tome 2, chapitre 3

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"Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même." Gandhi

*

Je me réveillais à nouveau. J'ignorais si le soleil s'était levé. Ma tête me faisait atrocement mal.

Après que je m'étais pris à Katherine, je n'avais pas eu plus d'informations. Je grimaçais à cette idée. J'aurais dût me montrer plus convaincant. Katherine refusait d'en dire plus pour le moment. En attendant, je voulais l'arrivée de James. Je voulais savoir qui il était vraiment et que me voulait-t-il en réalité. Et c'était plutôt difficile à se faire une idée. Je ne savais même pas qui il était, pourquoi il m'avait pris en charge et je ne savais même pas à quoi il ressemblait.


Une seule nuit était passée et j'avais l'impression d'être passé par une éternité. Tessy me manquait. Ashton me manquait. Mon ancienne vie me manquait. J'aurais préféré rester dans le sommeil plutôt que de me souvenir à quel point c'est douloureux d'être loin d'eux.

Quand je pensais à eux, la douleur revenait. Les émotions...

Mais pour survivre, il fallait que je vive comme ça. Seul, enfermé dans un endroit au milieu de nulle part sans que jamais personne ne puisse me retrouver. Et j'avoue que j'avais du mal à vivre avec ce changement soudain. Me faire passer pour mort.


J'étais encore dans cette pièce confinée et trop petite pour moi. Je supposais que c'était ma nouvelle chambre. J'ouvrais les yeux, les paupières lourdes, une nouvelle fois. Et j'avais si mal à la tête que j'avais l'impression de sortir d'une cuite à la Tequila. J'étais terriblement fatigué. Je me levais difficilement. J'allais directement mon contempler à mon miroir. Des énormes cernes étaient dessinés sous mes yeux. Ma peau était pâle. J'étais presque cadavérique.


J'entendais un bruit au niveau de ma porte de chambre. Une femme l'ouvrait. Elle était assez petite, elle avait une peau aussi blanche que la mienne et elle était vêtue d'une blouse blanche. Je sursautais au moment où elle avait franchi la porte. Son regard croisait le mien. Elle semblait digne de confiance.


― Bonjour Luke, commença-t-elle.


Sa voix était la plus apaisante que j'ai entendu dans toute ma vie. Elle me faisait penser à ma mère. Sa chevelure était blonde, légèrement bouclée. Ses yeux étaient d'un bleu perçant, elle semblait jeune. Très jeune.


― Vous êtes ?

― Oh... Je m'appelle Amy. Je suis infirmière et observatrice. Je vais te prendre en charge, se présenta-t-elle.

― Je vais bien merci, dis-jes èchement. Vous pouvez partir.


Je paraissais dur avec elle, c'est vrai. Mais je n'étais pas d'humeur à sympathiser. Du moins, pas du tout. Pourtant, Amy semblait largement appréciable. Ce n'était pas elle le problème. Je voulais juste m'enfuir d'ici, et aller loin. Aussi loin que je le pouvais.


― Je ne suis pas qu'une simple infirmière qui peut calmer ta fièvre. J'ai été choisie pour surveiller ton corps.

― Mon corps ?


Elle hochait la tête. Et maintenant il fallait qu'on surveille tous mes faits et gestes. C'était la meilleure. Je mordais l'intérieur de ma joue, furax mais surtout gêné à l'idée que j'allais être surveillé en permanence.

All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION) Where stories live. Discover now