chapitre 3

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"Il y a souvent plus de choses naufragés au fond d'une âme, qu'au fond de la mer..." Victor Hugo


*

Je rentrais chez moi.... Enfin, chez ma famille d'accueil, le cœur lourd. La journée a été pitoyable. Seule la compagnie d'Ashton Irwin m'avait à peu près détendu.

Il était dix-huit heures. Alors que j'avais eu trois heures de cours dans la journée, je ne voulais pas rentrer chez Maria et Patrick plus tôt sous peine de me faire accuser sur les heures de cours que je sèche alors qu'elles sont inexistantes.

J'étais donc allé à la maison chercher ma guitare vers midi. J'étais allé chez Mary pour me chercher un sandwich et je me suis faufilé jusqu'au parc. Il fallait que je trouve un moyen de me détendre, de m'épanouir avant de retourner à la maison et de me faire engueuler avant même que j'ai passé le seuil de la porte d'entrée.

J'avais passé toute l'après-midi au parc. Il faisait beau, alors je profitais. Il fallait que je pense à autre chose, et que je me vide l'esprit. J'avais même eu le temps de composer une chanson.

Ensuite, je m'étais rendu au cimetière pour déposer une fleur que j'avais acheté chez Madame Jones, la fleuriste du coin, sur la tombe de mes parents. Ils étaient enterrés ensemble. J'allais leur rendre visite tous les dimanches, mais j'avais envie de faire une exception et me confier.

Donc, après cette journée je rentrais cette fois-ci. Dix-huit heures pile, j'avais franchi le perron de la maison. J'entendais déjà la voix de Maria s'élever quand elle entendait que je toquais à la porte. Elle ouvrait la porte, elle me regardait d'un air froid et je baissais tout de suite la tête avant d'entrer.

― Encore avec ce stupide instrument, dit-t-elle sèchement.

― C'est ma guitare.

― Oh, je le sais.

― J'aime en jouer.

― Tu peux en jouer, mais pas ici.

― Raison pour vous dire que j'étais au parc. Comme d'habitude.

― Oui, comme d'habitude.

Je montais directement dans ma chambre, avec ma guitare et mon sac. Maria ne cherchait même pas à savoir ce qui m'est arrivé à la tête. Il faut dire qu'elle se fichait royalement de ce qui pouvait m'arriver. Une fois, j'étais malade comme un chien, je pouvais à peine tenir debout. J'étais obligé de sortir et aller à l'hôpital seul puisque Maria ne pouvait soit disant pas m'emmener. Peu importe.

Je montais dans ma chambre, et je m'allongeais sur mon lit, en fixant mon plafond ainsi que mes spots. Je repensais au moment au lycée où les spots avaient tous explosés les uns et les autres sans comprendre pourquoi. D'ailleurs, je me posais toujours la question.... Comment était-ce arrivé ?

Peu importe, j'avais autre chose à penser. Je pensais à ce moment avec Irwin, un court instant, mais cette discussion qui m'avait réfléchir sur certains points.

J'allais à la salle de bain du premier étage et j'allais directement à la douche. Il fallait que je me détende, et que je décontracte tous mes muscles. La guitare et la musique n'était pas encore suffisante pour combler ma nervosité. Je me sentais encore affreusement coupable pour la rupture ou la future rupture de Billy Ross et Elena Snell. Quand celui-ci reviendra au lycée, il me traquera et me tuera sans doute cette fois-ci.

Je me déshabillais avec lenteur, et je me regardais dans le miroir de la salle de bains. Mes bleus étaient plutôt intenses, c'était plutôt moche à voir. J'appuyais dessus et la douleur revenait. Je me sentais faible physiquement. Une bonne douche allait me faire du bien.

All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION) Where stories live. Discover now