Chap 21 - 2: Excuse: Mieux vaut tard que jamais

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La première chose qu'elle voulait faire à son réveil était d'aller dans la salle de bain pour prendre une douche, mais quand elle était sur le point de prendre appui sur le lit, Kenzo serra fermement sa taille fine et elle ne pouvait pas se lever du tout.

Quand s'était-il réveillé?

« Où vas-tu comme ça? Tu veux partir sans m'avoir appelé chéri? » Une voix masculine basse et rauque vint à côté d'elle, et on aurait dit qu'il ne s'était pas encore réveillé.

Il semblait qu'il avait été réveillé par son mouvement et le bruit qu'elle avait fait.

« Je vais prendre une douche, je suis collante de partout et ça me rend mal à l'aise. » dit Lovely honnêtement. Elle était vraiment trop fatiguée la nuit dernière, sinon elle serait allée prendre une douche juste après.

« Dormons encore un peu, on prendra un bain ensemble plutard quand on se lève. » insista Kenzo, et Lovely l'avait écouté avec une certaine impuissance.

Comment n'avait-elle pas découvert ce côté de lui avant ?

Elle se coucha paisiblement sans plus essayer de se relever.

Kenzo entoura étroitement sa taille fine et douce, comme s'il voulait enfouir son visage dans sa nuque.

« Lovely, je m'excuse. »

Lorsque Kenzo s'était excusé, Lovely était confuse, elle ne comprenait pas pourquoi il devait s'excuser auprès d'elle. Elle y réfléchit un moment, et il ne semblait pas avoir fait quoi que ce soit pour la blesser la nuit dernière.

« ...Quoi? » Lui demanda-t-elle d'un air absent. À ce moment, elle ne pouvait pas voir son visage derrière elle, elle ne pouvait qu'entendre sa voix.

« Toutes ces années auparavant, je t'ai rendu malheureuse. »


En fait, Lovely voulait vraiment lui répondre avec un: "Ahh puisque tu le sais aussi"... Mais après y avoir réfléchi, elle avait ravalé les mots folâtre dans son estomac. Elle n'était pas encore prête à dire des humours de ce genre à Kenzo. Elle sentait que les deux n'avaient pas encore atteint ce niveau de familiarité.

Après tant d'années de "même lit, rêves différents", il faut toujours du temps pour casser la barrière.

« Ohh~. » Elle répondit froidement et calmement avec le mot "Oh", qui était l'équivalent à un "Vu".

Kenzo n'était manifestement pas satisfait de sa réponse et détourna tout son corps, la forçant à le regarder dans les yeux.

Le "Kenzo matinal" était extraordinairement sexy, les coins de sa bouche avaient des légères barbes naissantes émergeant faiblement, ajoutant quelques saveurs sensuelles à ses traits de visage tridimensionnels, et.... Lovely savait qu'elle devait être vachement laide en ce moment.......

Elle avait pleuré toute la nuit d'hier, et maintenant tout son visage devait être bouffi et laid, elle n'avait même pas besoin de se regarder dans le miroir...

« Ne me regarde pas comme ça. » Lovely essaya de baisser la tête, mais Kenzo souleva doucement son menton d'une main.

« Je te vois comme ça chaque matin au réveil, qu'est-ce qui peut bien te gêner? » Les mots de Kenzo avaient complètement énervé Lovely.

Comment ça, il l'avait vu comme ça tous les matins? Pensait-il qu'elle n'avait pas l'air joli quand elle se réveillait le matin ?
Le cœur d'une femmes est extraordinairement sensible, surtout celui de Lovely en ce moment, et la moindre stimulation serait trop dure à supporter pour elle.

« C'est moche?? » Elle lui lança un regard noir.

Kenzo sourit. Ce que Lovely aimait le plus, était le sourire de Kenzo. Quand il souriait, les coins de ses yeux semblaient déborder d'un sourire, et c'était très contagieux. Mais Kenzo souriait rarement, du moins pas devant elle.

« Oserais-je dire que c'est moche? Je ne pourrai probablement pas manger de toute la journée. »

« C'est bien que tu le saches. » Lovely se mordit la lèvre inférieure : « Je veux vraiment me lever, je me sens un peu mal à l'aise. »

Lovely se sentit vraiment étourdie. Elle avait la tête lourde et se sentait déjà un peu fiévreuse depuis la nuit dernière, sauf qu'elle n'en avait pas parlé à Kenzo.

« Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Kenzo devint nerveux dès qu'il l'avait entendu dire qu'elle ne se sentait pas bien.

« Je crois que j'ai un peu de fièvre, j'étais restée un peu longtemps sous la pluie hier soir. » Elle avait deviné qu'elle pourrait tomber malade quand elle s'était trempée la nuit dernière, en fait son physique n'était pas particulièrement bon depuis qu'elle était enfant, la maladie et la fièvre étaient courantes, et ce n'était que plus tard quand elle avait commencé à faire de l'exercice et à organiser son alimentation de manière rationnelle pour devenir pilote, que sa santé était devenue légèrement meilleure.

