Chap 14 - 1: Sauf les paroles de ton mari

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Rentrée à la maison, Lovely n'était pas retournée dans la chambre principale après avoir pris un bain, mais était allée dans la bibliothèque pour trouver Kenzo.

Cela faisait deux jours que Kenzo n'était pas allé au cabinet et les cas s'étaient accumulées. À en juger par la situation actuelle de Julyan, il pourrait avoir besoin de garder à l'hôpital à la place de Lovely dans un proche avenir. Donc il ne s'était pas pressé de dormir, il regardait ses documents.

Lovely avait enfilé une chemise de nuit en coton. Il faisait un peu froid et elle avait encore mis un cardigan de la même couleur à l'extérieur. Elle frappa un peu à la porte du biblio puis entra directement.

Kenzo éloigna son regard du document et regarda Lovely d'un coup d'œil: « Tu ne dors toujours pas? »

« Je voulais te parler. » Après avoir dit cela, elle avait légèrement regretté; cette phrase semblait un peu ambiguë.

Kenzo avait probablement aussi été un peu surprise par ses mots ambigus, car quelque chose qui pouvait laisser Lovely prendre l'initiative de lui parler était presque impossible ces deux dernières années.

Mais il refusa quand même: « Tu ne peux pas en parler quand tu te réveilles? »

«Je devrais aller à l'aéroport quand je me réveillerai.» Elle s'approcha de quelque pas; elle avait en elle le parfum du gel douche. Elle utilisait un gel douche parfumé à la verveine, sentant comme si elle s'enroulait d'une légère saveur de citron autour d'elle, ce qui était agréable et rafraîchissant.

Le parfum herbacé pénétra le nez de Kenzo, il leva la main pour l'appeler: « Viens ici. »

Lovely ne comprenait pas très bien le sens de son geste. Viens ici?

Mais elle marchait docilement quand même, et s'approcha de lui avec obéissance. La seconde suivante, le long bras de Kenzo la balaya, et elle fut prise par son bras pour s'asseoir sur ses genoux ...

Ce mouvement excessivement intime rendait les nerfs cérébraux de Lovely tout à coup sensibles et éveillés. Il ne faisait pas si froid à l' intérieur de la maison, aucun des deux ne porte grand chose, et il y avait une sensation étrange sur l'endroit où leurs cuisses se collaient ......

« Qu'est-ce que tu fais? » Elle voulait lui demander froidement, mais en le demandant, son ton parut soudainement beaucoup plus doux. Elle même avait comme l'impression d'avoir minaudé.

Elle avait voulu partir et avait soutenu un peu la jambe de Kenzo avec sa main. Mais à cause de l' excessiveté de sa force, sa main glissa accidentellement... vers une certaine position.

Sa paume était douce, Kenzo fronca un peu les sourcils.

Pendant un moment, Lovely avait l'impression que sa paume brûlait ... Sans attendre que Lovely ait pu rétracter immédiatement sa main, Kenzo avait déjà serré sa main douce et élancée.

« Je n'ai pas fait exprès. » Elle voulait vraiment gémir une plainte. Elle voulait manifestement parler à Kenzo, juste pour lui poser des questions sur l'entreprise de Los Angeles. Bien qu'elle n'allât pas demander directement, elle était sûre d'être en mesure d'obtenir des réponses par sa propre méthode.

Mais là......

Il y avait pleinement l'odeur du désir dans l'air ...

Kenzo lui-même était déjà une hormone ambulante. Il avait l'air ascétique, mais avait l'apparence alléchante qui incitait au crime ... de lui goinfrer...

« Tu me prends vraiment pour un eunuque hein? » Il baissa la voix et lui demanda.

Lovely ne savait pas s'il le faisait intentionnellement ou si s'était à cause de son désir soudainement provoqué et difficile à contenir, mais sa voix ressemblait être dopée d'arrière-pensées ...

En bref, sa voix la rendait très bouleversée et mal à l'aise comme une petite étincelle qui engendrait grand feu.

« Je t'ai dit que je n'avais pas fait exprès. »

Kenzo remonta un peu sa main qui était originalement posée sur la taille de Lovely... Elle sentit un engourdissement sur sa poitrine généreuse; mais trop tard pour réagir, il avait déjà relâché sa grosse main.

«Moi aussi, je n'ai pas fait exprès. »

Pour la première fois, Lovely sentit à quel point il était fripon.

« J'ai toujours pensé que tu étais quelqu'un de décent. »

« Je ne le suis pas? » Lui demanda-t-il, ...et elle n'avait pas le moyen de lui réfuter.

Là, elle avait tellement chaud qu'elle n'osait pas expirer, de peur de révéler quoi que ce soit devant lui.

« Je veux me lever. »

« Tu n'es pas fatiguée? »

« Si, mais je ne veux pas m'asseoir ... sur tes genoux. » Lovely ressentait un sentiment de gêne à chaque mot qu'elle prononçait. Il semblait qu'il n'y avait jamais eu une telle situation entre eux dans le passé, cette fois c'était particulièrement embarrassant.

