Chap 13 - 2: Attiser une discorde?

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Il était midi et quelques quand ils étaient sortis de l'hôpital.

Les deux avaient simplement déjeuné dans un restaurant du coin avant de rentrer chez eux.

Dès qu'ils étaient entrés, ils avaient vu Noëmie assise sur le canapé avec Orecchio dans ses bras en regardant la télévision.

« Papa! Mama! » Cria doucereusement Orecchio. Il se précipita hors des bras de Noëmie et courut vers la jambe de Kenzo, tendant la main pour serrer son mollet.

Kenzo avait de longues jambes et la taille d'Orecchio était encore qu'à l'environ de ses genoux ...

Cette scène était inexplicablement mignonne et un peu contrastée.

« Papa, mama vous avez fini votre rencard? »

« Oui oui. » Kenzo prit Orecchio du sol et le tint dans ses bras d'une main.

Noëmie sourit: « Orecchio, tu n'est pas aussi chaleureux que ça avec mamie ha! »

« Ma. » Lovely se changea en pantoufles et appela Noëmie.

« Hé, Lily ah, où étiez-vous passés hier soir? »

Kenzo ouvrit la bouche en premier et répondit à sa place: « La soirée s'était éternisée, et on était resté dans un hotel à proximité. »

« Oh, ça alors. Eh bien, vous êtes jeunes, c'est normal d'avoir une vie nocturne. » Noëmie hocha la tête, « Au fait, comment va ton père ces derniers temps? On pourrait se réunir en famille dans quelque jours? J'ai l'impression que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. »

Le fait que Noëmie avait soudainement mentionné Julyan fit légèrement frissonner Lovely.

Elle avait comme l'impression d'être une voleuse qui craignait toujours d'être appréhendée, elle avait mauvaise conscience.

Avec Orecchio dans ses bras, Kenzo se dirigea vers le canapé, et parla encore à sa place: « Les Diaz sont un peu occupés récemment, prenons un peu de temps, ça peut attendre. »

« Oh, bien pensé. » Noëmie hocha la tête, « Les affaires avant tout. »

Lovely ne savait vraiment pas quoi dire, la plupart des gens plaçaient la santé avant tout... mais Noëmie avait dit 'les affaires avant tout'.

Mais bon, ce qui intéressait Noëmie était les affaires et les antécédents de la famille Diaz. Alors bien sûr que c'étaient les affaires qui comptaient plus pour elle.

Elle marcha vers le devant du canapé, se pencha pour embrasser le petit visage potelé d'Orecchio, et demanda doucement à Kenzo: « Tu ne veux pas monter dormir un moment? »

« Dans un instant. »

« Eh bien, je vais aller courir d'abord, je reviendrai me coucher plus tard.» Elle se sentirait mal à l'aise si elle ne courait pas dans une journée. Faire un jogging tous les jours était une habitude qu'elle avait cultivée pendant de nombreuses années, et ce n'était pas si facile pour elle d'arrêter.

« D'accord. »


Lovely monta à l'étage pour se changer en vêtements de sport. Elle mit le casque, puis alla courir.

C'était la fin de l'automne, et faire un jogging même au milieu de la journée était un peu froid. Lovely avait accéléré son rythme, mais avant même de sortir de la cour de chez les Sullivan, elle avait rencontré quelqu'un.

« Lily. » fit Konrad, en sortant de la villa d'à côté, également en tenue de sport. On dirait qu'il allait aussi courir.

Lovely trouvait étrange qu'en sortant courir à une heure pareille, elle ait encore pu rencontrer quelqu'un qui allait aussi courir.

«T'es si libre que ça?» Lui demanda Lovely négligemment tout en courant.

La dernière fois au banquet d'anniversaire de Kenneth, elle n'avait pas parlé à Konrad, et elle n'était pas particulièrement familière avec lui. Mais ils étaient autrefois camarades de classe au lycée et étaient même voisins de banc.

Dans le passé, Lovely ne parlait déjà pas beaucoup, donc la relation entre eux était seulement camarade de classe ordinaire. Même après s'être assis ensemble derrière le bureau pendant deux ans, ils ne s'étaient pas dit beaucoup de mots.

En tant qu'épouse de Kenzo, puis Kenzo et Konrad était comme l'eau et le feu; Lovely essayait donc d'éviter de donner prise aux soupçons et d'éviter tout contact avec Konrad.

Elle faisait partie de l'équipe de Kenzo après tout.

«Je viens de rentrer d'un voyage d'affaires au Sud. Je voulais aller me coucher mais je n'arrivait pas. Du coup je prévois de sortir courir et transpirer un peu. »

« Oh. » Lovely contrôlait son allure et sa respiration, elle répondit légèrement à Konrad.

Dans son impression, Konrad était quelqu'un de très intelligent, qu'il s'agissait d'études ou d'autres aspects, mais depuis qu'il se mettait à comploter pour empocher le groupe KS, elle s'était progressivement éloignée de lui.

Ils couraient tous les deux à l'intérieur du quartier et les itinéraires étaient presque les mêmes, alors Lovely avait toujours comme l'illusion que Konrad la suivait.

À mi-chemin, elle était vraiment fatiguée. Elle s'était réveillée trop tôt la nuit dernière et n'avait pas du tout reposé jusque là. Sa force physique n'était pas aussi bonne que lorsqu'elle se levait tôt pour courir le matin, alors elle s'était arrêtée un peu pour se reposer. Et à sa grande surprise, quand elle s'était arrêtée, Konrad s'était arrêté aussi.