Mais un petit choc pouvait toujours facilement la faire attraper un rhume, comme la nuit dernière par exemple.

« Tu te sentais déjà pas bien hier soir ? » Kenzo la connaissait mieux qu'elle ne le pensait et était même capable de deviner qu'elle avait dissimulé son malaise la nuit dernière.

« Mmh... » Elle acquiesça. Lovely savait qu'il ne faut jamais faire semblant d'être intelligent devant des gens intelligents, sinon on finirait misérablement, comme par exemple, devant Kenzo.

« Pourquoi ne pas me l'avoir dit si tu n'allais pas bien?»

« Je ne voulais pas le dire.» Elle ne voulut pas admettre que c'était parce qu'elle n'avait pas voulu casser l'ambiance d'hier soir; elle craignit que c'était scandaleux de sa part......

Oui, en effet, c'était vraiment assez gênant, après tout, cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas euhhh....fait l'amour?!

«Lève-toi, partons à l'hôpital.»

« Pas la peine, je dois juste prendre des médicaments et ça va aller. » Lovely connaissait très bien son corps, ces genres de rhume l'affectaient souvent et elle n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital. « Tu sais quand j'étais à l'Académie de vol d'Adélaïde, les rhumes et les fièvres étaient monnaie courante, à cause de l'entraînement physique intense, j'avais de la fièvre quand je n'en pouvais plus, mais il suffisait de prendre des médicaments et de se reposer.»

C'était vraiment par mégarde que Lovely pourrait mentionner à Kenzo ce qui s'était passé lorsqu'elle était à Adélaïde, chose qu'elle n'avait jamais mentionné à personne auparavant.

Pendant cette période de temps, elle avait passé dans une situation désespérée, presque chaque jour était un cauchemar.

Elle, une fille comme les autres, et pourtant elle devait s'entraîner avec un groupe d'hommes tous les jours, en faisant la même intensité d'entraînement: les garçons étaient plus rapides qu'elle et elle ne pouvait que s'entraîner plus qu'eux. Au fil du temps, elle était tombée plus malade que jamais.

Les rhumatismes en faisaient partie. Elle n'avait jamais osé le dire à Kenzo, de peur qu'il la déteste encore plus.

« C'est comme ça que tu t'en sortais avant pendant la formation de sauvetage?» La voix de Kenzo était légèrement sérieuse, elle semblait un peu méchante; il était toujours dominant et son ton était autoritaire.

« Ouais, ......mais il y en a aussi beaucoup d'hôpital aux alentours hein.» Lovely souligna délibérément qu'en fait, elle allait rarement à l'hôpital là-bas. Déjà, beaucoup de garçons de leur promotion la méprisaient. et si elle allait à l'hôpital, ils sauraient qu'elle était tombé malade.

Elle avait donc préféré prendre des médicaments à sa guise et s'en remettre elle-même plutôt que d'aller à l'hôpital et que tout le monde sache.

Mais elle les avalerait silencieusement dans son estomac et ne le dirait jamais à Kenzo pour le reste de sa vie.

Avant, elle ne ressentait pas le besoin d'en parler, après tout, Kenzo à l'époque était aussi quelqu'un qui ne l'aurait pas écouté raconter ce genre de choses.

Mais maintenant, elle n'osait pas le dire, de peur que Kenzo s'inquiète.

Même si ces choses étaient devenues "du passé", elle avait toujours des peurs persistantes quand elle y pense.

« Tu sais ce qui m'a donné la force quand j'étais malade à Adélaïde? »

« Tes paroles révèlent que tu étais souvent malade là-bas.» Kenzo pouvait simplement être appelé un prodige, elle venait juste de dire une phrase et il avait vu clair à travers elle ......

« Vas-y, devine. » Elle changea rapidement de sujet, ne voulant pas parler des choses malheureuses.

« Futur fils.»

«......» Lovely constata que plus elle passait de temps avec Kenzo, plus elle pouvait ressentir son charme. Par exemple, l'humour pince-sans-rire.

«Ce n'est pas drôle du tout.» Lovely, dans son cœur, se sentait en fait doux et tendre, mais elle avait fait comme si elle ne trouvait pas ça drôle du tout et avait répondu avec légèreté.

Kenzo n'avait pas continuer à demander, et Lovely ne savait pas s'il ne voulait pas savoir ou s'il avait peur d'être attristé s'il le faisait, alors elle n'en avait pas dit plus.

En fait, lorsqu'elle était à Adélaïde, elle regardait la photo de Kenzo tous les soirs avant d'aller se coucher, comme si elle pouvait se contenter de quelques regards. C'était aussi la photo de Kenzo qui l'avait accompagné à travers ces années douloureuses à Adélaïde, de sorte que, chaque soir, elle n'avait pas l'impression que la nuit était longue, mais que l'espoir était à portée de main!!!




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⊙♂Hasard Codé♀⊙Where stories live. Discover now