Alpha tome 1 (Dispo Sur Amazon)

Chapitre 31

J'avais été effondrée en apprenant la nouvelle pour mon père et une nouvelle fois j'avais ressenti de la culpabilité. J'avais fais confiance à Roman en lui parlant de mon père et d'alpha et la résistance en avait été informée. Si je m'étais tue, la résistance n'aurait pas cherché à kidnapper mon père et il aurait été tranquille. Mais la culpabilité n'était pas le seul sentiment que je ressentais. La colère était également bien présente en moi. Les gens auxquels je tenais me mentaient ou alors ne me révélait pas toute la vérité. D'abord Nayel qui avait refusé de m'en dire davantage soi-disant pour me protéger. Puis Roman...Le soir après ma conversation avec le président Keenan, je m'étais retrouvée seule dans ma chambre. Roman n'était pas venu et j'en étais rassurée. Je n'avais pas envie de me confronter à lui maintenant pour la simple et bonne raison que je ne savais pas si je voulais une explication. La solution la plus simple aurait été de fuir mon ami et de ne rien lui demander. Je n'avais pas envie d'entendre d'autres mensonges de sa part. Le lendemain matin nous avions eu droit à notre habituelle conversation téléphonique avec nos proches. j'allais pouvoir parler à ma famille et surtout demander si mon père allait bien.

En arrivant près de la salle téléphonique, une queue s'était déjà formée. Les élèves attendaient leur tour en silence. J'avais ainsi rejoint la queue en prenant mon mal en patience. À cet instant j'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais pas remarqué la présence de Roman juste derrière moi. C'était en me retournant que je l'avais vu. Depuis combien de temps était-il là? Nos regards s'étaient croisés l'espace d'une seconde mais je m'étais vite retournée afin de lui montrer que je n'avais absolument pas envie de lui parler. Et à mon grand étonnement Roman n'avait pas insisté. Il n'avait pas cherché à me parler ou à s'expliquer. À la place le silence régnait en maître et son comportement m'étonnait. Même si j'étais énervée et que je ne voulais pas lui parler, je m'étais attendue à ce que Roman essaye. Lui qui n'avait jamais sa langue dans la poche et qui posait sans cesse des questions était bien trop silencieux à mon gout. Son silence ne représentait qu'une seule chose pour moi: il n'allait pas se justifier ni s'excuser d'avoir fait ça. Pendant dix minutes j'étais restée dans ce couloir, sans lui adresser un mot ni même le regarder. Cela m'avait paru durer une éternité puis finalement mon tour de communication était venu. En entrant dans cette salle, je métais dirigée vers un petit box et un patrouilleur avait alors composé pour moi le numéro de ma famille. Cela se passait toujours ainsi. Ce n'était pas à nous de composer le numéro mais au patrouilleur qui avait une liste réduite des personnes que j'avais le droit de contacter.

À peine la première sonnerie terminée que j'avais entendu ma soeur au bout de la ligne. D'habitude à cette heure Maddy aurait été en cours, mais elle avait droit de s'absenter lors de mes appels. Toutes les familles des élèves positifs bénéficiaient de cet avantage même s'ils travaillaient.

-Ambre ! J'ai l'impression que ça fait une éternité! Tu es une bravo ! C'est incroyable. Toutes mes copines sont jalouses maintenant parce qu'elles savent que j'ai une soeur Bravo. Elles me demandent même si elles peuvent avoir un autographe de toi quand tu sortiras de l'académie. C'est trop cool!

Ma soeur avait toujours débordé de vie et je m'en voulais de ne pas être aussi enthousiasme qu'elle. Au lieu de ça je tirais une tête d'enterrement. J'avais failli lui demander de me passer papa puis je m'étais ravisée. Maddy était ma soeur et même si j'avais d'autres préoccupations en tête, je ne pouvais pas faire ça. J'avais également besoin de savoir qu'elle allait bien et si elle devait me raconter toute sa vie alors j'allais l'écouter avec plaisir. J'avais alors discuté avec elle une petite minute puisque nos conversations étaient limitées. Elle m'avait ensuite passée ma mère puis ce fut enfin au tour de mon père. Ce qui m'avait frappé en parlant avec elles en premier c'était qu'aucune d'elles n'avait mentionné la tentative d'enlèvement de mon père. Je ne comprenais pas pourquoi.