tome 2, chapitre 10

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"Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions." Romain Gary


*

Luke

J'ignorais encore ce qui s'était passé. Tout était arrivé si vite. Je me réveillais petit-à-petit. Ma vision était encore floue et une lumière aveuglante brûlait mes yeux. Comme une sensation de déjà-vue. J'eus un horrible mal de tête. Comme si je sortais tout juste d'une gueule de bois. J'ignorais encore si j'arrivais à bouger mes membres.

Alors que je tentais de me dégourdir les bras et les jambes je me rendais compte que j'étais attaché. Je ressentais toute suite la sensation d'être ligoté aux mains et aux cheville par des sangles. J'étais attaché, bordel.

Je commençais à me débattre mais j'étais vulnérable, incapable de me libérer. Je me rendais compte de ce qui était autour de moi. J'étais dans une petite pièce confinée. Mon torse était nu. Ils ont tout de même gardé mon pantalon sur moi. Ces sadomaso, ils osent me ligoter comme un vulgaire soumis.

Je remarquais qu'il y avait deux électrodes qui étaient aux deux extrémités de mon torse. Sûrement pour évaluer mon rythme cardiaque. Une aiguille était imprégnée dans ma chair au niveau de mon avant-bras.

― Putain, qu'est-ce que je fous ici ?! me parlai-je presque à moi-même, tentant de me libérer mais sans succès.

Deux personnes ouvraient la porte, brusquement. J'apercevais un homme, brun, environ la trentaine, plutôt baraqué, et assez bronzé de peau avec mon infirmière, Amy.

― Il est réveillé, dit-t-elle doucement. Hey Luke... Tout va bien, d'accord ?

Tout va bien ? Elle blaguait j'espère ? J'étais ligoté à une table en ferraille merde. Non, rien n'allait. Je voulais m'échapper d'ici et au plus vite.

― Qu'est-ce que je fous ici ?! commençai-je à m'énerver.

― Nous avons dût intervenir, répondit le jeune homme sèchement. James a donné des règles ici. Et il faut que tu commences à les respecter si tu veux vivre comme il faut.

Et puis quoi encore ? Je lâchais un rire ironique face à sa remarque. James a donc donné des règles ? Au diable ces stupides règles. On n'avait qu'à pas me provoquer.

― En m'injectant un mélange de sédatif et de morphine ?! Je suis effondré, dis-je avec ironie.

― En tout cas ça t'as calmé. On t'a également ajouté un sédatif puissant qui permet de contrôler tes pouvoirs. Donc pour le moment tu es inoffensif, rajouta le gars.

― C'est dingue, tu es le second à me sous-estimer aujourd'hui. Je crois que vous n'avez toujours pas compris. Je m'en fou royalement de vos règles à la con. Et cet endroit est à mourir d'ennui. Remettez-moi dans ma chambre, je préfère.

― Non. Pas avant qu'on a fait quelques tests sur toi, rajouta Amy.

― Je ne suis pas un stupide rat de laboratoire maintenant lâchez-moi bandes d'incapables.

Je me débattais d'avantage, mais Amy me regardait d'une façon assez inquiète. Elle essayait de dire quelque chose mais n'osait pas. Je sentais qu'elle était contre toute cette mascarade. Et je savais que tout ça ne prévoyait rien de bon. J'essayais de respirer correctement, mais je sentais mon cœur battre à cent à l'heure contre ma poitrine. Bordel. Je ne voulais pas. Essaie de te calmer, Luke.

Mais comment rester calme quand on est ligoté à une table en ferraille ?!

― Luke il faut que tu te calmes. Nous allons tout t'expliquer, dit Amy d'une voix douce.

All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION) Where stories live. Discover now