Chap 8 - 4 : PROTECTEUR

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Une longue table, pouvant accueillir jusqu'à quarante personnes au total. Mais de toute la grande famille des Sullivan, le nombre de participants ne fit que d'un tiers de la famille.

Kenneth balaya du regard toutes les personnes sur la longue table, puis demanda à une femme: « Où est Konrad? »

« Il est allé chercher Kalina. Il a dit que sa sœur allait faire des heures supplémentaires aujourd'hui, donc il doit passer la chercher. » La femme sourit gentiment.

« Eh bien, Konrad est toujours aussi sensé et prend bien soin de sa sœur. » Kenneth acquiesça.

La femme qui lui avait parlé était la mère de Konrad Sullivan.

Konrad Sullivan était le neveu de Kenneth Sullivan, fils de son frère cadet. Frère qui était décédé il y a quelques années, laissant la mère et le fils Konrad derrière. Et Kenneth Sullivan avait toujours pris soin d'eux.

Kenneth Sullivan aimait beaucoup Konrad et l'avait toujours considéré comme son propre fils. L'une des trois villas des Sullivan était offerte à Konrad et sa mère pour résidence.


Noëmie était assise sur le siège à côté d' Orecchio. Lovely avait pu voir son visage du coin de l'œil et elle avait vu le changement dans son expression faciale.

Le visage de Noëmie s'était assombri quand elle avait entendu les paroles de Kenneth Sullivan.

À ce moment-là, la porte s'ouvrit et, c'était Konrad qui venait d'arriver avec Kalina Sullivan.

« Joyeux anniversaire, Oncle K. » Konrad entra à la porte et remit un coffret cadeau à Kenneth, « un tout petit cadeau, n'oubliez pas de ne l'ouvrir qu'après le dîner hein. »

Kalina ôta son manteau, le tendit à la domestique, et sourit en se dirigeant vers la table à manger: « Konrad est très attentionné. Tout à l'heure sur le chemin du retour, il n'arrêtait pas de demander si papa vous aimeriez son cadeau. »

Le sourire de Kenneth était empilé jusqu'au coin de ses yeux: « J'aime, bien sûr que j'aime, j'aime n'importe quel cadeau. Tant que c'est toi qui le donne, haha! »

Lovely baissa la tête pour manger, elle savait que Kenzo ne participerait jamais à ce genre de flatterie. Tout comme elle n'aimait pas. Elle profitait volontier de l'occasion pour rester paisible et tranquille.

Sauf que... il y avait des gens dans cette famille qui ne voulaient pas qu'ils soient tranquilles.

Kalina Sullivan s'assit à côté de Konrad, prit une gorgée de vin rouge, puis regarda Kenzo de l'autre côté: « Ken, qu'as-tu préparé pour papa? Aujourd'hui, c'est le soixantième anniversaire de papa, c'est un grand jour tu sais! »

Après cela, elle ajouta: « Papa, je vous donnerai mon cadeau après le dîner. »

Kenzo posa sa fourchette et leva la tête: « Où est Rihan? Pourquoi c'est Konrad qui était parti te chercher? »

Kenzo était avocat et comptait sur sa bouche pour vivre. Bien qu'il traitait un plus grand nombre de cas liés au droit international, mais parfois il prennait également quelques autres cas. Tout le monde dans son domaine dit que Kenzo n'aimait pas parler, mais sa bouche était toxique. Souvent, quelques mots avaient l'effet d'un discours complet, car il connaissait comment viser le talon d'Achille.


En écoutant les paroles de Kenzo, Lovely ne savait pas pourquoi elle sentait une sorte de satisfaction; se moquant silencieusement de Kalina dans son cœur.

Kalina le méritait! Trahir les siens en jouant double jeu. Elle ne sentait peut-être pas que pour Konrad, elle était juste un pion pour affronter Kenzo. Un jour quand Konrad aurait un conflit d'intérêts avec elle, elle irait sûrement remuer la queue pour faire la paix avec Kenzo.

Le visage de Kalina s'assombrit soudainement. Au téléphone le matin, Kenzo lui avait parlé de Rihan uniquement pour la mettre mal à l'aise, mais maintenant devant tant de gens, c'était embarrassant, pénible.

« Il est occupé au travail. » Kalina baissa la tête et commença à manger des légumes.

Kenneth fronça les sourcils et posa aussi sa fourchette: « Occupé au travail? Et il n'a même pas le temps de venir au dîner en famille pour célébrer les soixante ans de son vieux beau-père? Je me fiche de ce qui se passe entre toi et lui. Mais il n'est pas question que vous vous divorciez. Vous êtes éhontés, mais la famille Sullivan a sa réputation à garder. »

Avec juste une phrase, c'était comme il avait seulement appuyé un déclencheur. Et Kenzo pouvait tourner tous les aspects de contradiction vers Kalina, ce qui avait rendu Lovely un peu fière.

« Papou, ne sois pas en colère. Oncle Riri est aussi occupé comme maman. » Dit soudain Orecchio, comme pour réconforter son grand-père.

Mais Lovely se sentait nerveuse pendant un certain temps; car à cause de Kenzo, Kenneth n'avait jamais trop aimé Orecchio.

«Qu'est-ce qu'un enfant sait! Noëmie, emmène ton petit-fils en bas.» Le son qui était presque une réprimande fit sursauter Orecchio.

Ce n'était qu'un enfant qui parlait simplement ce qui était dans sa tête pour rendre son grand-père heureux, mais Kenneth l'avait pris au sérieux.

Lovely n'aimait vraiment pas la famille Sullivan, à l'extrême! à part Kenzo Sullivan bien sûr.

Lovely se leva et souleva Orecchio de la chaise pour bébé, pensant que ce dîner n'était ni plus ni moins sans elle et l'enfant. Alors que si s'était Noëmie qui partait emmener Orecchio, Noëmie aurait peut-être du mal à se tirer d'embarras. Lovely pensait que c'était mieux pour elle d'emmener son fils.

Mais elle venait de mettre Orecchio dans ses bras, quand la voix de Kenzo sonna de son côté, avec un peu de mécontentement. Elle pouvait entendre qu'il faisait l'indulgent.

« Asseyez-vous et mangez. »


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⊙♂Hasard Codé♀⊙Where stories live. Discover now