Chap 18 - 1: Le gaffeur

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Dans la chambre principale, Lovely avait fini de prendre sa douche et s'assit sur le lit. À cause de ce qui s'était passé avec Noëmie, elle avait l'esprit confus, ses pensées étaient densément empilées et elle ne ressentait qu'un mal de tête.

Elle avait faim tout à l'heure, mais là elle n'avait plus du tout d'appétit.

Au bout d'un moment, la porte de la pièce s'ouvrit, et une explosion d'odeur de nouilles entra, pénétra dans son nez et stimula soudainement ses papilles gustatives.

Kenzo entra et la vit assise les jambes croisées sur le lit, en pyjama en coton, il demanda: « Nouilles au boeuf, tu veux goûter? »

Ses papilles gustatives s'étaient un peu réveillées, comment pouvait-t-elle refuser la tentation de la bonne nourriture à ce moment-là? Elle hocha la tête, mais elle resta assise là sans bougé.

« Descends et viens à table pour manger. » Kenzo avait un peu un TOC sur la propreté. Il était impossible de manger sur son lit.

Mais aujourd'hui, Lovely n'était pas trop d'humeur, et elle ne voulait pas bouger, alors elle resta immobile: « Je veux manger ici ».

«La soupe va se renverser sur le drap.» Il la regarda d'un air sérieux, et déposa le bol sur la petite table devant le canapé.

Mais Lovely voulait surtout faire la rétive avec lui aujourd'hui. Une fois que l'humeur des gens tombait au plus bas, ils feraient beaucoup de choses bizarres, incroyablement étrange même à ses yeux.

Comme maintenant.

« Je le changerai s'il se salit. Je veux pas bouger. »

En fait, elle ne mangeait généralement pas au lit, elle le jugeait aussi malsain, mais là elle ne voulait vraiment pas bouger.

Kenzo fit une petite pause, puis se dirigea soudainement vers l'avant, se pencha et la souleva du lit.

Elle était très mince; déjà elle avait une silhouette grande et mince, mais à cause de l'état de Julyan ces jours-ci, elle semblait paniquée, elle avait perdu beaucoup de poids. Il pouvait la porter facilement dans ses bras.

« Ceux qui ne savent pas penseront que notre famille t'a maltraité et ne te donne pas à manger! Sers-toi. » Kenzo exprima son mécontentement face à sa minceur.

Elle avait été soudainement prise dans ses bras, et quand elle était encore dans un état de choc, il l'avait déjà remis sur le canapé.

« Tu vas aussi te plaindre si je serai rebondie, non? Avant quand on était au collège, je faisais environ soixante-dix kilos; tu m'aimais bien à l'époque? » Lovely pensait au fait qu'à seize ans, elle mesurait un mètre soixante-douze et faisait plus de soixante-dix kilos.

À son avis, dans cette fourchette de taille, elle n'était peut-être pas en surpoids, mais elle pensait qu'elle paraissait très costaud: à ce moment-là, elle avait une très faible estime de soi devant Kenzo.

« On ne pense plus qu'à ça quand on a le nécessaire? Tu ne songes qu'aux relations amoureuses en étant si jeune! Qui d'autre serait grosse si tu ne l'es pas? » Les mots de Kenzo laissa Lovely parfaitement sans voix.

Elle prit la fourchette et voulut lui faire une grimace, mais pensa que cette action était peut-être trop intime, alors elle retourna rapidement les yeux sur les nouilles.

Kenzo était très fort en cuisine, elle l'avait toujours su. Ses nouilles étaient super délicieux.

« Je me souviens que Tricha mesurait seulement cinq centimètre moins que moi mais elle ne faisait que quarante cinq kilos. Puis j'ai entendu Rihan te dire que Tricha était vraiment svelte blabla. Du coup, je me suis forcée à courir et à faire de l'exercice tous les jours. J'ai perdu n kilos en six mois, et ce que tu vois là maintenant c'est le résultat. » Toute la motivation de Lovely pour maigrir à l'époque venait de Kenzo; sa devise était que devant Kenzo, elle ne pouvait absolement pas avoir "un moins" comparé àTricha.

C'était la première fois qu'elle lui mentionnait les "anecdotes" qu'elle avait faites pour lui auparavant, ce qu'elle n'avait jamais fait jusque-là.

Kenzo était également un peu surprise qu'elle lui en parlait. Il dénoua la cravate d'une main, la posa sur le canapé et déboutonna deux boutons sur le haut de sa chemise. Ses mouvements étaient nonchalants, mais c'était à couper le souffle quand elle les aperçut du coin de l'œil.

Le geste que cet homme avait fait en dénouant sa cravate ... c'est tellement beau.

