trouver une solution et à se sortir de là. Sauf que je ne suis pas un putain de héros. Et god, je ne suis pas dans un putain de film.

Hey, Luke... Comme tu dis, restons optimistes, on va sortir d'ici.

― Je suis censé aller sauver Tessy et Amy, bordel de merde, minaudai-je.

― Il faut mettre ton père, ma sœur, et les autres en sécurité. Mets-toi cet objectif dans la tête.

― Tessy est en danger, Ash. Je dois aller la sauver. Je dois le faire.

― On la sauvera, Luke. Ce n'est qu'une question de temps.

― Ash, je t'aime. Vraiment, je t'aime, mais là tu ne m'aides pas.

― Tu veux que je me la ferme ?

Je ne lui donnais pas de réponse. Il savait très bien ce que j'allais dire, de toute manière. Il finit par ne plus rien dire à son tour et je commençais à courir pour rejoindre les autres qui étaient devant à quelques mètres de nous. Je sentais les muscles de ma cheville blessée se contracter face au choc et en plus à l'effort que j'étais en train de fournir. Afin d'éviter de gémir de douleur, je serrais des dents au maximum tentant de camoufler la douleur.

― Luke, tu n'es pas obligé de me porter jusqu'au bout, finit par insister une nouvelle fois mon petit-ami en soufflant un bon coup.

― Tais-toi et laisse-moi te porter Fletcher, lui dis-je irrité.

― Pourquoi tu t'obliges à être mon âne ?

― Juste, laisse-moi t'aider. C'est une réponse à ta question ?

― Pas vraiment, non. Sérieusement lâche-moi, Hemmings, je peux marcher.

― Ou sinon ?

― Sinon... je ne te ferai plus l'amour sous la douche.

All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION) Where stories live. Discover now