Elle haletait avec une main sur ses hanches, des gouttes de sueur suintaient de son front. Elle ajusta son souffle et leva les yeux pour regarder Konrad, qui se tenait juste en face d'elle.

« T'as quelque chose à me dire? », Demanda-t-elle sans détour. Elle n'aimait pas tourner autour du pot.

Elle n'aimait vraiment pas entrer en contact avec les membres de la famille Sullivan. Comme si tout le monde dans cette famille cachait ses pensées dans son cœur qu'on ne pouvait pas savoir ce qu'ils avaient en tête.

« Oui. » Konrad avait également été franc: « Lily, je ne sais pas si tu connais que Kenzo a en fait une entreprise de capital-risque à Los Angeles? »

Lovely fut surprise un moment, elle n'avait jamais entendu Kenzo en parler.

Elle ne pensait pas que Kenzo le cachait délibérément, c'était plutôt juste qu'il n'y avait pas beaucoup de communication entre elle et Kenzo, et leurs conversations qui n'étaient qu'occasionnelles ne se concentraient pas sur le travail.

« Et ? » Elle n'avait pas exprimé sa surprise, ni répondu à la question de Konrad.

Elle avait comme l'impression que Konrad était en train de creuser un piège, et elle n'avait pas l'intention de sauter dedans.

Le souffle de Konrad était également très désordonné, le jogging en plein milieu de la journée n'était pas du tout un bon choix.

« Je viens d'apprendre cette nouvelle. »

« Cette nouvelle est-elle étonnante? » Demanda-t-elle. En fait, au fond elle était étonnée, choquée à fond.

Parce qu'à ses yeux, le travail de Kenzo se concentrait entièrement sur le cabinet d'avocats, d'ailleurs il était devenu célèbre dans le cercle d'avocats, en particulier dans celui du droit international au fil des ans. Parmi les avocats nationaux en droit international, son niveau intégré était certainement le premier.

D'où avait-t-il eu le temps et l'énergie de diriger une société de capital-risque à Los Angeles? D'ailleurs, pourquoi il voulait cette société?

Ne s'était-il ...jamais intéressé aux affaires? Lovely avait d'innombrables questions dans son cœur, auxquelles elle voulait obtenir des réponses, mais elle ne serait pas assez stupide pour les poser à Konrad là.

Konrad mit une main dans la poche de son pantalon de jogging, et son ton avait le goût assez provocateur: « Tu ne penses pas? Il a toujours prétendu ne pas être intéressé par le monde des affaires, et encore moins au groupe KS, pourtant il investit dans une entreprise possédant des milliards d'actifs à l'étranger. »

« Et alors?» Rétorqua rapidement Lovely, « L'argent est une bonne chose, et tout le monde pense que plus on a, mieux c'est.»

Elle avait en gros compris le but des paroles de Konrad. Elle savait que même si elle ne sortait pas pour courir et ne le rencontrait pas ce jour, Konrad viendrait certainement la voir en privé, son but étant de mettre la brouille dans la relation entre elle et Kenzo.

Dans la famille Sullivan, à l'exception de Noëmie, tout le monde avait hâte du divorce de Lovely et Kenzo. Mieux encore s'ils pouvaient ne jamais se contacter jusqu'à la mort.

De cette façon, Kenzo allait perdre la dame sur l'échiquier, qui, était l'élément clé de sa victoire à leurs yeux.

Lovely n'avait pas l'intention de les laisser obtenir ce qu'ils voulaient, certainement pas.

Lovely pensa que Konrad était un peu ridicule... Ce n'était pas vraiment un acte intelligent de dire du mal à propos du mari devant sa femme.

Konrad avait été intelligent tant de fois, mais cette fois, il semblait un peu stupide.

« Peu importe ce que fait Kenzo, je le soutiendrai. Il est mon mari. » Elle souligna le mot "mari" d'un ton ferme.

« Nous avons été amis pendant des années, et je ne veux pas qu'on profite de toi, qu'on t'utilise. » Les paroles de Konrad avaient fait ressentir à Lovely comme un mélange de vérité et de mensonges.

Vraie, c'était parce qu'elle et Konrad se connaissaient depuis de nombreuses années et que l'amitié entre camarades de classe depuis tant d'années était là malgré tout.

Fausse ou mensonge, car elle n'osait vraiment pas croire facilement aux gens de la famille Sullivan. Eux, ils étaient tous des génies, et il était vraiment difficile de distinguer les vérités et les mensonges dans leurs paroles.

Mais toujours se méfier était quand même vrai.

« Je ne suis pas une gamine. Je sais ce que je fais. Mais je te remercie. » Lovely avait réussi à faire un petit sourire à contrecœur. Elle ne pouvait vraiment pas sourire. Du fond du cœur, elle n'arrêtait pas de penser à Kenzo, le pourquoi du comment de son entreprise à Los Angeles ...

Du mariage jusque là, Lovely avait le sentiment de déjà connaître un peu Kenzo, mais là, il semblait que tout était de retour à zéro ...

« Ce n'est rien. » Konrad était visiblement déçu.


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"C'est mon mari!!!"   - Lovely Diaz

⊙♂Hasard Codé♀⊙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant