tome 2 chapitre 5

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"Une rencontre, c'est quelque chose de décisif. Une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après." 

Eric Emmanuel Schmitt 


*

Huitième jour.

Huitième jour que j'étais à la S.C.D.

Huitième jour que j'avais l'impression de pourrir comme un cadavre dans un caveau.

Sept-heures du matin à la montre, et il fallait déjà se lever pour commencer les premiers exercices.

Les « exercices » consistaient à contrôler chacun de nos pouvoirs ainsi que voir chaque puissance de chacun sur une échelle de 1 à 10. Amy, mon infirmière m'avait déjà renseigné un peu sur ça.

Je savais que ce jour allait être avec une fille avec le numéro 647, Lauren, Sullivan, ainsi que d'autres plus anciens encore. Je ne savais pas encore sur quoi j'allais m'affronter, mais je n'étais clairement pas enthousiaste à l'idée de faire semblant de me battre. Je n'étais pas une bête de foire.

Le petit-déjeuner était rapide. Je n'avais pas reparlé à Sullivan ni à Lauren. Et je me fichais de ça. Ce qui m'exaspérait c'est que Lauren me lançait des regards tristes et pathétiques depuis déjà six jours à chaque fois au déjeuner et au dîner.

Quant à moi, j'étais seul. Toujours. Je me plongeais dans ma solitude et c'était mieux ainsi.

Je réfléchissais surtout à comment faire sortir James de l'ombre. Après tout, c'était à cause de lui que j'étais à la S.C.D et je voulais savoir exactement pourquoi j'étais ici. Ce n'était pas qu'une question de mon pouvoir, je le savais déjà. Je voulais savoir surtout comment il avait connu mon père.

Mais il fallait que je sois patient.

**

Nous arrivions dans une grande salle, similaire à un gymnase, sauf qu'il n'y avait rien. Il n'y avait pas de ballon, pas de terrains de basket, pas de panier de basket ni quoi que ce soit. C'était juste une grande salle avec un sol incroyablement brillant et vernis. Tous étaient rassemblés en ligne et un adulte plutôt grand, blond châtain, une barbe de trois jours, des yeux bleus pénétrants et assez musclé venait vers nous. Il avait déjà un certain âge. Je pariais qu'il avait entre quarante et cinquante ans.

― Bonjour à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore je m'appelle Jake. Je ne suis pas vraiment un professeur particulier mais je serais là pour vous aider à faire vos exercices. Étant donné que vous êtes tous au minimum des deuxièmes années, cet exercice consistera à contrôler vos pouvoirs, votre force ainsi que vos émotions. Nous savons tous que les émotions sont une grande partie de l'élément déclencheur de notre pouvoir, surtout les pouvoirs les plus puissants et les plus rares. C'est pour cela que ce cours - en quelque sorte - va vous aider a vous sentir mieux, et plus à l'aise avec votre don.

Minimum des deuxièmes années ? J'étais seulement là depuis huit jours et j'étais inscrit à ce cours. Ou si on peut l'appeler comme ça. Je sentais que j'allais m'ennuyer. Mon dieu. Je soupirais longuement, pour faire signe de mon ennui inégalé.

― Monsieur ? Enfin... Jake ? J'peux vous appeler Jake ? demandai-je, en levant la main.

― Oui ?

― Je ne suis pas un deuxième année. Je suis là que depuis huit jours.

Des chuchotements commençaient à se propager... J'entendais toute sorte, du genre « c'est lui le télékinétique », ou bien « c'est lui le rebelle qui a osé affronter Katherine ». Idiots.

All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION) Where stories live. Discover now