Avant qu'elle n'eut des etoiles et des cœurs roses pleins les yeux, elle les avait fait disperser ... en se disant: "Je ne peux pas faire la fangirl maintenant, commettre la fangirling c'est le péché originel!"

« Pourquoi tu ne dis rien? Tu penses que je dis bêtises hein? » Lovely lui jeta un coup d'œil.

« Je pense juste te dire que tes pâtes vont se coller. »

Les paroles de Kenzo laissa Lovely la boucler immédiatement, elle baissa la tête et commença à manger.

Kenzo était rarement disposée à cuisiner, elle devait donc le chérir ce plat, il n'y avait pas beaucoup d'occasions de manger les 'nouilles spéciales Kenzo'.

« C'est pas une épreuve de vitesse. » Kenzo la vit manger si urgemment qu'elle se faisait même brûler un peu la bouche, il lui prit la serviette sur le côté.

Lovely mangeait toujours rapidement, sauf quand elle assistait aux banquets: c'était son travail qui l'avait obligé à développer cette habitude.

La tension de la situation au travail était presque permanent; et parfois, manger devait être également résolu le plus rapidement possible. Elle avait donc développé cette mauvaise habitude de "se goinfrer" en privé.

« Je mange comme un loup et c'est moche n'est-ce pas? » Lovely leva la tête et regarda Kenzo.

Elle prit sa serviette et essuya la soupe au coin de sa bouche, les yeux brillants, le regard sérieux.

« Comparé à la façon dont tu manges habituellement devant les autres, euh... oui, c'est un peu moche. » répondit Kenzo honnêtement.

Elle baissa la tête et continua à manger: « Bah désolée je ne suis pas Tricha, j'ai pas le temps de faire la duchesse tout le temps. Peut-être que derrière les gens, ta Tricha elle fait comme ça aussi en mangeant, et elle a peut-être l'air encore plus moche. Avant à la maison, quand il y avait des tonnerres, elle insistait toujours pour dormir avec moi, et elle ronfle!!!! »

« Ma Tricha?... Alors toi t'es ma qui? » Kenzo avait envie de rire.

Elle ne pouvait pas se passer de Tricha en trois phrases, comme si Tricha était le goulot d'étranglement de sa vie.

Elle resta sans voix. Elle avait failli laisser "TA FEMME" échapper de sa bouche, mais elle avait dû se retenir. Si elle l'avait vraiment dit, la scène serait devenue vraiment gênante ...

« Mmh c'est délicieux. » Elle continua simplement à manger ses nouilles, en voulant briser rapidement l'ambiance ambiguë ...

« T'aime ça? »

« Hmm. » Elle mangea rapidement et répondit vaguement.

Kenzo la regarda s'en mettre plein la bouche, il retint son sourire: « La façon dont Orecchio englouti comme un petit loup doit être ...hmm ... héritée de toi. »

Dans l'esprit de Lovely apparut instantanément l'image d'Orecchio mangeant du riz au curry, la moitié de son visage recouverte de curry ...

On dirait que ça se ressemblait effectivement comme deux gouttes d'eau.

Elle continua à manger sans réfuter, et but presque toute la soupe; mais pour sauver la face, elle en laissa un peu de la soupe.

« Je suis rassasié, je vais descendre pour placer le bol. » Elle se dit que Kenzo l'avait déjà aidé à cuisiner des nouilles, si elle lui demandait encore de l'aider à ramasser le bol, il semblerait qu'elle était un peu trop déraisonnable.

Après y avoir réfléchi, Lovely décida de ramasser elle-même le bol et la fourchette, tout en pensant que cela pourrait la faire paraître plus "douce et décente"...

Elle s'était fait beaucoup d'idées dans son cœur, mais peu de temps après qu'elle venait de se lever, on l'avait tiré soudainement le bras et elle tomba... non, elle s'assit sur les genoux de Kenzo......

En fait, elle avait travaillé aussi son équilibre, mais Kenzo fut un homme après tout, et sa force était définitivement loin de la sienne. Il n'avait fait que tirer son bras, mais elle tomba aussitôt et s'assit exactement sur ses genoux...

Leurs jambes étaient séparées par son pantalon de costume et son pyjama, mais elle semblait quand même ​pouvoir ressentir la sensation de brûlure dans ses jambes.

Il avait l'air brûlant de partout.

« Mais j'ai encore faim. »

Une phrase ambiguë fit immédiatement sentir à Lovely que sa gorge était étroitement serrée par une paire de mains invisibles. La sensation d'étouffement la frappa et elle était si nerveuse qu'elle ne pouvait plus respirer ......

Bien sûr qu'elle comprenait ce qu'il voulait dire par 'avoir encore faim', elle fit semblant d'être calme, vraiment calme. Et même en étant assise sur lui, elle avait encore besoin de lever la tête pour le regarder.

« Alors je vais descendre en bas pour te préparer des pâtes à manger? » Elle fit délibérément semblant de ne pas comprendre. Elle se dit qu'elle ne devait absolument pas paraître qu'elle comprenait bien, comme si elle était un expert en la matière.

« Je veux t'avoir entre les pattes maintenant pour te manger. »

Ces mots explicites firent écarquiller les yeux de Lovely en un instant, et ses pupilles changèrent de taille sous l'effet de la stimulation. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il prononce soudainement des mots aussi directs.

Kenzo tendit une main et toucha les boutons du pyjama de Lovely. Avec ses doigts flexibles, il en déboutonna deux rapidement.

Sa clavicule blanche fut exposée dans l'air, et Lovely sentit une rafale de froid s'infiltrer dans son pyjama, mais ces frissons ne pouvaient toujours pas laisser la chaleur sur son corps se dissiper. Sa température corporelle était maintenant aussi élevée que celle de Kenzo.

Les réactions physiologiques furent des choses vraiment étonnantes. Peu importe la confusion ou le vide de l'esprit, le corps fera toujours les réactions les plus primitives et les plus élémentaires.

Tout comme son corps en ce moment...

Après avoir défait les deux boutons, Kenzo ne s'était pas pressé de continuer à le déboutonner; au lieu de cela, il mit doucement sa main dans le pan de sa chemise de pyjama ...

Lorsque la peau de ses doigts toucha au niveau de la taille de Lovely, elle se sentit comme si elle avait été frappée par la foudre..

La même sensation qu'elle avait ressenti la dernière fois à Disney était de retour ...

Elle voulait le repousser ... mais sa main était toute molle et elle ne pouvait pas du tout la soulever.

Kenzo pouvait voir sa nervosité, mais ne savait pas à quoi elle pensait, alors il se pencha pour embrasser ses lèvres rouges.

Toujours en l'embrassant, Kenzo libéra une main pour enlever sa chemise. Lovely tendit instinctivement sa main autour de lui et toucha son dos.

Kenzo s'entraînait toute l'année et il n'avait aucune graisse sur son corps, mais plutôt des muscles. Lovely lui caressa le dos, et quand sa main lui toucha au niveau de la taille, son esprit déjà emporté par le désir était revenu et elle pensa soudainement à quelque chose ...

Elle lui repoussa un peu, puis se pencha en avant et continua à explorer le dos de Kenzo.

« Qu'y-a-il sur mon dos, des dollars? » Lui demanda Kenzo en plaisantant.

Cependant, Lovely descendit directement de ses genoux et l'examina attentivement. Ses doigts froids lui caressèrent le dos pendant un moment, et elle pensa ne pas l'avoir vu clairement... Toutefois, après avoir regardé de plus près et vérifier plusieurs fois, elle ne vit pas du tout ce qu'elle pensait qu'elle devait voir.

« Ou y a des euros? » Kenzo plaisanta encore.

Lovely essaya de se calmer, elle pinça les lèvres en le regardant: « Tu ...n'as pas un grain de beauté rouge sur ta taille? »

Kenzo reprit un air plus serieux: « Où t'avais vu un grain de beauté rouge sur la taille de qui? »

Une question rhétorique avec un ton un peu fort, et Lovely n'osa plus continuer de demander ......

Ses pensées revinrent instantanément à une vidéo que Tricha lui avait montrée juste après leur mariage civil ... Dans la vidéo, il y avait un grain de beauté rouge sur la taille de "Kenzo" ...

Trois ans plus tard, Lovely regarda le dos de Kenzo pour la première fois et découvrit également pour la première fois qu'elle avait été feinté par Tricha.

La panique et le choc se mêlaient dans son cœur; Lovely resta niaisement sur place, en regardant Kenzo d'un air vide et perdu.

Kenzo ne connaissait pas le pourquoi du comment, mais il était légèrement mécontent que son 'affaire' avait été dérangé, il fit: « Qu'y a-t il? »

Lovely était à la limite des larmes presque instantanément, et elle secoua la tête rapidement: « Non, rien. »

Juste à ce moment, la porte fut soudainement ouverte d'une petite fente ...

Une petite tête sortit de la fente de la porte, et ses yeux ronds regardaient les deux adultes dans la pièce.

Lovely fut la première à le voir qu'elle était vraiment effrayée. Elle se dirigea rapidement vers la porte, regardant Orecchio se faufiler à travers la fente de la porte.

Le petit bonhomme était encore très petit, et il avait besoin de se tenir sur la pointe des pieds même pour ouvrir la porte. Lovely baissa les yeux et il s'avéra que le petit loup était venu pieds nus.

« Maman ... » gémit Orecchio en se glissant dans les bras de Lovely, « Je n'arrive pas à dormir. »



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