« Tu ne peux pas parler si tu es assis ici? »

Lovely s'était capitulée avec armes et bagages. Au fond, elle pensa: 'comment pourrais-je gagner contre un avocat médaillé d'or?'

«J'ai croisé Konrad tout à l'heure pendant le jogging. Je me suis souvenu de la nuit de l'anniversaire de ton père quand je l'ai vu. Je me demande, tu ne t'intéresses vraiment pas du tout aux affaires? »

Elle sentait qu'elle avait déjà posé sa question de manière assez euphémiste et qu'on ne pouvait normalement pas entendre des sous-entendus.

« Qu'est ce que tu veux demander exactement? » Lui demanda Kenzo comme s'il avait vu à travers elle.

Elle avait paniqué à part soi. Elle se lécha les petites lèvres: « Quand j'ai vu Konrad, je me suis mise à penser aux affaires de K.S. En plus, j'ai vu ta mère en bas. Tu sais qu'elle veut tellement que tu te mettes aux affaires non? Mais tu continues à la rejeter, elle et ton père. Donc je voulais juste savoir.»

« Il ne te convient pas de poser de telles questions tant que tu n'as pas appris à mentir. »

Il pénétrait ses intentions en un coup d'œil. Elle était embarrassée qu'elle ne voulait plus parler. Elle ne pouvait pas sortir de cette situation inconfortable...

« Qu'est-ce que Konrad t'a dit? » Demanda-t-il à nouveau, rendant encore plus ridicule et stupide le fait qu'elle se soit crue intelligente tout à l'heure.

Cette fois, elle n'avait pas continué à mentir. Elle n'avait pas tout dit, mais elle avait dit une part de la vérité.

« Il m'a dit de faire attention à ne pas être utilisé par toi. »

«Il ne t'a pas parlé de ma société de capital-risque à Los Angeles?» Ses mots avaient brisé toutes ses pensées, de sorte qu'elle ne savait pas quoi dire en un instant. Ses paroles s'étaient coincées dans sa gorge. L'embarras et la perplexité revinrent comme une vague déchaînée, l'enveloppant étroitement au milieu de la tempête.

Elle avait un remue-méninges rapide dans son esprit, essayant de trouver un moyen de le réfuter. Mais peu importe ce qu'elle pensait, elle sentait qu'elle ne pouvait pas s'en tirer facilement.

Elle poussa un soupir: « Si. »

« Alors tu as fait des manières ici pendant si longtemps, juste pour me soutirer ces mots? » Le ton de Kenzo n'était pas très bon.

Mais l'intuition de Lovely lui avait dit qu'il n'était pas en colère.

« Je suis juste curieuse. Je suis curieuse sur tout ce qui concerne mon mari. » Elle essaya de briser l'embarras avec de belle parole, mais fut impitoyablement réfutée.

« C'est juste de la curiosité qui prend le dessus, pas la peine d'en faire tout un plat. »

Elle ne s'était jamais sentie stupide, mais devant Kenzo, elle avait l'impression que peu importe ce qu'elle disait, son QI était surestimé.

Elle serra légèrement les dents, cette fois, elle alla droit au but: « Alors pourquoi tu ne m'as jamais mentionné que tu avais une société de capital-risque à Los Angeles? »

Au fond de son cœur, elle pensa: 'Si je savais que ça va passer ainsi, je l'aurait demander directement dès le début.' Elle se jurait de ne plus jamais jouer à l'intelligente ou se creuser les méninges devant lui, inutile!

« Tu n'as pas demandé. »

Cette réponse était en effet irréprochable.

« Alors maintenant je te demande. C'est quoi cette histoire d'entreprise? Tu n'as pas dit que tu n'aimais pas le monde des affaires ? »

« Tu crois à tout ce qui sort de la bouche des gens hein? » Elle était si proche de lui qu'elle pouvait presque voir les pores de son visage. La peau de cet homme était excessivement bonne, si bonne qu'elle avait un peu honte d'elle-même en tant que femme.

Il avait dit cela sur un ton tout à fait comme un courtois dégénéré, sans aucune expression supplémentaire sur son visage, mais elle semblait être capable de voir le ricanement dans les coins de sa bouche.

«J'en reviens pas que ce genre de mots soit venu de la bouche d'un avocat», se moqua-t-elle.

« Une leçon. » Les yeux de Kenzo étaient profonds, « Ne prends pas tout ce qu'on te dit pour argent comptant. »

« Est-ce que ça signifie que je n'ai pas besoin de croire ce que tu diras à l'avenir? » Elle n'osa pas jouer à des jeux de mots avec lui, c'était du fiasco assuré; mais elle se laissait emporter par son esprit d'émulation et ne put s'empêcher d'ironiser.

« Sauf les paroles de ton mari. » Une phrase fit sentir à Lovely que ses lobes d'oreille étaient à nouveau chauds. Elle ne savait pas pourquoi; depuis que Kenzo avait dit qu'il voulait essayer, elle avait toujours eu l'impression qu'il était une autre personne, tout était différent. Bien qu'à l'extérieur, il était encore glacial comme une statue, mais ce qu'il disait et le ton de sa voix avaient un peu de tendresse et de douceur.


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⊙♂Hasard Codé♀⊙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant